S’il y avait un prix du plus grand nombre de licences adaptées en jeux vidéo, nul doute que LEGO en obtiendrait la palme. En 10 années seulement, pas une référence de la pop-culture moderne ne semblait avoir échappé au géant de la brique rouge : Harry Potter, Batman, Jurassic Park, Le Seigneur des Anneaux, DC Comic, Indiana Jones… j’en passe et des meilleurs. Il semblait donc normal que le petit dernier tout droit sorti du duo Traveller’s Tales et WB Games ne manque pas à la règle et nous fasse découvrir de nouveaux univers inédits.
Sorti fin septembre 2015, LEGO Dimensions surfe sur la vague du récent film d’animation diffusé dans les salles obscures en 2014 et repose sur le même concept : une pléthore d’univers qui s’enjaillent (ndlr : on vient de m’annoncer que j’étais officiellement trop vieille pour employer ce terme) et qui devront coopérer pour empêcher la fin du monde.
Avant toute chose je tiens à préciser que j’ai joué au jeu sur PlayStation 3. Convaincue que l’expérience est relativement similaire quelque soit la console, il est néanmoins possible que certains points abordés dans ce test soient propres à la plateforme que je possède.
Sur ce, comme diraient nos camarades outre atlantique du pays des caribous : en route sur la croûte !
LEGO Dimensions, le nouveau jouet vidéo
La grande nouveauté de cet opus, c’est la CCP (communication en champs proche). Une technologie maintenant assez répandue dans le domaine du jeu vidéo, rendue populaire par les Skylanders, puis repris par Nintendo et ses amiibo ou encore Disney. La communication en champ proche consiste à placer des objets munis de capteurs (ici des figurines) sur une surface prévue à cet effet afin qu’il apparaissent dans le jeu. Vous avez la possibilité de placer jusqu’à 7 figurines simultanément (personnages, véhicules et gadgets) sur votre plateau de jeu.
Sorti sur l’ensemble des consoles de salon, LEGO Dimensions se joue à un ou deux joueurs en local. Votre pack de départ comprendra : le jeu (jusque là tout va bien), une plaque interactive (le Lego Toy Pad) sur lequel vous aurez à construire un portail en briques LEGO, une Batmobile ainsi que trois figurines de personnages et leurs socles respectifs :
La Batmobile, quant à elle, pourra être construite de trois différentes bat-manières que vous débloquerez en poursuivant votre aventure : La Batmobile classique, le Batblaster et le Sonic Batray. N’ayez pas peur si vous n’en trouvez pas le manuel de construction de votre dans votre boîte, les guides d’assemblage des véhicules sont uniquement disponibles dans le jeu. Bref, chacune de ces trois formes possède une compétence qui lui est propre. Par exemple, le Batblaster a une capacité de grappin qui permettra de débloquer certains passages bonus.
Les trois design de la Batmobile :
Les autres figurines de véhicules, disponibles via les packs dont je parlerai plus tard, reposent sur ce même principe et disposent de plusieurs formes elles aussi.
Regardez moi cette mignonne petite DeLorean :
Rassurez-vous cependant, vous ne serez pas obligés de construire ou démolir vos figurines à chaque fois que vous voudrez switcher en jeu car seul son support est pris en compte, le reste est purement de la déco comme on s’en doutait. On va pas s’en plaindre, surtout qu’on n’a pas que ça à faire, boudiou, on doit sauver le monde nous monsieur !
D’ailleurs maintenant que j’en parle, avant de partir en guerre contre les forces maléfiques qui veulent détruire l’univers, un peu de travail manuel !
Construction du Toy pad :
Votre première mission sera de construire le portail dimensionnel qui habillera votre Toy pad. Et là y’a pas à dire, on retrouve bien l’esprit LEGO d’origine : « vous voulez jouer ? ok mais d’abord faut bûcher les gars ! Allez au boulot ! »
Pour se faire vous aurez à votre disposition un sachet de pièces LEGO et une notice de construction dans votre boîte de jeu. Si vous êtes comme moi (c’est à dire aussi patient(e) qu’un mioche de 5 ans devant une boîte de Kinder surprise), vous pouvez choisir de le construire avant même d’allumer votre console. Sinon vous pouvez démarrer l’aventure sans attendre et patienter sagement jusqu’au moment où il vous sera officiellement demandé en jeu de vous atteler à la tâche.
