L’absence a été longue depuis le très sympathique Sacred 2 : Fallen Angel, Deep Silver a ainsi remis les rênes de feu Ascaron Entertainment au petit studio allemand Keen Games. Alors est-ce que la longue attente pour le Sacred 3 valait le coup ? Est-ce que ce nouveau Sacred reste une valeur sure du genre H&S ? Est-ce que les personnages féminins sont encore plus courtes vêtues que dans le précédent opus ?!??? Quelques réponses ici…
DU RPG AU BEAT’EM ALL ‘HUMORISTIQUE’…(sic !)…
Vous n’aimez pas les jeux qui vous demande de customiser votre perso à la The Sims (« Une queue de cheval bleue avec des mèches rouges, ça va faire fuir les méchants, c’est certain ! ») ? Et bien vous serez servit : prenez l’une des 4 personnage-classes disponibles, pas de choix de sexe ou de couleur de string, une cinématique 2D anecdotique et BIM ! Vous êtes de suite dans l’action !
Sur ce 3e épisode, tout a été uber simplifié : les commandes, le parcours (couloirs avec mini variantes), les récompenses (de l’or… DE L’OR ! #ahem), les missions, l’intellec des personnages, etc. En gros, vous pourrez assumer votre plaisir pervers de vous jeter successivement dans des mêlées de monstres (gaffe au lag), armes en main, en criant : « Tu vas tâter de mon gourdin mécréant ! Suce à l’ennemi !!! ». Et oui, car là j’aborde (presque) subtilement l’un des aspects étranges du titre : son humour en dessous de la ceinture.
Ça aurait en effet pu être fun. Puisqu’on nous donne l’opportunité de jouer sans notre cerveau (quasi plus rien à décider, la machine prend toutes les décisions à votre place ou presque), pourquoi de pas en profiter pour rire gras au passage ? Bin non, étrangement (ou est-ce mon ‘sexe faible’ qui parle ?), ça passe moyen… en tout cas chez moi. En clair, quand je sors d’une bataille épique où seuls mes derniers points de vie et une volonté farouche ont sauvé mon petit cul bien ferme (j’ai choisi une séraphine ^^’), ruisselante de sueur et du sang de mes adversaires, étrangement j’ai pas spécialement envie d’entendre ma compagne invisible me sortir un truc du genre « C’était trop jouissif, j’ai failli avoir un org… (raclement de gorge). « , ou autre allusion vaseuses. Mais il y a aussi une possibilité que ça soit moi qui ne soit pas marrante ^^’

Toi aussi paye tes allusions sexo !
Et autant la miss Aria est reloue comme une copine bourrée, autant Zane est sans doute le méchant le plus ridicule de l’histoire du jeu vidéo ! En même temps, ça donne envie de lui latter la tronche pour qu’il la ferme enfin (et Aria aussi au passage tiens !).
MOI VOULOIR TAPER !
On continue donc dans la poésie, puisqu’on se rend compte que plus que du Hack & Slash, on est plutôt là en présence d’un genre de Beat’em all en vue de 3/4. Parce que finalement, qu’on choisisse la sexy lancière Ancarienne ou le maousse guerrier Safari (un genre de barbare en plus exotique que celtique), ça ne change pas grand chose… on va grosso modo passer 80% de son temps de jeu à marteler la touche « X » et parfois ces petites copines (dans l’affolement). Mais bon, on est venu pour ça non ?
Et parce que parfois, on n’a juste pas envie de se demander si la Masse du Chaos ne serait pas plus sympa que le Marteau de l’Extrême Souffrance parce qu’un +15 en Constitution, c’est au final plus sympa qu’un +5 en Force vu la façon dont on fonce dans le tas (souffle, souffle). Parfois, on a juste envie d’attraper rageusement sa manette, mette sa solidité à l’épreuve et hurler contre sa TV (Euh… ça vous arrive jamais à vous ?!). Vous l’aurez compris, on n’est pas dans un Diablo ici ; )
D’ailleurs, tout seul c’est un bon p’tit défouloir (sans les interruptions parfois longues pour optimiser compétences/stuff !), mais entre potes, ça peut vite virer à la bonne vieille séance de poilades. Et oui, la compétition rajoute au fun et bien évidemment, les blagues grasses c’est toujours plus drôle entre potes… prévenez les voisins du bruit ! (« Naooon, pourquoi ta Seraphin elle a des plus gros boobs que mon elfe !? »)

Les classes se valent, mais les Seraphins restent les plus classe !
EN BREF
Choisissez votre perso et traversons ensemble ce long couloir changeant (il faut bien avouer que les décors sont originaux et graphiquement plutôt sympas). On y croisera des mobs tellement ridicules qu’ils en deviennent sympas, parfois des boss marrants et un chouilla retors… mais globalement on devrait bien se marrer !
Bon ok, on ressent un petit manque d’implication, d’aboutissement disons. Parce que même si un gamin peut s’amuser comme un p’tit fou pendant des heures avec un simple ballon… bin quand on l’a payé facile 50€ le bazar, on s’attend quand même à plus quali.
Sacred 3 reste un titre fun et la plupart du temps on ne lui en demandera pas plus (peut-être rajouter 3-4h de jeu à la campagne solo ?)… mais la pilule serait peut-être mieux passée s’il avait une nouvelle licence, genre un petit titre fun à télécharger. Mais là, en tant que suite de Sacred 2 : Fallen Angel, ça n’est pas vraiment ça. Dommage.
Les PLUS :
- Le basic du hack & slash-beat’em all sont bien là : TOUT PÉTER !!!
- On peut y jouer 20 min comme 5h, du fun tout de suite, à l’état BRUTE !
- Les décors sont plutôt variés et certains boss ‘marrants’
- Bien fun en multi !
Les MOINS :
- Scénar mince ok, mais cinématiques cheap et ça c’est bof :/
- Blagues un peu lourdingues et PNJ (surtout Aria) super relous !
- Partie RPG extra light (dommage c’était sympa le coup des esprits des armes :/)
- Quelques petits ralentissements lorsqu’il y a beaucoup de mobs à l’écran
Je tiens à préciser qu’aucun paddle n’a été blessé durant ce test… enfin presque ^^’
Date posted: 27 août 2014