[Test] Last Window : Le Secret de Cape West

Docteur Kyle et Mister Hyde*

Kyle Hyde vous avait fait voyager dans le Nevada dans un Hotel Dusk : Room 215 très innovant dans le genre, maintenant vous voilà sur la côte ouest à Los Angeles, un an après. Voyons voir si le studio CING a été capable de nous épater et de revoir les défauts du premier volet… pour son dernier jeu.

L’histoire commence, comme dans le premier volet, avec des flash back. 1955 : Los Angeles, un coffre fort est assailli par un cambrioleur, il y a un meurtre. 1967 : Los Angeles, un autre cambriolage de diamants et un meurtre. 1980 : Los Angeles Red Crown Compagnie, Ed excédé par les absences de Kyle, le vire.

Il est toujours un ancien flic de Manhattan reconverti en représentant de la compagnie Red Crown… enfin jusqu’à ce matin là. Après son licenciement, il rentre chez lui à la résidence Cap West. Il y apprend que la propriétaire est décidée à vendre l’immeuble suite à de forte spéculation dans le quartier. Il perd son emploi, maintenant son appartement… lui qui n’avait pas le temps de parler avec ses voisins, en aura bien plus qu’il n’en faut à présent.

À première vue, rien n’a changé entre ces deux volets, malgré les trois années écoulées entre les deux jeux. La DS se tient toujours comme un livre, cela nous indique que nous allons garder les mêmes habitudes que dans Hotel Dusk. Ceux qui n’avaient pas apprécié risquent de passer leur chemin et quant à ceux qui avait été emballé par le système vont apprécier de nouveau l’histoire. Pour toi petit nouveau, tu peux jouer ce volet sans avoir au préalable jouer au tout premier Hotel Dusk sorti en 2007 mais pour l’apprécier à sa juste valeur avec toutes les révélations sur le passé de Kyle, fais un tour avant sur le premier.

Même principe, gauche c’est notre vision 3D ponctué de personnages crayonné 2D (souvenez-vous!) et le côté droit, notre déplacement sur la carte en 2D. Ces dessins crayonnés en noir & blanc, et dans les temps fort colorés, restent la grande originalité du jeu, ils n’ont pas changé d’un pixel et c’est tant mieux car c’est ce qui rend les personnages si attachants. Nous retrouvons les mêmes icones que dans Hotel Dusk : le carnet de note, le sac, la loupe, la porte… qui apparaîtront le long des couloirs. L’intrigue met une nouvelle fois du temps avant de s’installer, comme dans un livre, il nous faut plusieurs chapitres pour planter le décor.

On aura dans un premier temps, une grosse impression de déjà-vu avec le même style de décor et de personnages, mais heureusement que l’histoire est présente et nous dévoile de grands moments d’intrigue. Le stylet sera une nouvelle fois votre acolyte, vous devrez : cliquer, fouiller, interroger, inter-agir avec vos voisins. Attention tout de même à ne pas nous les vexer, car certains sont un peu susceptibles et vous risqueriez le GameOver, parfois il vous faudra prendre le temps et bien choisir vos mots. L’histoire restera très linéaire mais il y aura plusieurs possibilités, rien qui ne viendrait dévier le fil mais de quoi changer juste un peu les dialogues.

Rien n’a évolué en trois ans, pour certains ce sera bien dommage pour d’autres ce sera un vrai plaisir que de retrouver Kyle Hyde dans une nouvelle histoire à résoudre. Car dans Last Window, comme dans Hotel Dusk, l’intérêt du jeu réside dans l’histoire très captivante, une sorte de livre dont vous êtes le héros. Donc pour celles et ceux qui aiment lire et jouer, ou pour qui c’est un dilemme de se décider chaque matin dans le train. - Bah ma bonne (bon) dame (monsieur) faites les deux ! CING vous offre sa dernière oeuvre, en effet la crise est passée par là : le studio ferme boutique suite à de très grosses dettes… alors appréciez et revisitez leurs autres jeux : Another Code, Hotel Dusk...

Les plus :

• graphisme 2D
• l’histoire

Les Moins:

• graphisme 3D
• le joueur est trop spectateur/lecteur

(*) Je présente mes excuses aux familles toussa toussa pour ce mauvais titre.