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[Test] NieR Automata #spoilerfree

[Test] NieR Automata #spoilerfree
Editeur/Développeur Square Enix / PlatinumGames
Date de sortie 03/10/2017
Plateformes PC, PS4
Genre Action-aventure
Classification Déconseillé aux moins de 18 ans
Testé par Kasilla

Note

Total average

4.7/5

Histoire / Ambiance
Immersion / Gameplay
Intérêt / Durée de vie

Ce que j'en pense

NieR Automata est issu d’une licence crée il y a un peu plus de 7 ans par Square Enix. Le premier opus prenait place dans un monde post-apocalyptique aux allures de moyen-âge, ravagé par la maladie et envahi par des créatures noires belliqueuses. NieR Automata se déroule des milliers d’années plus tard, à une époque où ce qu’il reste de l’humanité a été chassée de la Terre par des aliens et où seules les machines subsistent. Quand on compare les deux titres, à première vue rien ne semble les rapprocher. Et pourtant…

 

Filiation

Dans NieR premier du nom, on incarnait… NieR, un quadra taciturne (du moins dans « NieR Gestalt, la version proposée en Europe sur Xbox 360, la version japonaise PS3 d’abord exclusive au Japon « RepliCant » proposant de jouer un jeune homme) qui se démenait pour sauver sa fille malade – Yonah.   En cours de route, il croiserait le chemin de Weiss, un grimoire parlant plutôt taciturne, puis celui de Kainé, une jeune femme sauvage, au caractère bien trempé. Ensemble, parfois ensemble mais souvent chacun de leur côté, ils arpentaient un monde envahi par des ombres, tentant de comprendre d’où venaient ces êtres éthérés et violents. Le titre, malgré une sortie plutôt discrète et des graphismes datés, avait su trouver son public. L’annonce d’une suite avait ainsi fait vibrer la fibre nostalgique des amoureux de ce gameplay atypique dans cette ambiance unique, le tout emballé dans un scénario assez désespéré.

NieR Automata se déroule en 11945 après JC et on incarne 2D, une androïde au service des rares humains restants, retranchés sur la Lune depuis une invasion extra-terrestre. Si ces 2 histoires semblent être à 1000 lieux l’une de l’autre, elles ont pourtant dès les premières minutes de jeu un bon nombre de points communs. La chevelure blanche des protagonistes par exemple, ou bien cette ambiance visuelle si particulière et – mais ça vous le découvrirez petit à petit – une histoire encrée dans des bases similaires : un questionnement sur ses propres raisons de se battre, de survivre… de vivre.

NieRAutomata_1

 

Des similitudes de gameplay

Comme c’est le cas pour l’ambiance et certains aspects du scénario, le gameplay aussi à ‘le goût’ du premier NieR: un action-RPG où l’on peut upgrader ses armes, son pod, s’adjoindre des puces pour être plus rapide ou plus forte, etc. A noter que pour ceux qui n’aiment pas passer trop de temps dans les menus, on nous laisse aussi le choix d’être pas mal dirigé, comme par exemple avec la possibilité de laisser son pod se gérer tout seul à l’aide d’une simple touche. En clair, vous pouvez aussi bien la jouer ‘rôliste’, que simplement vous laisser guider à la découverte de ce monde étrange et de son histoire.

Si Square Enix a confié cette suite à PlatinumGames, ce n’est pas pour rien. Avec des titres comme Bayonetta, Metal Gear Rising Revengeance ou Vanquish, ils ont su prouver qu’ils étaient passé maîtres dans les combats frénético-esthétiques : même les échanges les plus violents donnent parfois l’impression d’une danse effrénée. Et si cet aspect beat’em all rappelle aussi NieR premier du nom, elle est beaucoup plus ‘leste’ qu’à l’époque, profitant de l’expérience en la matière du studio qui a su créer des personnages rapides et fluides comme Raiden ou Sam Gideon et son A.R.S..

Quand aux épisodes en mode shoot’em all avec changement de point de vue à pied ou en mecha, même s’ils surprennent les premières fois, ils sont au final assez brefs et on peut même y prendre goût. Mais que ceux qui n’en sont pas très adeptes se rassurent, ils sont bref et on peut baisser la difficulté du jeu pour les passer sans trop de souci. De tous ses aspects, il résulte une impression de gameplay changeant, assez complémentaires et qui procure une expérience de jeu rarement rencontré. Mine de rien, cela a quelque chose de ‘rafraîchissant’ et casse la monotonie que certains pourraient trouver au côté exploration parfois trop répétitif (pour ma part, je ne me suis jamais ennuyée).

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Une ambiance…

La Direction Artistique de Yoko Taro (vous savez, l’homme qui se ballade toujours avec un masque rond grimaçant), son level design, la bande-son sublime de Keiichi Okabe (qui a entre autre travaillé sur des OST de Tekken et de Valkyrie Profile) et son ambiance visuel qui tire sur le sépia, font de NieR Automata un titre qu’on sent très travaillé.

