[Oldies] Wolfenstein : The New Order

Ce que j’en pense

Ne connaissant pas la série Wolfenstein je ne savais pas réellement à quoi m’attendre, si ce n’est à un jeu barré et défouloir, bienvenue dans une période où la PS4 nous proposait encore peu de jeux. Et puis j’étais prête à donner corps et âme à l’éditeur de The Elder Scrolls, alors pourquoi pas quelques heures de jeu…

L’histoire

Le prologue se déroule en pleine 2nde Guerre Mondiale, le capitaine Blaskowicz et ses soldats combattent tant bien que mal contre les Allemands, des premières scènes intenses qui se terminent dans le labo d’un « médecin » fou qui vous demande de choisir entre deux de vos soldats celui dont il va arracher les yeux : le décor est planté. En vous enfuyant, une mauvaise chute vous entraîne en asile où vous vous retrouvez complètement paralysé… Durant 14 ans. Et pendant que vous étiez nourri à la petite cuillère, les nazis n’ont pas seulement gagné la guerre, ils dominent le Monde, des USA à l’Asie. Prisonnier de son corps, Blaskowicz observe les médecins et patients qui l’entourent et les allées et venues des Allemands, jusqu’au jour où cela dégénère et fini en bain de sang. Là notre capitaine en à sa claque et décide de se lever pour tous les dégommer.

Votre Mission (si vous l’acceptez) est de retrouver vos anciens compatriotes afin de pouvoir renverser le pouvoir.

L’histoire, reste donc dans l’esprit du « bon soldat américain seul à pouvoir sauver le Monde des méchants (allemands) » mais a le mérite d’être originale par son uchronie inédite et bien développée. Assez prenant et efficace pour avoir envie de jouer jusqu’au dénouement.

L’univers et les personnages

Des décors sobres, froids, des grandes structures de métal et béton et des mégaphones crachant la bonne parole du Führer forment l’univers du jeu et donne une représenta[on intéressante et quelque peu apocalyptique du Monde contrôlé par les nazis. Ses nouveaux habitants : des mécha à l’esprit steam-punk accentuent ce côté rétro-futuriste qui oscille entre la réalité des 60’s et des nouvelles technologies que nous n’avons pas encore.

Le capitaine Blaskowicz, sans être ultra charismatique, est plus qu’un simple soldat taillé dans la masse un peu brut, il a un côté poignant et ses récits détaillant les scènes décimées par la guerre plein de nostalgie et de rage le rende attachant et lui donne une certaine profondeur bienvenue. De plus les PNJ sont peu nombreux mais tout aussi attachants dans leurs interactions avec le héros.

Côté technique, j’ai trouvé les graphismes convenables sur PS4 (mais je ne suis pas une experte exigeante). Ajoutons à cela une VF très correcte (notamment la voix du capitaine) et une bande son bien travaillée qui sait retranscrire l’intensité et parfois l’émotion des scènes.

Le gamplay

En bon FPS, le but est de buter du nazi dans tous les sens. Avis aux nerveux de la gâchette : c’est du lourd. Fusil à pompe, fusil d’assaut, grenades… Un arsenal suffisamment large pour faire le choix de votre joujou préféré, à une ou deux mains. Mais tout est bon pour exploser mécha et nazis sans faire dans la dentelle, ça tire ça explose et ça éclabousse et c’est ça qui est bon ! Surtout contre les mécha, qui donnent un peu plus de fil à retordre, mais un peu de recherche vous suffira à découvrir leur point faible…

Ces moments intenses sont entrecoupés par d’autres sérieusement “mou du genou”, où vous attendent crochetage de serrures et découpage de grillages au laser pour poursuivre votre avancée, mais surtout par des périodes en “mode furtif” où vous pourrez passer un niveau en tuant l’ennemi sans vous faire repérer. Malheureusement ces séquences d’infiltration manque cruellement de tension et vous faire repérer par un garde n’aura le plus souvent pas de grandes conséquences. De même, lors des combats au couteau ou face à face, les ennemis se contentent d’avancer un par un vers vous, vous laissant le temps de l’achever en un coup bien placé. Bref, pour trouver un minimum de challenge, autant tirer dans le tas !

Le niveau de vie est séparé en deux parties : votre protection/armure et votre vie, ce qui lui donne une durée correcte bien que leurs points s’égrènent très rapidement si vous n’êtes pas bien caché : rageant, surtout si vous y allez vraiment en bourrin (comme moi). Lors de votre périple vous devrez donc ramasser casques, armures, sacoches de secours ou même croquettes pour chien, afin de vous remettre d’aplomb, un peu pénible par moments car il ne faut pas seulement passer sur les objets mais valider votre prise à chaque fois.

Conclusion

En résumé, un jeu bien bourrin et bien sympa qui arrive à ne pas être trop répétitif et qui se démarque par son contexte original.

Les plus :
- Un jeu bourrin bien défoulant
- … mais aussi plus que ça !
- Un contexte original
- Une bonne VF et une BO prenante

Les moins :
- Des séquences inégales en intensité
- Des ennemis un peu bêtes (comment ont-ils gagné la guerre ?!)

Alex