D’habitude je ne joue pas trop aux Tales of. Pas parce que je n’aime pas les J-RPG (au contraire, j’en raffole), mais bizarrement je n’ai jamais trop accroché aux différents opus que j’ai eu entre les mains. L’exception étant Tales of Graces que j’avais commencé mais arrêté sans vraiment savoir pourquoi. Je crois que pour que je m’accroche à un jeu de ce genre, il faut que je vive les personnages et sois happée par l’histoire immédiatement.
Histoire d’une … Berserk?
Dans Tales of Berseria nous découvrons Velvet, bastonneuse enragée, qui nous embarque dans l’épopée de sa vengeance. Ici, nous ne démarrons pas gentiment avec une prophétie, pas d’élue, pas d’intro douce et longue qui monterai en crescendo. Nous sommes plongés dans l’histoire d’une nana qui a décidé de mener à bien son projet coûte que coûte. A la force de sa rage et de ses poings.
Contrairement à ce que la majorité des testeurs ont pu écrire, Tales of Berseria n’est pas le premier opus mettant au premier plan un personnage féminin. Le précurseur de ce ‘girl power’ est Tales of Xillia ou – dès le début – on peut choisir son protagoniste entre Maxwell (la nana) ou Jude (le mec). Un peu comme dans Resident Evil 2 en somme.
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre héroïne Velvet.
Dès le début, l’ambiance plus sombre se fait ressentir. Une lune rouge, des démons, des morts … et cela me plait. Beaucoup même. Aussi, il s’agit d’une aventure ‘personnelle’, tout tourne autour du personnage principal. Ici Velvet n’est pas un ‘outil’ du destin, elle n’est pas menée par le bout du nez, personne ne lui dit quoi faire ni quoi penser. C’est son histoire, un point c’est tout. Chose assez rafraîchissante pour le genre.
Et cette idée est appliquée sur l’intégralité des personnes qui vont rejoindre l’équipe. Chacun a décidé de n’en faire qu’à sa tête, peu importe les règles ou les lois….
Dernier point assez important: l’action démarre assez rapidement, le rythme est assez soutenu et avant qu’on s’en rende compte on est happé et on a passé la journée en pijama à jouer (oui cela est du vécu).
Je crois que sont là les trois raisons principales qui m’ont fait passé plus de cinquante heures de jeu en cinq jours et qui m’ont fait finir pour la première fois un Tales of (et je viens de démarrer un NG+).
Bastoooooooooon!
Le système de combat est très intuitif, riche et hyper dynamique. Une équipe est constituée de quatre personnages parmi la ribambelle de joyeux lurons que nous allons croiser. Toutefois, comme moi, vous ferez certainement vos choix par affinité et style de jeu. En cas de coup dur, celui qui aura chuté pourra – en plein combat – être remplacé par un autre perso du pool restant. Cela a pour conséquence que l’intégralité des personnages (qu’ils soient dans l’équipe ou pas) évoluent en même temps.
Grace à cela, on a un réel sentiment de liberté d’utiliser qui on veut, sans avoir à réfléchir au fait d’avoir à monter tous les persos de façon harmonieuse. En plein fight, le jeu offre une diversité de techniques presque déroutante parmi les trois types d’attaques qui existent. Le premier est l’attaque physique (artes physiques), ensuite il y a les artes élémentaires et finalement les artes mystiques (ou cachées). Pour déclencher ce troisième type, il faut que certaines conditions soient remplies, mais on se prend vite au jeu de les utiliser à quasi chaque combat.
Trop de choix tue le choix ?
Il y a une liberté de choix écrasante. Premièrement les artes qui se débloquent au fur et à mesure et qu’on peut attribuer à une touche mais également à une place dans un enchaînement de quatre. Ainsi on peut programmer des combos en fonction d’un certain type de combat ou d’ennemis. Et comme on peut jouer avec n’importe quel personnage comme leader, ce setup se multiplie donc par le nombre de personnages jouables.
