[Test] LEGO Batman 2 : DC Super Heroes

C’est avec les vieilles briques qu’on fait les meilleurs Batous

4 ans plus tôt, Traveller’s Tales – le papa des épisodes LEGO – donnait vie au célèbre Chevalier Noir, tout de briques conçu. Drôle et intuitif, il aura brillé par sa maniabilité bien plus convaincante que celle de ses aînés. Batman, Robin et toute la clique remettent le couvert aujourd’hui pour une aventure inédite, où une dream team bien connue de super héros vont venir à la rescousse d’une Gotham malmenée par un grand mégalo et un génie du crime.

Coopérer, c’est à la mode

L’aventure démarre alors que l’élection de l’homme de l’année touche à sa fin. Bruce Wayne et Lex Luthor sont au coude à coude et c’est finalement le ténébreux brun aux yeux bleus qui remportent le vote. Mais ne manquerait-il pas quelqu’un à cette fête ? Qui est le grand oublié selon lui ? Le grand détraqué poudré de Joker bien évidemment ! S’en suit alors une pagaille à laquelle le justicier masqué ne tardera pas à mettre un terme. Alors qu’on pensait Gotham à l’abri, Lex Luthor décide de libérer Le Joker en échange d’un coup de main pour prendre le contrôle de la ville. Et puis bon, tant qu’il y était il a relâché tous les super-vilains du coin…

Batman et Robin ont donc du pain sur la planche, mais n’auraient-ils pas besoin de bras supplémentaires pour venir à bout de cette super galère ? Ptète bin qu’oui !

Une Gotham ouverte et bavarde

LEGO Batman 2 reprend donc la recette à succès déjà éprouvée dans ses précédentes adaptations de licences : simplicité, humour et rejouabilité. Loin de moi l’idée de m’en plaindre, c’est ce cocktail que je recherche à chaque fois que je lance un jeu LEGO pour me détendre. Mais… une petite nouveauté ou deux ne seraient pas de trop et, devant la lassitude de plus en plus grandissante des joueurs, Traveller’s Tales riposte !

Ainsi entre deux missions, il est désormais possible de se promener librement dans Gotham City, ENFIN. Fini l’exploration limitée à la batcave ou au repaire des super-vilains, c’est tout un monde qui s’ouvre, avec de la petite frappe à castagner, des gros vilains à coffrer et des honnêtes gens en détresse à sauver. Comment ça ? Ah vous aussi ça vous fait penser à Batman Arkham City ? Ah ! Il est possible que l’inspiration soit venue de là pour l’idée du monde ouvert, qui sait (ou alors je cherche un peu loin). En tout cas c’est un réel plaisir de pousser l’expérience LEGO en dehors des missions habituelles et de découvrir la ville et ses lieux clés en bus, voiture, girafe… Girafe ?!

Mais ce n’est pas l’unique nouveauté de la galette, il y a plus étonnant. Jusqu’ici réduits au silence, à partir de maintenant les bonhommes LEGO PARLENT ! Aux premiers abords j’ai eu peur que cet ajout de cordes vocales ne viennent gâcher l’humour muet qui fonctionnait vraiment très bien dans les différents opus, car les premiers dialogues sont lourds à souhait. Mais on finit par s’y faire et je pense que c’est surtout l’attitude de ce cher Batou peu bavard qui m’a rassurée. On s’y fait et on se surprend à se dire que finalement « c’po si mal ».

Une Ligue des Justiciers aussi ponctuelle que la Cavalerie

Si la jaquette du jeu ne les présentait pas, je pense qu’une bonne partie des joueurs les auraient loupés : il y a effectivement la Ligue des Justiciers jouables… Mais seulement dans la dernière mission. Grosse, très grosse déception. Moi qui ai attendu pendant tout le jeu de pouvoir tester les facultés de chaque membre de la Ligue, ce n’est finalement que pendant un tout petit morceau de l’aventure que Wonder Woman, Green Lantern et les autres viennent donner quelques coups. Certes, Superman rejoint quant à lui Batman assez rapidement (pour son plus grand plaisir) et il bénéficie même de sa propre chanson quand on se promène en ville avec, mais bon c’est Superman quoi…

On comprend alors que ce n’est qu’au moment de reprendre tout le jeu en mode libre que là, vraiment, « ça va faire mal » (p’tite cassdédi, à qui selon vous? ). Et il reste encore de nombreux personnages à débloquer pour compléter la cinquantaine de cases que compte le tableau des personnages (costumes alternatifs compris). Donc mode libre, passage obligé comme toujours, mais encore plus pour profiter de la Ligue. Finalement, ne serait-ce pas un choix délibéré du studio pour inciter à refaire le jeu avec eux ?

Promenade de batsanté en somme

Finalement, LEGO Batman 2 : DC Super Heros est un titre auquel on joue sans se prendre la tête, qui fait sourire et détend. Les améliorations notables de cet opus sont agréables et font comprendre que Traveller’s Tales ne veut plus se reposer sur ses lauriers. Sommes-nous en droit de croire à d’autres innovations encore plus impactantes dans leur prochain bébé « LEGO Le Seigneur des Anneaux » prévu le 26 octobre 2012 ?

« Wait and batSee »…

Les Plus :

• Une Gotham City ouverte où il fait bon se promener.
• Les bonhommes donnent désormais de la voix !
• Toujours un plaisir de retrouver un univers à la sauce LEGO avec une bonne dose d’humour.

Les Moins :

• Une Ligue des Justiciers discrète alors qu’on l’attend de pied ferme dès le début.
• Des déplacements dans la ville ouverte un peu brouillons.