Alors, prêt pour l’assemblage ?
Après quelques instants de dur labeur, mon portail dimensionnel est fin prêt. Pour vous résumer l’expérience : c’est bien la première fois qu’un jeu vidéo me demande de construire mon matos avant de pouvoir jouer, et vous savez quoi ? j’a-dore ! Je me suis éclatée comme une gosse à assembler et coller (tant bien que mal) des gommettes, le tout sans s’arracher le bout des doigts en cas d’erreur grâce à cette petite merveille de technologie fournie dans le paquet :
(Je vous jure, cette petite chose orange est le St Graal du 21ème siècle)
Bien qu’assez minutieuse par moment, la construction reste relativement simple et ne prendra qu’une grosse dizaine de minutes en tout, probablement moins plus les plus aguerris (ou ceux qui arrivent à coller les gommettes droites du premier coup les p’tits veinards !). Certaines pièces étant petites, je conseillerais quand même pour les plus jeunes (la boîte du jeu indique de 7 à 14 ans) de monter l’engin avec l’aide d’un adulte. Vous ne VOULEZ PAS prendre le risque de retrouver 6 mois plus tard des briques perdues sous le frigo, coincées dans une plainte ou encore perdues dans la litière du chat pour l’éternité. Ou pire encore, marcher dessus un beau matin sans crier gare et expérimenter la douleur absolue.
Croyez moi.
J’aime ♥ :
- avoir à construire mon plateau de jeu, c’était très ludique et j’ai trouvé très plaisant de retrouver le plaisir du vrai jouet solide et concret mixé à celui d’un jeu vidéo.
- le rendu final du plateau, je trouve qu’avec son design de porte des étoiles il a de la gueule.
- les figurines sont de bonne qualité et bien peintes (en plus j’avais pas Gandalf
)
- si vous perdez la notice papier du montage du portail, tous les guides d’assemblages sont disponibles dans le jeu
- à la fin du montage il me restait des pièces en rab, je crache pas dessus
- le câble du Toy Pad est suffisamment long pour que je n’ai pas eu à bouger de mon canapé tout en le gardant à porté de main.
C’est moins pratique ლ(ಠ益ಠლ) :
- le Toy Pad prend un peu de place et est assez difficile à ranger. Je dirais qu’il faut soit l’assumer pleinement sur son meuble télé, soit retirer la partie ronde à la verticale pour remettre le tout précautionneusement à plat dans sa boîte
Attention : pour fonctionner avec le jeu, le portail monopolise une des entrées de votre console, si vous n’avez pas de manette sans fil sous la main il vous faudra peut-être un hub (vous savez, ce truc que vous branchez sur votre console et qui vous donne plein de branchements de manettes en plus) pour pouvoir jouer à deux joueurs.
Synopsis/premières minutes de jeu
La cinématique d’introduction s’ouvre sur une planète intégralement violette/mauve, (probablement un désert mon petit poney) sur fond spatial de toute beauté. Apparaissant de nulle part, un portail dimensionnel introduit un personnage dont on devinera vite qu’il est le grand méchant plein de sombres desseins vilains pas beaux (il a un casque à cornes, on peut pas lui en vouloir d’avoir mal tourné). Grand méchant qui semble en quête d’un je ne sais quoi, mais je sens que ça va pas tarder. Et bim, coup de bol, la cinématique a à peine commencé qu’il fait une bonne pioche (si seulement j’avais connu l’astuce toutes ces fois où j’ai paumé mes clés), et met finalement la main sur l’objet de ses longues pérégrinations : « Fondation Prime« . Heureusement, pour ceux qui ne savent pas bien en quoi ça consiste, le grand méchant aka Lord Vortech nous explique alors de quoi il en est (ils sont toujours open quand il s’agit d’expliquer en détails leurs plans machiavéliques à ceux qui n’ont pas suivi, sympa les gars). Fondation Prime est une planète maîtresse, capable de contrôler les différentes dimensions qui composent l’univers à partir du moment où l’on obtient chaque « élément fondateur » de celles-ci. Bon bah voilà qui promet de mal tourner.
Leurs mondes attaqués par Lord Vortech, Batman, Gandalf et Cool Tag voient leurs amis, respectivement Robin, Frodon et Barbe d’acier, aspirés dans une porte dimensionnelle. Nos trois héros s’engouffrent alors dans cette même faille en quête de leur amis mais, suite à une sortie ratée sur l’autoroute intersidérale, atterrissent dans un lieu inquiétant, désert et inconnu. Face à eux, une Stargate machine à portail dimensionnel en morceau ne demande qu’à être rebâtie.
