C’est sur le tard que je me suis découverte une passion pour les jeux vidéo. Pourtant mon entourage proche recélait de joueurs avec notamment un cousin otaku et une jeune sœur ultra fan de Sonic en particulier et de jeux vidéo depuis sa tendre enfance. C’est d’ailleurs elle qui a insisté pour obtenir une PSone, sans se douter à l’époque cette machine deviendrait un outil de travail intense ! Bref, nous voilà en l’an de grâce 1998, dans studio partagé avec ladite sœur, les fesses sur la moquette, la PSone reliée à notre TV minuscule et hop, on y plonge la galette appelée DOOM. Comment m’étais-je procuré ce titre ? Les souvenirs sont flous ; sans doute l’avais-je acheté en occasion dans un boui-boui de type Gibert Jeunes sur l’avenue Saint-Michel. En tout cas, lorsque j’ai débuté le jeu, je n’avais quasiment jamais tenu un paddle de ma vie, ou du moins pas aussi longtemps.
DOOM est né et a été conçu pour PC. Et pourtant, la version PSone était tout à fait honnête, vu qu’entre les deux pas moins de 3 années s’étaient écoulées. Et la PSone était à l’époque le top moumoute « state of the art » de concentré technologiques pouvant accueillir la crème de la crème du jeu vidéo. Certes il s’agissait d’un FPS, genre de prédilection du PC, mais n’ayant jamais joué sur PC, cela ne me gênait pas. Dans mes souvenirs, la maniabilité était tout à fait correcte avec le combo stick et bouton action pour se déplacer et tirer. Une combinaison binaire qui représente le corps de DOOM. On avance dans des couloirs faits de briques grises, et on tire sur des aliens, qui poussent des : « OOOOH » gutturaux et qui tapent bien sur les nerfs à la longue. Il y avait aussi pas mal de sang qui dégoulinait des monstres, un rouge qui tranchait avec la grisaille des lieux. On arpentait sans relâche des endroits conçus comme des labyrinthes avec l’angoisse de voir fondre sur nous un monstre hurlant. J’ai souvenir de cochons rose dressés sur leur pates arrières me coinçant dans une impasse avec mon petit flingue pour seule arme. Epique je vous dis ! Et les cochons roses étaient monstrueux hein, rien à voir avec Babe !
Qu’est ce qui a fait que ce jeu m’a rendu accro plus qu’un autre ? Je pense que la réalisation était rudement bien fichue pour l’époque. Chaque niveau affichait une difficulté bien sentie, sans être insurmontable. Je prenais plaisir à passer chaque niveau, à découvrir les dédales des environnements, me faire surprendre par un monstre, les débusquer et les anéantir en vidant mon chargeur et en hurlant des insanités. Aaaah quel pied ! Il y avait aussi des énigmes à résoudre, des passages à trouver pour progresser. Et j’ai souvenir d’une discussion avec le rédacteur en chef de Playstation Magazine, où je lui demandais (moi la newbie du monde vidéo ludique) comment me sortir d’un passage de DOOM dans lequel j’étais coincée. J’ai eu droit à un regard poli mais un peu halluciné, vu que le jeu était dans le commerce depuis belle lurette et qu’il y avait joué depuis bien longtemps. Ce jeu m’obsédait tellement que j’en rêvais la nuit. Je crois que c’est pour cela que j’aime tant Gears of War aujourd’hui, j’y retrouve le même genre de sensations qu’à l’époque, fusil à pompe entre les mains. Quel pied !
Je trouve ça toujours assez marrant de voir des joueurs/joueuses des années 90 avoir découvert le JV à travers des jeux « violents » (attention je mets des énormes guillemets
) quand pour ma génération, c’était plutôt Mario Bros quand le jeu de plateformes était roi, et ensuite on a évolué vers d’autres types de gameplay
Et ben merde alors, qqun qui a découvert doom sur PS1, par contre entre 1998 et la date de sortie, c’est pas 3 ans, mais 5
En tout cas moi c’est clairement le jeu qui m’a ouvert les yeux sur la puissance incontestable du shotgun!!!!!!!