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[Test] Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

[Test] Metal Gear Solid V : The Phantom Pain
Editeur/Développeur Konami
Date de sortie 09/01/2015
Plateformes Playstation 4, Playstation 3, Xbox One, Xbox 360, PC
Genre Infiltration
Classification Déconseillé aux moins de 18 ans
Testé par R. Carcasse

Note

Total average

4.7/5

Histoire / Ambiance
Immersion / Gameplay
Intérêt / Durée de vie

Ce que j'en pense

Sorti le 1er Septembre dernier, nous nous devions de prendre notre temps afin de tirer un maximum de ce titre.

Est-il encore nécessaire de présenter Metal Gear Solid ou MGS, saga qui a fait ses preuves dans le genre action/infiltration et qui a marqué une génération de joueurs dès son premier opus en 1999. Au fil des années, Hideo Kojima et sa bande ont peaufiné leur recette,  pour nous servir des épisodes de plus en plus aboutis. Seulement voilà, le parti pris de ce cinquième volet est de nous transporter dans un monde ouvert. L’infiltration marchera-t-elle aussi bien qu’auparavant ? Réponse dans ce test.

 

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Mon odeur m’a trahi !

20h. J’arrive en rampant sur le sommet de la colline. En attendant la tombée de la nuit, j’ai le temps de repérer les tours de gardes, l’emplacement des tourelles, émetteurs radio et des plantes « médicinales ». La zone est bien surveillée, il va falloir être très discret. Bon, le soleil a disparu, c’est parti. Je commence par le soldat sur la tour de garde. Facile, dos à l’échelle, je le jette en bas. C’est toujours surprenant de voir des gars survivre à une telle chute ! Un autre soldat vient. À plat ventre, je lui tire un bon tranquillisant entre les deux yeux. Allez deux sur vingt… J’avance dans l’ombre et m’approche le plus discrètement possible de deux hommes. Encore quelques mètres et je vais pouvoir leur mettre mes meilleures techniques de CQC (close quarters combat) dans la tronche. Encore un peu… Comment ? On dirait qu’ils viennent de remarquer quelque chose, ils s’approchent ! Impossible, ils m’ont repérée et ils sonnent l’alarme ! Mais pourquoi ? Attends, il y a des mouches au-dessus de ma tête… Noonnn ! Ça fait trop longtemps que je n’ai pas pris ma douche ! Ils m’ont repérée à mon odeur !

 

Come on Snake. Snake ??? Snake !!!!

Cette phrase mythique de la série, vous risquez de l’entendre plus d’une fois dans les premières heures de jeu. Metal Gear Solid a gagné sa réputation de jeu d’infiltration au gameplay huilé aux petits oignons, demandant des heures de pratique avant d’en maîtriser toutes les subtilités. Le cinquième épisode ne déroge pas à cette règle. Même si nous ne sommes pas face à une simulation hardcore, il faut bien reconnaître qu’attaquer des bases seule à partir d’un monde ouvert peut paraître mission impossible au début. Pourtant, tous les mouvements classiques sont là : s’accroupir, ramper, se coller contre un mur, attirer les ennemis, les étrangler par-derrière, les interroger pour avoir des informations, etc. Le nombre d’ennemis en face n’en reste pas moins conséquent. Ils sont plus à l’affût que jamais, surtout le jour. Nombreux seront les moments où Snake se fait repérer par un ennemi perdu, sorti de nulle part, alors que les 45 dernières minutes étaient parfaites. Frustrant ! La réussite n’en est que plus jouissive !

Puis au fur et à mesure que l’on avance, on se surprend à deviner parfaitement le champ de vision des ennemis, leurs habitudes et surtout nos capacités. Attaquer une base deviendra presque banal. Bref, vous l’aurez compris, les courbes d’apprentissage du gameplay et de la difficulté sont très bien dosées, même si globalement le jeu est plus facile et accessible que ses prédécesseurs. Pour peu que l’on s’investisse dans les premières heures, le plaisir est assuré.

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Vas-y DD !!