Pendant ce temps là, Lord Vortech a réuni dans son coin les méchants les plus emblématiques des dimensions, Joker, Sauron et autres Dalek pour ne citer qu’eux, et s’apprête à lancer son armée infernale sur le monde.
Comme toujours je n’en dirai pas plus, et je vous laisse découvrir l’aventure par vous-même ! Parce que je suis gentille, (rien à voir avec le fait que je suis intimement convaincue que les spoileurs vont en enfer des geeks où internet est perpétuellement down et où Honey Boo Boo est ministre de la culture).
J’aime ♥ :
- retrouver certains méchants que j’affectionne tels que Sauron, Saruman, Bane ou encore le Joker
- les scènes cocasses et sympathiques résultant du gros mélange d’univers
J’aime moins ლ(ಠ益ಠლ) :
- le scénario qui, dès le départ, sent un peu le déjà-vu
- le méchant principal qui m’a l’air sans grande profondeur
Dimensions multiples et hautes en couleurs
Tout au long de votre aventure multi-dimensionnelle, vous aurez à parcourir 14 niveaux, tous basés sur des univers divers et variés. Parmi eux : les Simpsons, Ghostbusters, Scooby Doo ou encore Ninja Go : autant dire qu’il y en aura pour tous les goûts et toutes les tranches d’âge. Vous y accéderez à partir de votre « base » (la zone étrange et mystérieuse où vos personnages atterrissent en début d’histoire, pour ceux qui ont suivi), en faisant sauter l’un de vos personnages dans la réplique exacte format géant de votre Toy Pad. Je me garde de vous dire dans quel ordre apparaissent ces univers tout au long de votre partie car j’ai moi-même trouvé régalant de garder la surprise et les découvrir à chaque étape de mon aventure.
Certains niveaux tels que Portal ou Midway Arcade offriront des expériences de jeu suffisamment différentes, quand bien même l’intrigue et l’agencement des niveaux paraissent relativement similaires : on doit récupérer quelque chose > le quelque chose nous échappe, volé par le méchant du niveau > on avance dans le niveau en débloquant des passages > on se retrouve face à un boss. Un poil répétitif, mais le jeu me semble suffisamment bien dosé pour nous permettre de savourer l’exploration des différents mondes sans avoir le temps de se lasser.
Graphiquement parlant, je trouve le jeu tout à fait satisfaisant, tant dans les décors que dans l’animation des différents personnages que je trouve fluide et réussie. Les niveaux jouissent d’identités visuelles abouties, soignées et variées, de l’inquiétant cimetière de Doctor Who à la célèbre maison ultra colorée des Simpsons en passant par les salles aseptisées d’Aperture. Un détail qui ne manque d’ailleurs pas d’échapper à mon intérêt : les graphismes ont été travaillés différemment en fonction du niveau concerné : par exemple ceux tirés de Scooby Doo abordent un joli effet de cel-shading, qui n’est pas sans rappeler l’ambiance cartoonesque de la licence d’origine. Ceux de Doctor Who ou encore de Ghostbusters se veulent en revanche un poil plus réalistes (enfin un réalisme façon LEGO, qu’on soit bien d’accord).
Au final je trouve réussie la fusion des genres, entre les mondes et leurs envahisseurs venus d’ailleurs (Sauron en vacances à Métropolis ça vaut le détour croyez moi), tant elle donne des résultats aussi abracadabrantesques qu’amusants.
Quelques exemples des décors que vous rencontrerez :
Chaque niveau bénéficie de sa propre ambiance sonore, musiques que j’ai trouvées suffisamment discrètes et agréables pour ne pas être entêtantes, même après de longues phases de jeu. On retrouve aussi avec grand plaisir certaines thèmes emblématiques chers à nos cœurs : Retour vers le Futur, Ghost Busters ou Le Seigneur des anneaux… on a bien du mal à refréner cet élan de nostalgie qui nous assaille à l’écoute de ces airs si familiers.