Ensuite, le système de maîtrise et évolution d’équipement ressemble un peu aux materias dans Final Fantasy VII. En plus de points d’experience, on a – en fin de combat – des points de compétences qui s’appliquent sur toutes les pièces d’équipement de l’intégralité de l’équipe.
Chaque pièce d’équipement a trois types de compétences: celle inhérente que le personnage aura quand il le portera, une deuxième quand on montera l’équipement à la forge et finalement un troisième type qui – quand l’expertise sera à son maximum – restera applicable au personnage même après avoir changé d’équipement. Il arrivera donc qu’on garde un équipement plus faible le temps de ‘maitriser’ la compétence et ainsi les cumuler.
Parlons également des ‘titres’. Au fur et a mesure du jeu, en fonction de sa manière de jouer ou actions en général, on débloquera des ‘titres’ pour chaque personnage. Ceux-ci augmenteront en compétences et effet au fur et a mesure qu’on répète l’action qui les a débloqués. Par exemple, le fait de parler aux PNJ, acheter et faire monter les boutiques voir regarder ou non les saynètes peut débloquer et monter des titres.
Les titres font ‘partie’ de l’équipement et peut donc être changé à tout moment en fonction de son appétence.
Mais… il a des défauts ce jeu?
Certes, ce jeu a énormément de points positifs: son rythme, les protagonistes, les animations, son gameplay,… Clairement, pour ceux qui ont envie de se mettre un JRPG sous la dent, tales of Berseria est un excellent choix. La direction artistique en général est très bonne. L’animation des cinématiques est très belle et très bien mise en scène. La musique n’est pas mémorable mais passe très bien. Moi qui n’en attendais pas grand chose, j’ai réellement pris du plaisir a y jouer. Il y a deux trois points ‘négatifs’ mais rien de bien méchant.
- la tenue de Velvet. Qu’on soit bien clair, j’ai absolument rien contre les tenues sexy, mais la ca fait carrément la tenue qui tient parce qu’elle est collée au corps de l’héroïne XD. Si elle avait été moins déchirée en gardant le même décolleté en underboobs, cela m’irait parfaitement. Mais la ca fait tellement too much! Il y a une autre tenue d’un autre perso qui est hyper sexy également mais plus élégant et que j’ai adoré (pour ceux qui vont jouer au jeu, c’est la tenue de la rousse aux papillons qu’on verra tout au début du jeu).
- les allers retours. Parfois, pour continuer l’histoire, il faut refaire dans l’autre sens un chemin qu’on vient tout juste de faire. Heureusement, cela n’est pas trop fréquent mais cela s’est suffisamment produit pour que je le remarque.
- il y a deux activités, la cuisine et l’exploration qui pour moi ne servent strictement à rien et je me demande donc si cette partie est très légèrement bâclée. Toutefois à aucun moment ces jeu secondaires (tous comme les autres d’ailleurs) ne sont obligatoires. On peut donc très bien les délaisser sans que ce soit pénalisant.
- et surtout le plus gros coup de gueule: le stream par la PS4. Si j’avais voulu streamer le jeu directement par la PS4, je n’aurai eu que quelques heures de video sur la cinquantaine d’heures jouées. En effet, on arrête pas de m’indiquer que les saynettes, cinématiques voir certains plans sont bloqués et donc non enregistrés. Je ne comprend pas cette démarche de mettre sur le marché un jeu sur une console qui intègre le streaming pour ensuite bloquer la majorité du contenu …
Au final, ce tales of est une réussite. Il combine perso principal charismatique, rythme soutenu (surtout le début) et gameplay très agréable. Hormis quelques maladresses de script et quelques détails que j’ai cité ci-dessus, ce jeu a été un vrai bonheur de défouloir pour la bourrine que je suis, mais surtout mon tout premier tales of que j’ai fait jusqu’au bout.
Date posted: 2 mars 2017