Pour rappel, la saga NieR est un spin-off de celle Drakengard, il ne faut donc pas s’étonner de retrouver des similitudes à plusieurs niveaux, en particulier pour ce qui est du scénario. Là encore, loin de moi l’idée de vous spoiler, sachez juste que comme le laisse entendre le trailer (je vous l’ai remis en fin d’article), dans NieR Automata on parle de la place de l’humain. Adeptes de la SF, des questions sur l’Intelligence Artificielle, la robotique, « l’humanité » des machines, vous retrouverez dans ce titre au ton légèrement moralisateur, tous les fondamentaux du genre Anticipation côté asiatique. Je vous en parlais plus tôt, ce jeu est fortement encré dans la culture asiatique et plus particulièrement la façon dont les japonais aborde les questionnement sur les avancées technologiques côté IA… Ghost in the Shell et Gunnm ne sont pas très loin.

La plupart du temps, vous incarnerez la sulfureuse l’androïde 2B, mais d’autres personnages comme son ‘collègue’ YoRHA 9S, son pod (à qui on peut donner l’image de Weiss…), ou même Pascal… tous ces personnages dont aucun ne respire ont pourtant leur place dans une histoire qui parlera à tous ceux qui se pose des questions sur notre humanité. Des questionnements souvent soulevés en SF, mais qui prennent ici un tour un peu différent, puisqu’on les vit dans la ‘carcasse’ d’une androïde, aux formes et aux attitudes troublantes d’humanité. Mais ça, vous le découvrirez en parcourant le jeu en sa compagnie et si comme moi vous possédait un peu d’empathie, vous ne pourrez être que troublé.

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Même destin ?

Il est sans doute encore un peu trop tôt pour le dire, mais il semble que pour le moment NieR Automata ne se soit pas énormément vendu. La faute à un planning de sorties très riche ces dernières semaines (Horizon Zero Dawn, The Legend of Zelda:Breath of the Wild, Mass Effect Andromeda), mais aussi peut-être à une esthétique très/trop japonaise (…)

Ce jeu a une durée de vie impressionnante car il encourage le reroll avec ses nombreuses fins possibles (5 principales + 21… soit 26, comme les lettres de l’alphabet). On peut y incarner des personnages différents et aborder une autre approche (mais chuuuut !) mais également son côté ‘voyage’ augmente la durée de vie. Comme c’est le cas dans pas mal d’open world, on peut réellement s’y promener, que ce soit pour tâter les nombreuses quêtes annexes ou simplement explorer cette univers vide de vie, mais à sa façon magnifique. Certains diront que c’est souvent le défaut des jeux à monde ouvert, que parfois on perd de vue son but et ne sait plus trop où se diriger… Avec NieR Automata, c’est cet aspect contemplatif qui est un atout: on peut parfois jouer 2 heures sans vraiment faire grand chose de concret et pourtant prendre du plaisir à la découverte (bien que la map ne soit pas aussi étendue qu’un Horizon: Zero Dawn ou un Zelda: Breath of the Wild).

On peut donc penser qu’à l’image de NieR, sa suite n’engrangera pas des millions de dollars ou ne laissera pas son empreinte dans l’histoire du jeu vidéo… et pourtant, on peut espérer qu’à l’mage de son illustre prologue, il laissera un souvenir impénétrable à tous ceux qui s’y seront risqué. Et qui je l’espère – comme moi – auront été touchés.

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En bref

Si vous me demandez uniquement mon avis, j’ai adorée NieR Automata. D’abord, parce que j’y suis venu car j’avais aimé NieR et avec Automata j’ai découvert encore plus, je suis allé encore plus loin, plus profond dans un thème que je chéri : « Qu’est-ce qui fait de nous des êtres humains ? » (thème récurrent en Science-Fiction d’anticipation). Ensuite, parce qu’à une époque où les jeux s’enchaînent et se ressemblent parfois beaucoup dans leur fonctionnement, c’est vraiment agréable d’être confronté à un gameplay vraiment différent, alternant l’exploration, le crafting à la RPG, le shoot ‘spatial’, piratage, le tout emballé dans une oeuvre poétique et touchante.

La subtilité d’une lame travaillée avec soin, mais dont la fonction reste de donner la mort, une feuille magnifique, mais dont le contact diffusera un doux poison dans votre sang, un poème triste auquel vous penserez encore en fermant les yeux le soir…

Les Plus :
- Open World : on avance quand/comme on veut
- Visuellement très beau
- Musiques sublimes
- Scénario prenant
- Durée de vie importante avec les fins alternatives
- Originalité du gameplay

Les Moins :
- Open World : on est parfois un peu perdu
- Des allers-retours parfois chiants
- Peu d’adversaires différents
- La carte tourne parfois bizarrement

Kasilla

About the author: Kasilla

Créatrice et Chef de Meute LesGameuses. Traîne ses guères dans le gaming depuis plus de 30 ans... mouarf ^^'

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