Dans les années 90, mon frère – de 11 ans mon aîné – s’est laissé séduire par ce loisir auquel nous nous adonnons tous : le jeu vidéo. Après une Master System II qui nous aura fait horriblement souffrir avec Retour Vers Le futur III, il a choisi de rejoindre Sonic et toute sa bande sur Mega Drive II, la console 16-bit de Sega. Plusieurs titres se sont alors enchaînés sur sa TV 36 cm pour mon plus grand plaisir, fervente spectatrice des exploits du frangin. Puis un jour arriva son premier jeu multijoueur, ce jour béni où il m’accorda le droit de jouer avec lui, l’arrivée de Mortal Kombat II.
Sorti en 1993 sur Megadrive et Super Nintendo, Mortal Kombat II est la suite directe de Mortal Kombat sorti en 1992 sur borne d’arcade. Nous sommes donc de retour dans cet univers avec un Shang Tsung suppliant son maître l’empereur Shao Kahn de lui rendre jeunesse et force après un tournoi éreintant duquel il est sorti perdant. Il est l’heure d’un nouveau tournoi de Mortal Kombat qui cette fois-ci se déroule chez l’empereur dans le Royaume d’Outre-Monde. Les guerriers de la Terre, menés par Raiden – le dieu du Tonnerre – partent donc y défendre leurs couleurs et empêcher Kahn de gagner ; car si le Mal triomphait, un déséquilibre surviendrait alors et Outre-Monde aurait la possibilité d’envahir la Terre. Pas cool donc.
Certes à cette époque, comme aujourd’hui, je pense ne pas trop me tromper en disant que le scénario d’un jeu de combat… On s’en fout un peu ! Mais je tenais à le souligner car je le trouve quand même assez riche et intéressant par rapport à d’autres jeux de ce style. Mais ce qui le démarque de la concurrence c’est bien évidemment tout l’aspect gore du jeu : squelette, litres de sang, corps démembrés et les Fatalities tous plus insoutenables de douleur les uns que les autres défoulaient à souhait. Pas de listes de coups à l’époque, il fallait passer des heures à essayer des « avant, avant, B », « arrière, arrière, bas, C » pour réussir à faire sortir quelque chose de Liu Kang, Jax, Kitana et autres. Un challenge amusant qui permettait de faire une pause dans l’ascension de la tour de Shao Kahn et d’offrir au titre une durée de vie confortable.
Alors comment se fait-il que mon cher frère me laissait jouer à un jeu aussi violent alors que je n’avais même pas 10 ans ? Sûrement parce que les graphismes de l’époque adoucissaient l’effet et chaque tête ou bras arrachés faisaient plutôt rire que pleurer ! C’était là tout le charme du jeu. Ce qui me faisait l’apprécier plus que tout ce sont certainement les nombreux easter eggs à découvrir à force d’accumuler les heures de combat. On se rappellera surtout du Toasty Guy qui apparaissait en bas à droite de l’écran quand un coup puissant avait été donné à l’adversaire, ou bien la partie de Pong débloquable au bout de 250 parties à deux joueurs, sans compter les nombreux kombattants cachés à affronter tels que Jade, Noob Saibot et j’en passe.
Alors je le dis une nouvelle fois : merci frangin de m’avoir fait découvrir ce titre qui a bercé ma tendre enfance vidéoludique
Hadoken ! #Fail
Ça rappelle des souvenirs tout ça, le dernier MK fait d’ailleurs bien honneur au débuts de cette saga
Comme quoi la question de la violence dans les jeux montrée aux enfants n’est pas qu’un problème du XXIe siècle
Perso, je n’ai jamais accroché à Mortal Kombat, justement depuis le début car je préférais les persos typés dessin animé de Street Fighter 2 plutôt que ceux digitalisés de MK.