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[Test] Shadow Puppeteer

[Test] Shadow Puppeteer
Editeur/Développeur Sarepta Studio
Date de sortie 01/28/2016
Plateformes Wii U, PC
Genre Plateforme
Classification Déconseillé aux moins de 12 ans
Testé par Nanazuka

Note

Total average

2.7/5

Histoire / Ambiance
Immersion / Gameplay
Intérêt / Durée de vie

Ce que j'en pense

Initialement paru sur PC en septembre 2014, Shadow Puppeteer fait son arrivée sur la console de salon made in Nintendo. Sur Steam, des tonnes de compliments ne cessent de le glorifier, le plaçant ainsi au sommet des must-have indépendant des jeux de plateforme. Avec un concept original, Shadow Puppeteer nous a intrigué par son invitation à contrôler simultanément, mais séparément, un petit garçon et son ombre Alors ? Est-ce que le concept s’est bien exporté sur Wii U ?

Marche à l’ombre

Sans être trop scénarisé (les personnages sont muets et pas de dialogues écrits), Shadow Puppeteer parvient tout de même à vous plonger dans un univers onirique où vous incarnez un petit garçon et son ombre. Dans la cinématique d’introduction, vous découvrez un petit bout de chou aux faux airs de Vincent Malloy, l’enfant dérangé du court métrage éponyme de Tim Burton (enfin…ça n’est que mon ressenti). L’histoire démarre de nuit, dans la chambre du petit, dont la séance de jeu est perturbée par la mélodie inquiétante d’un orgue de barbarie. Intrigué par cet air étrange, il guette par la fenêtre les alentours, à la recherche de la source de ces sons.

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C’est là que vous découvrez le vilain de l’histoire : un obscure personnage aux allures de magicien machiavélique, mais avec un côté primate (vous sentez les frissons vous envahir ?). Ce dernier joue cette mélodie à l’aide de son instrument portatif pour faire l’acquisition d’ombres environnantes. Mais la chance sourit à l’enfant, puisqu’il parvient à conserver son ombre à proximité de lui…Ou pas. Pensant avoir été épargné, il découvre qu’elle est en fait dissociée de ses mouvements.Vous comprenez donc que votre mission sera de faire avancer les deux protagonistes malgré leur séparation surnaturelle. Et ça n’est pas une mince affaire…

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Dyslexie Schizophrénique

Dans Shadow Puppeteer, vous faîtes face à des casse-têtes à résoudre, un peu à la manière d’un Braid où la plateforme est mêlée à la réflexion. En revanche, on ne s’arrache pas les cheveux pour les mêmes choses…Si dans Braid, les retours en arrière vous faisaient perdre la raison, ici c’est un tout autre concept mais tout aussi intéressant qui vous rend totalement barjot. Je m’explique…

Prenons votre gamepad et séparons-le en deux parties symétriques, comme s’il y avait un axe horizontal au milieu de votre manette. Vous l’avez ? Bien. La partie gauche (stick et gâchettes compris) vous permet de contrôler le petit garçon tandis que la droite est assignée à son ombre. Ainsi, pour résoudre les casse-têtes, vous devez jouer sur deux plans. Mais la difficulté ne s’arrête pas là…Car les personnages se déplacent dans des environnements différents : votre ombre interagit en 2D et le garçon en 3D. Autant vous dire que la prise en main est d’autant plus compliquée quand vous avez deux paluches gauches : effet « bonjour dyslexie » garanti ! Parfois, on se surprend à s’auto-embrouiller, puisque la faute de l’autre personnage est aussi la votre (vous commencez à cerner le niveau de prise de tête ?). Voilà : ça, c’est le premier effet KissCool.

Shadow-puppeteer-2

Mais le gameplay n’est pas le seul élément qui constitue les challenges de Shadow Puppeteer. Car très vite, vous comprenez qu’avec trop de distance entre le petit garçon et son ombre, leur lien se rompt et vous devez recommencez depuis le dernier checkpoint. Enfin, l’aspect plateforme et les différents éléments interactifs (comme des caisses ou des lampadaires à allumer) vous pousseront à faire appel à votre dextérité, mais aussi à vos petites cellules grises. Au fil du jeu, vous ferez l’acquisition de compétences, permettant au garçon de placer des ombres pour venir en aide à son acolyte.

Dans l’ensemble, on a affaire à des challenges bien pensés qui feront les bonheur des amateurs de casse-têtes, même si la présence de différents niveaux de difficulté aurait été appréciable pour la rejouabilité. Heureusement, Shadow Puppeteer dispose de certains arguments pour pallier sa faible durabilité.

