Gamine je suis complètement passée à coté des Fire Emblem. En effet, à l’époque je n’aimais pas – ou du moins je croyais ne pas aimer – les tactical rpg. Ce n’est que très très tard que j’ai découvert le genre et la saga des Fire Emblem, désormais fidèles compagnons de mes longs trajets de trains (ou d’avion)
Du nouveau avec de l’ancien, et ça marche
Fire Emblem Echoes: Shadows of Valentia n’est pas un jeu 100% original, mais est en fait un remake et une remise au goût du jour de Fire Emblem Gaiden, deuxième opus sorti sur Famicom il y a de cela 25 ans (oui oui 25 ans !).
Fire Emblem Gaiden voulait être une suite, mais pas n’importe quelle suite. Voulant se détacher (trop?) du premier opus par des nouveautés de gameplay tout en gardant le même univers que le précédent opus, il est souvent plutôt vu comme un spin off et moins comme un deuxième volet à part entière. Cela est d’autant plus renforcé par le mot ‘Gaiden’ dans le titre, généralement utilisé dans les histoires ‘spin off’.
Dans l’original, il y avait la possibilité de se déplacer sur la map entre deux ‘champs de bataille’, de plus la magie s’apprenait en évoluant le personnage et coûtait des HP. C’était également la première fois qu’un membre de l’équipe pouvait changer de classe.
Certaines idées ont été entièrement mis au placard jusqu’à ce remake/refonte, alors que d’autres ont refait surface dans des épisodes ultérieurs.
Il était une fois…
L’histoire est assez classique pour le genre, dans un univers médiéval-fantastique, nous suivons l’histoire de deux personnages centraux, amis depuis l’enfance et dont les destins s’entrecroisent. Le premier personnage (jouable) est Alm, qui décide de prendre les armes pour libérer/protéger son pays natal de la violence et de l’envahisseur. Le deuxième personnage (jouable également) est Celica, qui pour atteindre le même but préférera se tourner vers la déesse Mila.
On pourrait presque dire que le scénario sent le réchauffé mais … ça marche. Et le plus sympa dans l’histoire est qu’il faut faire les deux quêtes pour pouvoir vraiment avancer dans l’histoire. On voit les deux versants d’un même événement, ou plutôt les conséquences des actes de l’autre.
Les dialogues bénéficient d’un doublage en anglais d’excellente qualité et le charadesign – classique pour les Fire Emblem – reste très agréable à l’oeil.
Les animations sont vraiment très belles et parfois on en oublie qu’on est sur la 3DS tellement elles sont fluides. L’histoire est bien menée et la narration bien pensée.
Et le gameplay dans tout ça ?
Il y a deux types de phases dans Fire Emblem Echoes. La première et la plus classique est le tactical rpg, qui fait avancer l’histoire. Batailles au tour par tour, pour lesquelles on peut définir un ordre pour l’intégralité du groupe pour le tour concerné, mener des actions personnage par personnage.
Dans le gameplay a été introduit la possibilité de revenir un ou plusieurs tours en arrière, à condition d’avoir chargé la ‘montre’ et ça vous sauve parfois la vie.
Tout comme dans les précédents opus ‘modernes’, il est possible de choisir si la mort est ‘finale’ ou pas. Enfin ‘finale’… il y a des endroits où il y a la possibilité de les ressusciter, des fontaines de jouvence.
Mais comme on est libre d’aller où on veut sur la map, on peut également aller dans des donjons qui – eux – sont en 3D et dans lesquels on peut bouger librement, casser des trucs et taper des méchants. Pas de combat aléatoire ici, on aperçoit l’ennemi et en fonction de qui touche l’autre en premier, l’avantage et les dégâts pour le vrai combat (qui redevient en tactical ‘classique’) changent. Comme un petit air de Zelda quoi.
Il y a quelques défauts par contre. L’IA est super bourrinne et parfois il suffit d’attendre que l’ennemi se jette sur nous pour lui casser la figure, de plus certains ‘avantages’ de groupe comme dans Awakening n’existent plus. Toutefois, c’est un excellent tactical à se mettre sous la dent.
Pour finir
Généralement, le mot ‘remake’ peut faire grincer des dents, surtout quand c’est mal fait ou qu’on sent l’envie de rentabiliser une saga. Là, on sent vraiment l’amour des développeurs pour cet opus mal aimé, mal compris il y a 25 ans. Comme s’ils avaient attendus que les mentalités sur les tactical aient évoluées avant de reproposer les changements de l’époque.
En tous les cas, la manufacture est bonne, le voyage plaisant (même si un peu convenu) et on s’attache vraiment aux personnages.
Je recommande.
Date posted: 24 juillet 2017