Bien évidemment, vous ne serez pas seuls face à la menace. Tout d’abord, un arsenal immense sera à votre disposition, tant des armes de base que des gadgets vraiment loufoques. Tel que le carton, qui fait son grand retour, le leurre qui déploie un faux soldat ou le IDroïd, un téléphone intelligent avant l’heure. Apprendre à les utiliser et les développer sera nécessaire pour avancer aisément dans les missions. Au total, c’est plus de 300 améliorations qui sont déblocables.

Grosse nouveauté de cet épisode : les compagnons de mission. Vous pourrez emmener avec vous un cheval (D-Horse), un chien (D-Dog) repérant tous les ennemis et objectifs sur la carte et Quiet, une sniper aux pouvoirs aussi surnaturels que la physique de sa poitrine. Plus vous ferez de missions avec vos compagnons, plus vos affinités en seront renforcées, ce qui débloquera des nouveaux ordres et objets. Par exemple, vous pourrez demander à D-horse de déféquer à volonté ! Outre le fait que cela est complètement idiot, les crottes de votre équidé feront sortir de route les véhicules. Ce jeu est rempli de situations cocasses.

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De Big Boss à Venom Snake

Sans rentrer dans les détails de l’histoire, The Phantom Pain fait suite à Ground Zero, qui lui-même fait suite à Peace Walker, faisant suite à Portable Ops et enfin MGS 3. La complexité de l’intrigue est à son paroxysme et pour bien tout comprendre, il n’est pas de trop d’aller jeter un coup d’œil à des résumés sur Internet. En gros, Big Boss, après une mission de récupération de prisonniers, rentre bien tranquille sur la « Mother Base », sa base militaire en pleine mer, quand celle-ci est attaquée par l’organisation secrète Cipher. Tout explose, y compris l’hélicoptère de notre cher Snake. Neuf ans plus tard, il se réveille… et on vous laisse découvrir la suite des événements.

Si le jeu démarre en trombe grâce à un prologue d’enfer, la narration baisse rapidement de régime. Alors que les précédents opus laissaient une belle place aux cinématiques, elles se font très rares ici. On passe le plus clair de son temps seul à envahir des bases. C’est d’ailleurs ce qui risque de décevoir : pour la première fois dans un MGS, on joue plus que l’on regarde ! Le plus gros de l’intrigue étant dispersé au compte-gouttes dans les missions et grâce à des cassettes audio. La mise en scène demeure tout de même magistrale, Hideo Kojima nous prouvant son statut de maître à chaque cinématique. Le tout est appuyé par une musique sublime, que vous pouvez réécouter à volonté via votre iDroid, pour peu que vous trouviez les cassettes dans les bases ennemies.

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Extraction arrived at Mother Base

La « Mother Base » est un élément central du jeu. En parallèle des missions, vous aurez à en assurer le développement. Grâce à des PIM (pour produit intérieur militaire) gagnés au fil des missions, vous pourrez agrandir les plateformes et accueillir plus de soldats. Ces derniers sont d’ailleurs recrutés d’une manière peu conventionnelle : sur le terrain, vous pourrez utiliser le Fulton, un système d’extraction d’objets en tout genre (humain vivant, camion, conteneur, animaux, etc. ) qui envoie littéralement la cible dans les airs pour qu’elle soit ramenée à votre base. Après un séjour en prison, les soldats pourront « volontairement » rejoindre vos rangs et s’associer à une équipe selon leur domaine et niveau de compétence. L’important devient alors de « fultoner » les soldats avec les meilleures compétences possibles. En somme, ils sont assommés, kidnappés puis enrôlés. Les cris d’envol sont d’ailleurs tout à fait hilarants et ne cesseront de vous donner le sourire.

Agrandir la base est crucial, cela vous permettra de développer des objets plus performants et d’avoir une aide efficace sur le terrain. Même si le tour des installations est fait rapidement, il est intéressant de les visiter pour voir la vie s’y organiser, saluer ses recrues (ça leur donne le moral), leur mettre un coup de latte pour les motiver, ou encore prendre une douche entre deux missions. Il y aura même un zoo pour recueillir les animaux que vous aurez « fultonés ». Oui car une ONG vous récompensera gracieusement pour chaque être vivant extrait des zones de guerre.

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L’appel de la liberté… ou presque

Votre quartier général sera en réalité votre IDroid, à partir duquel vous pourrez gérer votre base, consulter la carte détaillée de la région, appeler l’hélicoptère et surtout choisir vos missions. Toute la préparation se fait à partir de ce petit gadget et les possibilités sont plutôt impressionnantes.