 

THE DARK SIDE 

Comme dans bon nombre de jeux de plateforme, Shadow Puppeteer est divisé en plusieurs niveaux, eux-mêmes dépendant d’un monde. Dans chacune de ces aventures, vous avez la possibilité de récolter deux types d’orbes : les jaune, qui sont à la portée du garçon, et les violettes que l’ombre peut attraper. Si la plupart d’entre elles sont facilement accessibles, les autres vous donneront du fil à retordre. Et si vous êtes un parfait gamer atteint de collectionnite aiguë, vous apprécierez refaire les niveaux en vue d’accomplir la quête ultime : AVOIR TOUTES LES ORBES.

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Pour les autres aspects de la rejouabilité, on note plusieurs éléments décevants, à commencer par le mode multijoueurs. Dans Shadow Puppeteer, l’accès au mode coopération se débloque après avoir terminé le mode solo. Avec des jeux en multi local de plus en plus rares, le titre aurait pu mettre à son avantage ce mode. Mais non : si vous voulez jouer avec la personne à côté de vous, il vous faudra d’abord terminer seul le jeu. En refaisant les niveaux avec votre compagnon, l’intérêt sera finalement limité, puisque vous connaîtrez déjà les solutions. Au final, la coopération réside surtout dans la dextérité et la capacité à se coordonner. Et même s’il s’agit déjà d’un véritable challenge, on regrette néanmoins l’absence de réflexion à deux.

Mais ça n’est pas le seul côté obscur de Shadow Puppeteer. Côté scénario, on ressent comme un vide…A la fin de chaque niveau, vous faîtes de nouveau face au vilain de l’histoire, qui n’hésitera pas à vous coller un boss dans les pattes gratuitement (« ça, c’est cadeau ! »). Certes, le parti pris du jeu est de mettre en scène des personnages muets. Mais bon sang…Un peu de créativité et d’intrigue autour du vilain n’aurait pas fait de mal ! On avance, on avance encore et on avance toujours, mais au service de quoi ? Malheureusement, il faut attendre la fin du jeu pour découvrir la raison du périple, et encore…(Aparté : oui, dans Limbo le scénario était quasi-inexistant. Mais dans Shadow Puppeteer, on nous a vendu une cinématique d’introduction, donc on attendait un peu plus d’explications au fil du jeu…)

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Verdict

Si vous n’êtes pas initié au genre de la plateforme, Shadow Puppeteer aura raison de vos « lacunes » et vous passerez sans doute à côté de sa richesse. Mais pour les amoureux de la dextérité et de la réflexion, ce titre indépendant est un vrai régal ! Avec un concept poussé à son paroxysme, on ne peut que saluer le travail des développeurs qui a brillamment abordé le thème de la dualité, tant dans le gameplay que dans l’univers, malgré un design discutable. Car oui, l’environnement graphique et les bruitages sont désuets et amoindrissent le charme artistique du titre.

Malheureusement, le plaisir est également gâché par une caméra approximative et plusieurs bugs rageants. On aurait voulu attribuer une meilleure note au titre, mais l’absence de l’accès direct au mode coopération reste frustrant et injustifié, même si, après tout, il fait passer de bon moment. De plus, les fonctionnalités tactiles du gamepad n’ont pas été exploitées et l’on en vient à se demander « pourquoi publier ce jeu sur Wii U alors qu’il y a des manettes plus adaptées au genre plateforme sur le marché ?! ». Mais bon…
Shadow Puppeteer reste un bon mélange de puzzle et de plateforme, si l’on se fie uniquement à son gameplay.

Les +

- un concept original qui marche
- un gameplay évolutif
- des orbes à collectionner
- des vrais challenges
- de jolis thèmes musicaux

Les -

- des bruitages poussiéreux
- des graphismes et un design discutables
- des bugs et une caméra agaçants
- un mode multi en local débloquable uniquement après avoir fini le mode solo
- absence de fonctionnalités propres au gamepad

 

 

 

 

 

 

Nanazuka

About the author: Nanazuka

Résumé en quelques chiffres clés : 74kg : le poids de mon amour pour le jeu vidéo 1993 : je fais mes premiers pas vidéoludiques à deux ans sur Bubsy. 1m69 : la taille de tous les jeux vidéo auxquels j'ai joué, mais répartie en 6,2 colonnes (et sans les boîtiers...). 10h : temps moyen passé à jouer chaque semaine. 35°41′22 - 139°41′30 - 44 m : les coordonnées GPS de Tokyo, ma ville natale de cœur.

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