Comptez environ 30 à 40 minutes de jeu pour chaque niveau (un peu plus si vous bloquez sur certains passages ou si vous aimez comme moi tout casser autour de vous). Pour terminer la trame principale, en prenant mon temps, j’en ai eu pour un peu moins d’une petite vingtaine d’heure en tout et pour tout. Une durée de vie que je qualifierais d’un peu courte compte tenu du prix du jeu mais qui ne diffère pas ou peu de celles des précédents opus de la série. En revanche les mondes ouverts promettent quand même quelques heures d’amusement supplémentaires, vous aurez accès à trois d’entre eux avec votre pack de départ : un monde DC comics, un autre « La Grande Aventure Lego » et un dernier basé sur la Terre du milieu.
Pour les avoir rapidement arpentés, j’ai aimé la sensation de liberté qui se dégage de ces niveaux là, mais je les ai malheureusement trouvés un peu trop dépeuplés (je pense tout particulièrement au Pays des nuages que vous trouverez dans le monde La Grande Aventure Lego, tellement désert qu’on se demande si Unikitty ne les a pas tous bouffés) .
Petit plus qui fait plaisir ♥ :
- Une dimension mystérieuse et inédite est disponible parmi les nombreux portails dans la salle à gauche de votre base. Vous pourrez y accéder lorsque vous aurez accumulé 20 briques d’or (que vous gagnerez en effectuant des défis et autres joyeusetés).
- J’ai aussi entendu parlé d’un niveau bonus Jurrasic World, mais je n’ai pas encore eu la chance de lui mettre la main dessus.
Warning intox : Ne vous faites pas avoir par ce que certains racontent sur le net, les niveaux tels que Portal, les Simpsons, Retour vers le futur ou encore Doctor Who sont bels et biens disponibles dans la trame de base du jeu sans avoir à effectuer de dépenses supplémentaires. Je me souviens très bien en avoir vu râler parce que la communication du jeu avait été axée sur ces univers mais qu’il fallait soit disant payer pour les obtenir. Et bien que nenni mes p’tits amis, vous aurez tout le loisir d’aller les arpenter joyeusement dans votre jeu de base, n’en déplaise aux râleurs bien mal informés.
Gameplay et jouabilité
La manette en main, les habitués de la licence retrouveront bien vite leurs bonnes vieilles habitudes : des décors à casser pour ramasser quelques pièces, des méchants à tataner dans tous les coins de rue/forêt/galaxie et des endroits secrets à débloquer à l’aide de personnages spécifiques. Pas de grandes nouveautés à ce niveau, donc.
Je n’avais jusque là jamais eu l’occasion de jouer avec des figurines interactives, mais pour avoir eu un petit topo sur le sujet il y a peu, je peux au moins affirmer ceci : le plateau est très présent tout au long du jeu, bien au delà du simple « je pose ma figurine pour faire apparaître le personnage » auquel on est habitué ailleurs.
Lors de vos pérégrinations, vous aurez à réaliser diverses actions sur votre pad afin de débloquer des situations, et ce, que ce soit pendant les phases de gameplay ou de combats.
Une petite vidéo officielle qui liste et explique les diverses actions du pad :
Chacune des parties du plateau (il est divisé en 3 zones différentes) pourront être, par exemple, associées à des portails qui téléporteront vos personnages à divers endroits selon la zone où vous les poserez. A d’autres moments, elles pourront aussi être liées à des éléments procurant à vos personnages des pouvoirs de feu, d’eau, d’électricité ou de plante, les zones du pad alors respectivement éclairées de rouge, bleu, cyan et vert. Vous aurez aussi la possibilité de grandir ou rapetisser, d’effectuer des puzzles de couleurs avec vos personnages ou encore détecter des failles cachées.
Mais c’est pas tout ! Il vous faudra également faire des combinaisons avec vos personnages sur le plateau durant les combats : par exemple vous aurez à les déplacer pour les libérer de l’emprise d’un adversaire, symbolisée par une zone du pad s’éclairant en rouge, afin d’être de nouveau libre de vos mouvements.
Pour finir, les capacités spéciales de Batman, Gandalf et Cool Tag requerront aussi que vous pianotiez avec ces derniers sur votre plateau de jeu. Bref, un bon nombre d’utilisations qui vous demanderont d’avoir toujours un oeil attentif sur votre Toy Pad, réflexe qu’il n’est pas évident de prendre au début, je l’admets.
