Vous n’avez pas pu passer à côté de The Evil Within, tant le jeu a bénéficié d’une large campagne de pub avec des spots assez flippants sur les chaînes du câble après 22h. Pas étonnant sachant que le créateur de ce jeu n’est autre que Shinji Mikami, le même qui a donné naissance à la saga Resident Evil. Faire frissonner le joueur pour un survival horror c’est déjà bien, mais The Evil Within dispose-t-il des qualités nécessaires pour en faire une référence du genre?
True Detective
Vous incarnez Sebastian Castellanos, un flic accompagné de ses 2 équipiers chargé d’enquêter sur un massacre dans un hôpital psychiatrique. Le ton est donné dès le départ : va y avoir de l’hémoglobine à revendre! Sebastian se fait assommer et se retrouve blessé et désarmé dans le sous sol en très charmante compagnie… Et dès le départ vous comprendrez qu’avec The Evil Within, foncer dans le tas est inutile, souvent s’accroupir, se faufiler, fuir à la manière de Joël dans The Last of us sera bien plus efficace, le jeu fourmillant en plus de séquences die and retry.
Une fois dehors, Sebastian va se retrouver dans différents lieux, dont l’infirmerie qui sert à sauvegarder et à améliorer ses compétences, sans qu’on comprenne vraiment pourquoi ni l’enchaînement logique de tout ça, du moins dans les premiers chapitres. Ainsi même si cela permet d’évoluer dans des environnements variés, cela place le joueur dans le flou et même l’incompréhension et il faudra attendre pratiquement la moitié du jeu avant de comprendre vraiment ce qui se passe.
Le point positif c’est que cette montée en puissance progressive permet une durée de vie plus que correcte pour ce type de jeu (comptez 15 à 20h cela votre niveau, sachant qu’il y a 15 chapitres)
Try again
Au premier abord, The Evil Within fait beaucoup penser à Resident Evil 4, avec les environnements comme le village, les énigmes, les allumettes (RE1) mais il emprunte aussi à d’autres références du genre comme The Last of us pour le côté infiltration et la customisation des armes et Silent Hill pour le bestiaire et le côte monde parallèle. The Evil Within c’est un peu le mélange de toutes les références déjà existantes, un bon jeu mais qui cherche encore son identité propre.
Dommage que le personnage soit un peu raide, la difficulté élevée (je hais les die and retry intempestifs) et les personnages peu charismatiques, la faute a un doublage français peu convainquant. Dommage car côté VO on avait un casting très intéressant : Anson Mount, connu pour jouer Cullen Bohannon dans Hell on Wheels, dans le rôle de Sebastian Castellanos. Sa coéquipière Juli Kidman n’est autre que Jennifer Carpenter, célèbre pour avoir joué Debra Morgan dans Dexter. Ruvik, grand méchant de l’aventure est incarné par Jackie Earle Haley, l’homme derrière le masque de Rorschach dans Watchmen. C’est vraiment rageant que la VF n’ait bénéficiée pas d’un tel soin, les personnages et le son participant beaucoup à l’immersion.
The Evil within or without?
TEW était un jeu plein de promesses, son créateur nous promettait un « retour aux sources » on s’attendait donc à un survival horror à l’ancienne et avec son propre univers. Or pour savourer la dernière création de Shinji Mikami, il faut être patient et avoir une grande tolérance à la frustration. Au début on est complètement perdu dans l’histoire et on meurt souvent, très souvent. Mais une fois la mécanique assimilée et plusieurs chapitres passés, on se sent enfin pris dans l’univers et on a envie de voir l’évolution du héros, TEW se savoure pleinement une fois les mauvaises impressions passées, c’est son point faible . Mais il faut vraiment continuer car malgré sa difficulté rebutante, on a un jeu qui grâce à son univers, ses sons, son ambiance et surtout son bestiaire arrive à nous faire frisonner, sursauter et se révèle épique pendant les affrontements contre les boss (vous allez transpirer!)
En conclusion
Malgré ses défauts, c’est à dire une difficulté rebutante, une prise en main pas évidente au départ, un choix de narration critiquable, The Evil Within est un bon jeu d’horreur qui mérite qu’on prenne le temps de s’arrêter dessus, frissons garantis.
Les Plus
+ Un bestiaire bien flippant
+ Les affrontements contre les boss
+ La durée de vie
Les Moins
- Trop de séquences die and retry
- Les personnages, le doublage