[Test] LEGO Jurassic World

Ce que j’en pense

10 ans après Lego Star Wars (premier opus de la série des jeux Lego), le studio Traveller’s Tale nous livre son interprétation vidéoludique de la célèbre saga Jurassic Park. Paru au même moment que le reboot cinématographique en salle obscure, Lego Jurassic World laisse croire qu’il a pour vocation première de promouvoir le film de son éditeur, la Warner. Et pourtant, les développeurs britanniques nous ont déjà montré qu’ils savaient dépasser l’action marketing pour livrer une véritable expérience aux joueurs. Verdict de la version Xbox One ?

« Lego crée les dinosaures… », mais ne les détruit pas 

Même si la Warner veille au respect du film exploité, Traveller’s Tale a le mérite d’exceller dans la mise en scène de clins d’œil, et ce pour le plus grand bonheur des fans. Ainsi, vous serez amusés par une multitude d’hommages rendus, comme l’appareil photo du Docteur Sarah Harding transformé en une arme redoutable contre les dinosaures. Vous serez également surpris d’apercevoir Stevie au travers de plusieurs caméos (pas en chair et en os… Mais en brique et en plastique !).

Le fan service est aussi assuré grâce à l’excellente qualité sonore des thèmes emblématiques et à la conversion du célèbre univers de Jurassic Park en briques. Les amoureux de la licence apprécieront aussi d’incarner les dinosaures, même si leur gameplay se cantonne à charger des fissures ou à lancer de l’acide.

Ils seront également heureux de jouer les scènes cultes des films, comme la séquence de la cuisine tirée du premier volet. Ainsi, il faut saluer les choix judicieux du studio dans la sélection de ces instants qui ont marqué toute une génération. Enfin, si les bêtes préhistoriques vous passionnent, c’est avec joie que vous personnaliserez l’espèce de votre choix depuis un éditeur (et si, ils ont même pensé à ça !).

Entre innovationtosaure et habitudes préhistoriques 

Si vous êtes un fervent adepte de la secte des petites briques multicolores, vous ne serez pas désorienté en prenant en main Lego Jurassic World. Comme à son habitude, le studio a conservé la majeure partie (pour ne pas dire « la totalité ») des systèmes du gameplay… A quelques détails près.

En effet, les habitués de la série reconnaîtront que la réputation joueuse voire caractérielle de la caméra pimentait quelques défis de plateforme. Ainsi, ceux qui voudront assouvir leur besoin de sauts compliqués pour atteindre une certaine brique dorée risquent d’être déçu.

Dans les changements mineurs de son gameplay, Lego Jurassic World s’est vu attribuer un saut assisté. Dans certains cas de figure, il vous suffit d’appuyer sur la touche « saut » pour passer d’une plateforme à une autre. Cette nouveauté n’est pas systématique, mais est suffisamment présente pour frustrer un amoureux de ces fameux challenges des jeux Lego. Pour les autres, cette innovation sera un atout majeur permettant d’éviter de passer ses nerfs sur la manette.

Une fois ces légères modifications mises de côté, on s’aperçoit que Lego Jurassic World ne présente pas d’innovation majeure, outre l’incarnation jouissive mais limitée des dinosaures. En soi, les spécificités des personnages sont semblables à celles présentes dans Lego Pirates des Caraïbes (boussole, tirs ciblés, pelle…). Malgré ce manque de nouveauté, la prise en main accessible et typique des jeux Lego permet de se divertir en toute simplicité.

Jurassic Theft Auto

Avec plusieurs créations de mondes ouverts à leur compte, les développeurs de Traveller’s Tale poursuivent sur cette lancée pour le célèbre parc jurassique. Un véritable bonheur pour les amateurs qui connaissent la carte sur le bout des griffes ! Loin d’une map à l’échelle d’un Grand Theft Auto, le monde dispose d’une taille appropriée au contexte et propice aux quêtes permettant de terminer à 100% le jeu.

Des passants en détresse aux dinosaures à débloquer, l’univers regorge d’éléments à trouver : un vrai plus qui permet d’oublier les niveaux parfois peu entraînants. Mais si certains dispositifs tels que la mise à disposition de véhicules sont appréciables, d’autres donnent le sentiment que ce monde est inabouti. Par exemple, vous serez incapable de créer de repères sur votre carte comme vous le souhaitez.

S’il ne s’agit ici que d’un simple inconvénient, d’autres petits détails semblables vous décevront au cours de vos parties en solo… Et en multijoueur ! En effet, lorsque vous jouerez en tandem, vous serez aussi agacés par ce genre de soucis : un split screen approximatif, des choix de personnages entravés, bref, ce sont ces petites choses qui empêchent d’avoir le sentiment de coopérer.

Passé outre l’action « courte echelle » présente dans les niveaux et dans le parc, chacun joue de son côté sans se préoccuper de l’autre. Et bien évidemment, cette sensation est renforcée lorsqu’on passe en monde ouvert, où l’écran partagé est imposé quel que soit la distance qui sépare les deux joueurs. Mais si votre objectif est simplement de jouer à deux en local (une denrée de plus en plus rare ces derniers temps), alors Lego Jurassic World saura vous satisfaire.

Mon verdict

Malgré un gameplay et des innovations limités, Lego Jurassic World présente tous les symptômes du jeu divertissant, en tout simplicité. Certains niveaux seront insipides pour les néophytes de la saga, mais les amoureux de l’univers jurassique se délecteront du fan service assuré par les développeurs.

La véritable force de ce nouveau volet Lego reste son monde ouvert dont la taille a été intelligemment pensée, ponctué par des défis de recherche addictifs. En tant que bon client Lego, la déception réside dans la volonté de s’adresser à un public de plus en plus jeune (on sent que Lego Dimension et ses figurines interactives ne sont plus très loin !). Mais le jeu garde tout de même les aspects agréables et traditionnels de ses prédécesseurs comme la chasse aux briques rouges et dorées, aux sous-sous, aux personnages, et tout ce qui permet de terminer le jeu à 100%.

Les Plus :
- des vrais clins d’œil à la saga
- Le pouvoir d’incarner les dinosaures
- un fan service aux petits oignons

Les Moins :
- un mode coopération individualiste
- les temps de chargement
- des actions répétitives

Testé par Nanazuka