Une fois la mission choisie (principale dans le scénario ou secondaire avec des objectifs bonus pour la « Mother Base »), un hélicoptère vous dépose au plus proche de la cible. La carte paraît immense au départ, mais on se rend vite compte qu’il s’agit de chemin reliant des grosses bases, avec de petits avant-postes par-ci par-là. Le monde ouvert est en fait un environnement ouvert, où il n’y a pas grand-chose à faire mis à part remplir son objectif, capturer des animaux et ramener des plantes aux vertus « apaisantes » à ses soldats. Une fois la déception du monde ouvert passée, on se laisse happer par le rythme des missions et la grande satisfaction d’en terminer une avec le rang S. Les développeurs poussent d’ailleurs à l’exploration, puisque certains objectifs sont impossibles à remplir au premier essai.

Graphiquement, le Fox Engine fait des merveilles et on se plaît à contempler quelques secondes les paysages montagneux d’Afghanistan ou les plaines d’Afrique. Les détails sur le visage de Snake sont tout bonnement hallucinants (cicatrices, grain de peau, éclaboussures de sang, etc.).

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La force du Gameplay

Metal Gear Solid V, c’est avant tout un gameplay extrêmement abouti. Tous les détails ont été pensés, peaufinés et adaptés pour procurer au joueur un plaisir de jeu extrême. Même après 50 heures de jeu, je découvre encore des subtilités insoupçonnées qui m’émerveillent. Par exemple, pour détruire un hélicoptère, il est possible de poser du C4 sur un camion, de le « fultoner » et de le faire exploser juste quand il passe à côté de l’hélicoptère. Ou encore, en larguant une caisse de munitions sur une cible fixe, comme un sniper, cela l’assommera. Seule frustration : parfois Snake n’arrive pas à passer au-dessus d’un obstacle avec une trop grosse pente, quel que soit sa taille. Il est frustrant de voir le meilleur soldat que le monde ait connu ne pas réussir à enjamber une roche…

Chacun sa tactique, pour ma part c’est repérer tous les ennemis, avec l’aide du chien, puis les endormir. Un ami m’expliquait que lui, il envoie Quiet en reconnaissance, puis il la fait attaquer la base à l’opposé de son point d’entrée. Pendant que les gardes essaient de trouver la sniper, il nettoie tranquillement par derrière. Vous pouvez aussi larguer un tank et tirer dans le tas. À votre bon cœur messieurs dames !

 

Conclusion

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain a su prendre des risques par rapport aux opus précédents, ceci en transposant les codes de l’infiltration dans un environnement complètement ouvert. Le gameplay parfaitement huilé fait mouche et profite de grands tableaux pour offrir une multitude de possibilités. L’apprentissage de ses subtilités en vaut la chandelle et il devient jubilatoire de capturer une base tout seul, sans aucune bévue. L’histoire s’en trouve pour le coup sacrifiée, ce qui ne devrait pas ravir les admirateurs de la première heure. Pourtant, une fois que l’on a accepté ce parti pris des développeurs, le jeu propose des heures de plaisir dont il serait bien dommage de se priver !

 

Les plus :

  • La Mother Base
  • Les nouveautés de gameplay surtout le FULTON
  • Les compagnons
  • La liberté d’action
  • Un contenu immense
  • L’humour

Les moins :

  • Le rythme du scénario
  • La répétitivité des missions
  • L’environnement plutôt vide
  • Le style générique de film à chaque mission
  • Made by Hideo Kojima, produced by Hideo Kojima…
Robert Carcasse

About the author: Robert Carcasse

Rassurez-vous je suis bien une fille. J'utilise le pseudo Robert Carcasse depuis 10 ans suite à un coup de <3 pour le personnage du même nom dans TimeSplitters: Future Perfect. Joueuse éclectique depuis plus de 20 ans, j'ai fait mes premiers pas avec mon grand frère sur SNES avec Super Mario World, Mario Kart et Secret of Mana. Depuis toutes les consoles y sont (quasiment) passées et le PC également. Genres favoris : Rpg, Fps, Survival-horror.

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