Le problème, c’est que ces diverses actions sont relativement mal introduites en début de jeu, à tel point qu’il m’est arrivé de me retrouver comme une poule devant un couteau face à mon Toy Pad clignotant tel un sapin de Noël. Et pour une fois, mon incapacité congénitale à lire les textes explicatifs en jeu n’est pas à blâmer dans l’histoire.
Globalement je n’ai pas grand chose à redire au système de jeu, tant au niveau de la manette que de l’utilisation du pad car je trouve que le résultat final relativement réussi. MAIS (c’était trop beau vous y avez presque cru j’en suis sûre) je trouve quand même que le jeu est un peu trop facile.
Je m’en suis vite rendu compte pendant les phases de boss : vous pouvez bien aller vous faire couler un bain et laisser vos personnages plantés au beau milieu du ring, qu’importe, puisque mourir à répétition n’est pas un problème. Vos héros passent d’ailleurs le plus clair de leur temps à exploser sauvagement pour réapparaître quelques instants après. Quand la seule chose que vous risquez, au fond, c’est de perdre des pièces (pièces qui servent à acheter des bonus sans être spécialement essentielles au bon fonctionnement de votre aventure), on a tendance à vite relativiser et à arrêter de se préoccuper de la maigre barre de vie de ses protagonistes.
Je sais bien que sur la boîte est inscrit un gros DE 7 À 14 ANS qu’on ne peut pas vraiment rater. Parce que oui, il faut rappeler que les LEGO c’est avant tout pour les enfants. SAUF QUE D’UNE, déjà, les jeunes aujourd’hui sont pas vraiment mauvais en jeu vidéo, il leur faut donc quand même un peu de défi, ET DE DEUX les univers proposés ne parlent pas qu’aux rejetons (ou plutôt, qu’on se le dise, à leurs geeks de parents) mais aussi à une tranche d’âge de vieux qui n’ont pas encore sauté à pieds joints dans le monde merveilleux des couches et autres joyeusetés. Quand on voit que dans les univers proposés on a des trucs du genre Retour vers le Futur, Portal ou encore Doctor Who, on se dit que c’est aussi le genre de références de vieux chnoques entre 20 et 30 piges, vieux chnoque sans enfants dont je fais partie.
Le bon compromis aurait peut-être été de mettre à disposition plusieurs niveaux de difficulté afin de s’adapter au joueur en face, de proposer un mode avec des vies par exemple, ou même quelques passages qui demanderaient un peu de synchronisation et d’adresse. Je sais pas, je propose, on sait jamais qui pourrait me lire après tout.
Quelques bug rencontrés en jeu :
- J’ai eu deux ou trois soucis de mapping (quand on tombe sous le décor) avec la Batmobile, ainsi que quelques passages où mon personnage était bloqué dans le paysage sans pouvoir se décoincer. Dans ces cas là je conseille de changer de personnage, retirer la figurine du Toy Pad quelques secondes et de la reposer pour qu’elle réapparaisse sans encombre à vos côtés.
- Dans le niveau du Seigneur des anneaux, il nous est demandé de désactiver 3 générateurs situés derrière des portes afin d’accéder à la suite du niveau. J’ai sauvegardé et quitté ma partie après en avoir désactivé 2 mais au chargement, et bien qu’ils étaient toujours marqués comme désactivés, j’ai dû les refaire intégralement. Un poil agaçant je reconnais.
J’aime ♥ :
- l’utilisation récurrente du Toy pad et ses diverses possibilités (j’ai trouvé ludique d’avoir à interagir avec mes figurines pour débloquer des situations en jeu) qui va au delà du simple « je pose ma figurine sur la tablette et le tour et joué » que l’on trouve habituellement
- j’ai vraiment apprécié la grande majorité des univers proposés et j’ai trouvé leurs ambiances respectives retranscrites avec soin.
- les graphismes sont très corrects et ont même droit à quelques variantes en fonction des mondes
- les musiques sont bien dosées et on apprécie de retrouver les thèmes emblématiques de certaines licences
- les doublages sont sympathiques dans l’ensemble, on retrouve même chez certains personnages leurs voix originales
- les mondes ouverts
J’ai moins aimé ლ(ಠ益ಠლ) :
- le jeu offre peu de challenge et est un poil trop simple sur certains niveaux (même pour les enfants).
