Disponible en dématérialisé sur le Xbox Live de la One et Steam, Ori and the Blind Forest est ce genre de petit jeu qui a tout d’un grand. Depuis les premières images de cette petite peluche lumineuse crapahutant dans un décor sublime sur mélodie envoutante, mon impatience n’a faisait que s’accroître, jusqu’enfin ce jour radieux du 11 mars 2015. Ori allait-t-il tenir ses promesses alléchantes ?
Tiens !! Prends toi ça dans les mirettes !
Commençons par le commencement: appuyez sur le bouton ! Le jeu se lance, le logo de Moon Studios apparaît en même temps que retentit la complainte d’une voix femme/enfant, accompagnée uniquement d’un piano et d’un violon… Une mélodie douce et mélancolique qui vous file un lent frisson des poils d’orteils jusqu’à la pointe de chaque cheveu. Puis le dessin du menu, l’aquarelle d’un arbre immense au cœur brillant surplombant une forêt, à peine secouée par une brise annonciatrice d’infortune… Et toujours cette ritournelle enivrante et tout aussi hypnotisante que la toile mouvante qui a prit la place de ma télé captivante (combo !!).
Ca y’est vous êtes dedans ? Et bien voila ce que sont les émotions que nous procurent Ori and the Blind Forest dès le début. Imaginez la suite ! Vous ne vous lasserez pas de voir et revoir les cinématiques contées par une voix grave et profonde, et qui narre l’histoire d’Ori, cette petite boule de poils étincelante aux aires de « Stitch », arraché de l’Arbre des Esprits (race à laquelle Ori fait lui-même partie), par Kuro, un hibou sombre et gigantesque, qui a fait s’éteindre la lumière de la forêt, et a laissé Ori orphelin et sans défense…
C’est ainsi que l’on s’attache dès les premières secondes à ce petit être « trop kawaï », mais aussi à tout l’environnement qui l’entoure, d’une sombre beauté à couper le souffle. C’est certainement l’aspect graphique et sonore de ce jeu qui en fait sa force première. Un mélange de Child of Light et de Limbo qui vous plonge dans un sentiment d’admiration et d’appréhension tout au long de l’aventure.
De la plateforme pas si plate que ça.
Parlons purement technique maintenant. La fluidité de la jouabilité est quasi-parfaite, même si on peut noter parfois quelques « manque d’obéissance » pour la réalisation d’une compétence, mais ce qui est tout de même assez rare. On vagabonde avec aisance dans le level design labyrinthique réalisé intelligemment, qui ne manquera pas de rappeler un bon vieux Metroid, ou un certain Dust, An Elysian Tail.
L’énergie des « liens d’âmes », points de sauvegarde que l’on crée soi-même, se recharge grâce à des items trouvés sur notre chemin. Si au début on essaie de les économiser, on fini bien vite par comprendre leur utilité en début ou fin d’épreuve. La création de ces liens d’âme permettra aussi par la suite de nous rendre quelques points de vitalité bien mérités.
Les variété de gameplay est également appréciable. S’il n’est pas des plus innovant, c’est en revanche de façon astucieuse que les différentes techniques de jeu sont intégrées. Pas moins de neuf capacités seront acquises au fur et à mesure de notre avancée, et qui modifient notre manière d’appréhender les niveaux. On hésite beaucoup plus à tuer un ennemie lorsque l’on sait qu’on peux utiliser ses projectiles pour potentiellement trouver une zone précédemment inaccessible. On peux également compter sur des améliorations grâce à l’arbre des compétences (ça tombe bien pour une forêt !)
Et la lumière spirituelle fut !
Je vous parlais de lumière éteinte il y a quelques lignes, mais heureusement pour nous, elle n’était que perdue ! Ouf ! Dissipée devrais-je plutôt dire, et récupérable sur les ennemies ou certains éléments du décors sous forme de petites boules de lumière spirituelle. A quoi cela sert-il, me direz-vous ? Et bien à part s’en faire un collier de boulettes luisantes, vous pourrez les utiliser comme points d’expérience à répartir entre 3 branches: une basée sur l’attaque, pour vous débarrasser des petits et grands méchants, une autre plutôt sur la défense et la régénération des points de vie, et la dernière orientée vers la gestion de son énergie et la localisation de bonus. Même si aucune compétence n’est obligatoire pour avancer, elles seront tout de même d’une aide appréciable. Car oui, Ori est tout petit, Ori est tout mimi, Ori est tout joli, mais Ori and the Blind Forest est aussi un vrai défi !
Ori n’est pas grand, mais il est vaillant !
Et heureusement qu’il est vaillant ! Car il n’y parait pas avec ses décors aux couleurs douces et estompées, mais il va falloir pas mal de réflexion et de concentration pour rendre à cette forêt son éclat d’antan. Beaucoup de passages deviennent des énigmes rapidement comprises, mais pour lesquelles la précision sera de mise. On pourra par exemple dévier des projectiles jusqu’à une cible grâce à un bon timing ou encore jouer avec l’apesanteur. On peut même carrément utiliser l’expression de « die and retry« , même si la possibilité de créer des points de sauvegarde quasiment partout, et la réapparition d’entre les morts rapide permet une frustration présente mais bien dosée.
Et que serait un héro sans les méchants qui vont avec ? On croise de nombreux ennemies qui tentent d’élire domicile qu’il faudra chasser, ou se seront eux qui le fera. Et croyez moi qu’ils savent comment s’y prendre ! Comme Ori, il ne se battent qu’à l’aide de projectiles mais qui visent sacrément bien la destination de notre trajectoire ! La difficulté n’est pas de les tuer, mais de rester vivant.
La conclusion qui va bien
Une dizaine d’heures pour le terminer, beaucoup plus si on a une âme de perfectionniste, illimité si les défis du chrono et du nombre de mort de nous effraient pas, Ori and the Blind Forest est un jeu où l’on s’étonne du petit prix tant les qualités sont nombreuses. Il est un oxymore à part entière, nos émotions se perdent entre la tristesse et l’émerveillement, la mélancolie et l’espoir, grâce à une bande sonore qui impose le silence, des graphismes d’une sombre douceur et d’une difficulté aussi contrariante que gratifiante. Prenez le tout, ajoutez une pincée de Miyazaki et d’Okami, mélangez bien et vous obtenez une potion magique, envoûtante et enchanteresse appelée Ori and the Blind Forest.
Les Plus
+ Le rapport qualité/prix
+ Des graphismes où l’on s’arrête parfois juste pour admirer les paysages
+ La bande sonore qui nous émeut à elle seule
+ La fluidité et la réactivité des mouvements d’Ori rend la progression agréable
+ La difficulté qui en fait un conte pour grands enfants rêveurs mais acharnés
Les Moins
- Manque de téléportation
- Certains items et projectiles se mélangent aux décors de mêmes couleurs
Vi
Date posted: 8 avril 2015
J’ai adoré ce jeu. Bon, il n’est pas parfait, mais j’ai passé 9 heures très intense. je recommande