L’année dernière, je testais One Piece Pirate Warriors 3 et j’interrogeais les producteurs sur un possible retour de la saga en Versus Fighting. J’avais visiblement eu du flair puisque moins d’un an après, voici One Piece Burning Blood. Loin du fun des épisodes estampillés Grand Battle sur PS2, l’attente de cet épisode fût pour moi aussi grande que ma déception. Explications dans ce test.
We are on the cruise, we are!
Dragon Ball Z, Naruto, Sword Art Online, aucun grand shônen à succès n’a échappé à son adaptation en jeu vidéo. Souvent calqués sur la même mécanique, destinés à un public de casual gamers, ces jeux se révèlent être, dans la majorité des cas, loin d’être de grandes réussites. Bien que pourvu de bonnes idées, OPBB n’est malheureusement pas l’exception qui confirme la règle.
Au démarrage du jeu, un seul mode est disponible : Bataille au sommet, qui fait office de mode Histoire. Un mode entrecoupé de combats et de scènes de l’anime. Première curiosité du titre : l’histoire se concentre uniquement sur l’arc Marine Ford, quand Luffy s’oppose à l’armée pour sauver Ace. Un mode qui sera donc vite bouclé, même si on pourra y jouer avec 3 personnages et 3 points de vue différents.
En jouant à ce mode qui fait office du tuto pour nous expliquer les différentes commandes, on débloque d’autres modes et en jouant à ces modes, on finit par tout débloquer… autant dire qu’il faudra consacrer du temps à OPBB pour en profiter un maximum.
Gomu Gomu no
Concernant le système de combat, la vue est de 4/3, avec une caméra pas toujours bien placée et des affrontements en 3vs3 plus soutiens (en mode histoire, les combats sont le plus souvent en 1vs1). Les techniques de base sont simples et faciles à intégrer : carré pour les attaques simples, triangle pour la forte et L1 plus une des touches pour effectuer une technique spéciale. Pour apporter de la variété et pimenter les affrontements, un système de casse garde a été intégré, avec deux niveaux. Un peu plus classique, une jauge d’embrassement se remplit progressivement et permet, quand elle est pleine, de booster votre héros et de lancer une attaque dévastatrice. Cela n’est pas sa seule utilité car contre 2 points d’embrassement vous pourrez lancer une attaque unie (de groupe), une défense de groupe (bien utile lorsque vous subissez un combo) . Pour aller encore pour loin, vous pourrez contre 3 précieuses barres, lancez une « anti union » contre un adversaire qui vous aura attaqué en duo.
Barbe Blanche VS Chopper
One Piece Burning Blood, sur le papier, ne se contente donc pas du minimum et essaye d’apporter des idées pour varier le gameplay. Malheureusement, le jeu souffre d’un gros problème d’équilibre. En effet, sûrement pour rallonger la durée de vie du titre et attirer du monde sur les batailles en ligne, les développeurs ont jugé bon d’intégrer un système de montée de niveau pour tous les modes de jeu… Ainsi, il faudra consacrer pas mal de temps à faire de l’exp dans le mode Versus Prime, notamment si vous ne voulez pas vous faire mettre KO en 2 coups. Oui, c’est là toute la frustration du jeu, malgré les bonnes idées et le système de points pour équilibrer les personnages de votre équipe, même en mode Histoire, vous devrez recommencer certains passages à cause d’un niveau trop bas.
Roster et modes de jeux
La plus grande qualité de OPBB, c’est son adaptation. L’esprit de l’anime est parfaitement retranscrit dans les graphismes et un clin d’oeil est apporté au manga pendant les cinématiques avec des lignes de tramages qui soulignent les phases d’action. Les techniques des personnages sont bien retranscrites avec leurs noms et leurs animations, on retrouve également les doubleurs originaux et les voix japonaises. Côté casting, toute l’équipe du Chapeau de Paille est présente, ainsi que les grands capitaines rivaux. Concernant les méchants, il y en a eu énormément, mais on déplore l’absence de beaucoup d’adversaires emblématiques comme Arlong par exemple, qui ont cédé leur place à des antagonistes plus récents. Pour pallier à ce problème, on peut déjà trouver des sondages en ligne qui permettent aux joueurs de choisir parmi une liste leur personnage préféré, celui ayant remporté le plus de votes, rejoindra le casting. D’ailleurs, si on ne retrouve pas son héros favori aux côtés des personnages jouables, il y a fort à parier qu’on le retrouve parmi les soutiens (comme Vivi ou Tashigi par exemple)
Outre le mode histoire, vous pourrez vous amusez à vous affronter en versus ou encore relever les défis du mode Versus Prime dont on a déjà parlé. Reprenant le principe des avis de recherches, vos devrez affronter un ou plusieurs personnages avec parfois des conditions bien spécifiques (handicap, temps imparti, personnage spécifique). Un mode sympathique qui permet surtout de pouvoir pexer ses personnages.
Le mode le plus intéressant est le mode Capture de Drapeau, qui s’inspire des factions de Mortal Kombat X. Vous devez choisir une équipe et chaque semaine vous battre pour la faire progresser. Votre capacité d’action est réduite (elle e recharge au fil des jours ou en dépensant des berrys) et vous devez conquérir du terrain en gagnant des combats. Mais attention, il faudra avoir une équipe de personnages de haut niveau pour pouvoir profiter pleinement de ce mode de jeu, sinon vous risquez le KO en quelques coups, vous voilà prévenus!
En conclusion
One Piece Burning Blood avait toutes les qualités pour être un excellent jeu. Malheureusement, il loupe le coche, la faute à un système de niveau qui déséquilibre tout le jeu, à un système de combat qui aurait encore pu être étoffé, un mode histoire pas assez ambitieux et à une caméra capricieuse. Malgré tout, grâce à sa prise en main, sa galerie de personnages, son accessibilité à tous les publics et son graphisme, il en ressort un jeu qui comblera certainement les fans et leur fera passer un bon moment.
Les Plus
+ Ultra fidèle à la série
+ Un jeu de combat accessible à tous
+ Joli casting
Les Moins
- Gros problème d’équilibrage
- Gameplay pas assez travaillé, lassant
- Caméra qui perd la boule
- Pourquoi se focaliser sur Marine ford uniquement?
Date posted: 31 juillet 2016