- je ne suis pas une grande fan du système de sauvegarde que je trouve un chouilla dépassé. Je préfère de loin qu’on me laisse sauvegarder quand ça me chante (excepté lors des phase de combat), ça évite d’avoir à continuer jusqu’au point de sauvegarde suivant si je souhaite arrêter ou que je suis obligée de quitter dare-dare (la hantise de tous les enfants quand leur mère les appelle à table). Il est bon aussi de préciser qu’au chargement, la salle où vous aurez effectué votre sauvegarde sera entièrement à refaire, ce qui est un poil irritant quand on n’est pas au courant.
- dommage qu’on ne puisse pas jouer à 3 joueurs (ce qui permettait d’avoir chacun un des trois personnages) !
- qu’arrive-t-il si vous perdez ou cassez le socle d’un de vos personnages principal (batmobile incluse) ? je l’ignore, mais il semblerait que ce soit un très bon moyen de se retrouver définitivement bloqué en jeu. Je n’ai pas vu encore les figurines principales en vente séparément du pack de départ, s’il faut racheter le pack à chaque fois que votre gosse de 7 ans perd un personnage, on n’a pas fini de galèrer.
… Et c’est pas fini !
Pour ceux qui en veulent toujours plus, vous pourrez ajouter des quêtes supplémentaires et des nouveaux personnages à votre trame principale, le tout disponible sous forme de pack DLC à acheter. Il y en a trois sortes :
- Les “Packs Aventure” : sont composés de trois figurines par boîte (un personnage et deux véhicules), et d’une quête supplémentaire. Ils se déclinent sur 5 univers différents : Retour vers le futur, les Simpson et Portal 2, tous trois sortis le jour du lancement du jeu; Doctor Who prévu pour début novembre et Midway Arcade pour 2016.
- Les “Packs Équipes”, eux, proposent deux personnages et deux véhicules (ou un véhicule et un gadget).
- Les “Packs Héros” sont composés d’un personnage accompagné d’un véhicule.
J’ignore si, comme leur congénères, les pack équipes et héros débloquent des mondes ouverts supplémentaires mais je pense que c’est le cas à raison d’un personnage par univers (dans le sens où si vous achetez deux pack différents tirés de la même licence, vous ne débloquerez finalement qu’un seul monde ouvert).
Personnellement, bien qu’assez sceptique quand au prix de la chose, j’étais assez tentée par les packs aventures qui proposent une quête en plus de nouvelles figurines. J’ai donc opté pour celui de Portal 2 qui me faisait de l’oeil et qui m’a donc fait profiter d’une quête supplémentaire dans le monde d’Aperture Science. Comptez environs 40 minutes de jeu pour ces quêtes, à peu près la même durée que pour les autres niveaux du jeu. Le pack débloque également un monde ouvert en bonus, j’ai trouvé celui de Portal relativement grand et complet.
Bref ! J’en vois déjà qui râlent dans le fond : « quoiiiiii ? tous ces personnages ça va me coûter super cher je suis sûr ! » et la réponse est oui, totalement. Le prix des packs variant de 15 à 30 euros (pour ceux qui comprennent une quête optionnelle) c’est donc un sacré budget de se lancer dans la collection complète des TRÈS nombreux personnages disponibles. Mais rassurez vous : pour ceux qui souhaitent simplement suivre l’histoire sans en débloquer tous les trophées, les divers packs et personnages ne seront absolument pas nécessaires.
Et à tous ceux qui me diront : « c’était pas comme ça avant je pouvais avoir tous les personnages gratuitement« . Je ne peux dire qu’une chose : vous avez raison, à moitié. D’un côté vous passez d’un tas de pixels totalement immatériels à une vraie figurine concrète, jusque là c’est logique que le coût augmente. Cela dit je suis d’accord que c’aurait été bien de garder quelques personnages à débloquer directement en jeu sans besoin de raquer. Car pour avoir testé un ou deux jeux Lego par le passé, je me souviens que les quêtes d’obtention des personnages étaient de loin mes préférées et une des principales raisons pour laquelle j’aimais arpenter les mondes ouverts. Dommage donc qu’il faille faire une croix dessus. Et je suis d’accord que, même si le principe même du gameplay requiert d’avoir physiquement le personnage que vous souhaitez jouer, il était possible de contourner le problème en donnant moins de possibilité aux héros débloqués gratuitement (ce qui aurait d’autant plus justifié de mettre le prix pour les autres).
Chose merveilleuse dans notre si beau pays de liberté : personne ne vous oblige à acheter quoi que ce soit. Au final seuls les adeptes des jeux terminés à 100%, ou ceux qui affectionnent tout particulièrement certains univers proposés, auront la tentation de mettre la main au portefeuille. Pour les autres, le pack de départ offre une expérience de jeu relativement convenable et suffisante, bien qu’assez courte comme je l’expliquais plus haut. A vous de voir si cette dernière mérite de dépenser de l’argent supplémentaire ou non.
Pour ceux qui veulent profiter d’un maximum du jeu à moindre frais, je pense qu’il est toujours possible de se prêter les figurines entre copains, et ce quelque soit la console puisqu’il semblerait que les packs soient multiplateformes (laissez-moi un petit commentaire si vous avez la réponse !). Mais pour cela, il faut bien entendu avoir une vie sociale, un sacrifice bien trop lourd pour ma petite personne, malheureusement.
Je finirai en disant simplement qu’ils sont malins chez LEGO car une fois le jeu éteint, on peut toujours retirer le socle de nos très chères figurines afin qu’elles rejoignent notre collection. Pratique pour les enfants qui peuvent ainsi continuer de jouer avec leurs personnages favoris, ou pour les gens comme moi qui en héberge déjà une armée sur leurs étagères.
J’aime ♥ :
- avoir quelque chose de « concret » avec mon DLC
- qu’un monde ouvert se débloque en plus de la quête bonus pour les packs adventure
J’aime moins ლ(ಠ益ಠლ) :
- on regrette d’avoir à acheter TOUS les personnages et qu’il soit donc impossible d’en débloquer en jouant. Il était tout à fait possible de passer quelques personnages en contenu immatériel à partir du moment où ces derniers n’avaient pas à interagir physiquement avec le pad.
- d’une manière générale, je trouve qu’il y a trop de packs, le pire étant les « pack héros » qui sont au nombre de 27 (ben boudiou !!)
Conclusion
Lego Dimensions aura eu le mérite de me faire passer de bons moments, quoiqu’un peu brefs à mon goût. Riche d’univers intéressants et bien retranscrits, il saura sûrement séduire les fans des nombreuses licences proposées. Pour ma part j’ai été ravie de voir des mondes tels que Doctor Who ou encore Portal revus à la sauce Lego. Néanmoins, si vous n’êtes pas friand de ce genre de jeux « jouet », alors passez votre chemin, empruntez-le à un ami ou découvrez/redécouvrez les anciens opus de la licence. Car Lego Dimensions est un jeu qui demandera beaucoup d’argent à ceux qui voudront caresser l’espoir de le terminer intégralement, un peu trop au goût de certains.
Une question me taraude quand même : Quid de mon pad et de mes figurines une fois la partie terminée ? On espère que d’autres jeux utilisant le même système suivront, afin que tout cet attirail ne finisse pas au fond d’un placard à prendre la poussière. Pourquoi pas quelques mises à jour et nouveaux univers bonus disponibles gratuitement sans avoir à acheter de figurine, ce qui peut-être ferait changer d’avis les sceptiques qui, à raison, craignent que tout ceci ne soit qu’un gouffre à fric.
Espérons qu’à l’avenir de nouveaux jeux verront le jour pour justifier tout ce matériel et ces figurines achetées, et pourquoi pas de nouvelles personnalisations du Toy pad ? Après tout, il reste encore beaucoup d’univers à explorer et de possibilités d’utilisation pour ce dernier, ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin.
Les ♥ :
- de bons univers qu’on a grand plaisir à retrouver
- le design du toy pad et son utilisation tout au long du jeu
- beaucoup d’humour, comme toujours avec cette franchise
- les musiques
- les graphisme soignés
Les ლ(ಠ益ಠლ) :
- pas de possibilité de passer les voix en VO, on a parfois la sensation que quelques blagues n’ont pas pu être correctement traduites tant elles tombent à plat.
- le pack de départ est un peu cher par rapport à la durée de vie
- un peu trop simple pour un joueur habitué
- trop de packs supplémentaires à acheter pour envisager de finir le jeu à 100%
- le jeu n’est pas dispo sur PC (POURQUOI ??)
- j’ai bien l’impression que perdre ou casser un socle de n’importe quel personnage de base (ceux du starter pack), vous condamnera à devoir racheter le bazar tout entier. Faut faire gaffe.
Ju
Date posted: 22 octobre 2015