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[Test] Fire Emblem : Awakening

[Test] Fire Emblem : Awakening
Editeur/Développeur Intelligent Systems
Date de sortie 04/19/2013
Plateformes 3DS
Genre Jeu de rôle
Classification Déconseillé aux moins de 12 ans
Testé par Kitsune

Note

Total average

4.3/5

Histoire / Ambiance
Immersion / Gameplay
Intérêt / Durée de vie

Ce que j'en pense

Amateurs de jeux qui ne dépassent pas le personnage principal ainsi que son potentiel sidekick ? Il est probable que vous vouliez passer votre chemin dès les premières lignes de ce test. Mais je vous conseillerai de rester quand même un peu, puisqu’on va parler d’une franchise qui a fait ses preuves depuis longtemps en terme d’intérêt, d’attachement à ses protagonistes ainsi que de gameplay : Fire Emblem. Fire Emblem qui, après son Radiant Dawn sur Wii en 2008 et Shadow Dragon plus tard dans l’année, plutôt bien accueillis par la critique tous deux, n’avait pas refait irruption sur le vieux continent depuis. Son retour avec Awakening, cependant, est fort bien réussi et comble cette longue attente de 5 ans.

Fire Emblem : Awakening nous entraine donc en Ylisse, royaume de paix ou la Sainte-Reine, Emmeryn, veille à ce que cette paix ne soit pas menacée par des voisins un tant soit peu plus belliqueux. Dans cette tâche, Emmeryn n’est pas seule : son frère Chrom et sa soeur Lissa, membre d’une troupe appelé les Veilleurs, parcourent tout Ylisse afin de botter les fesses des manants qui se sentiraient pousser des ailes et auraient de soudaines crises d’autorité illégitimes contre les pauvres villageois. C’est d’ailleurs au cours de ces patrouilles que Chrom et vous ferez connaissance. Vous, le Main Character, qui avez perdu connaissance et… votre mémoire, accessoirement. C’est tout juste si vous vous souvenez de votre nom. Cependant, le visage et le nom de Chrom ne vous sont pas inconnus. Ce qui attire naturellement la suspicion du groupe qui vous entraînera avec vous. Au départ de manière provisoire, vous finirez par rejoindre les Veilleurs afin d’aider le prince et son groupe à faire en sorte qu’Ylisse ne soit pas la cible de la destruction et de la folie de vos ennemis. D’autant plus qu’une autre menace gronde, une autre menace plus surnaturelle.

Protagos, casting nombreux et relations.

Chrom & LissaMais fort heureusement, pour lutter contre cette menace, vous ne serez pas tout seul. En effet, c’est un casting qui dépasse les 30 personnages que vous pourrez contrôler, à tour de rôle, alterner entre eux suivant les missions afin de grinder de manière régulière ou bien encore choisir votre set favori et les monter au maximum. Il faut avouer que retenir tous les noms ne sera pas une mince affaire, et les faire monter de niveau et de classe de manière régulière sera une tâche qui vous prendra du temps. Ce n’est absolument pas chose impossible, cependant, de nombreuses quêtes annexes ( qui vous permettront de recruter d’autres personnages, cercle vicieux ) ainsi que le respawn réguliers d’ennemis et d’ombres sur la carte du monde vous donneront l’occasion de sortir vos unités un peu négligées le reste du temps.
Il est bien évident que certains personnages seront des must-have dans vos unités, tel Chrom, qui ne se contentera pas d’être Prince Ylissien, il sera également un combattant hors pair ou encore, Lissa qui, après avoir monté de niveau et surtout de caste, sera à la fois une healer de choix mais également une très bonne combattante (quand elle ne passera pas son temps à pialler parce qu’on ne la prend pas au sérieux). Les premières heures de jeu, cependant, vous aurez la quasi-obligation de vous reposer sur le tank principal de cet opus, Frederick, le temps que d’autres unités se développent suffisamment ou, tout simplement, vous rejoigne.
Ce casting varié et riche permettra donc à tout un chacun de choisir sa stratégie, qu’elle soit basé sur la raison ou sur l’affectif envers les personnages, et, malgré certaines missions parfois complexes, de vous en sortir, bien souvent quelque soit votre combinaison.

Histoire, missions, annexes (casse-bonbons) et Gameplay

Cependant, le jeu est loin d’être aisé. Même dans le mode de difficulté le plus bas, à savoir normal ( autant vous dire que le mode Expert sera, même pour les plus assidus à la franchise, un petit enfer par moments). Certains chapitres sont longs, très longs, passer une demi-heure sur un seul et même plateau de jeu ne sera pas une originalité, l’heure entière sera même parfois de mise, suivant le mode de difficulté choisi au début de votre partie. L’IA des ennemis ne vous ménagera que peu, les choix incongrus de ses attaques ne sont pas légion. Ainsi, il faudra être vraiment prudent lorsque, par exemple, vous avancerez vos healers, unités naturellement plus faibles que n’importe quel combattant sur le terrain. Les mettre à distance et alterner les vagues d’attaques avec vos combattants afin de les soigner dans une zone sûre sera une tactique possible à mettre en place, aussi laborieuse puisse t-elle sembler au premier abord.

SHAZAM.D’autant plus que Fire Emblem est une franchise connue pour un élément de gameplay précis : La perte définitive de vos unités si elles venaient à perdre tous leurs points de vie sur le champ de bataille. Perdre une unité si précieuse que représente les healers ou un attaquant hors pair parti de manière un peu trop aventureuse en éclaireur pourrait se révéler dommageable pour le reste de votre partie. Ne soyez cependant pas alarmés : Si Fire Emblem est connu pour cette feature, il est cependant possible depuis deux opus maintenant ( le premier Fire Emblem a présenter ce mode de jeu alternatif, Fire Emblem, Shin Monshou no Nazo (2010 ), n’est jamais sorti en dehors du Japon ) de garder ses unités. Elles disparaîtront jusqu’à la fin du chapitre seulement. Certains penseront peut-être perdre du plaisir de jeu, de la saveur, ne pas s’y mettre à fond sans doute, puisque l’assurance de garder son casting au complet agira comme un filet de sécurité. Mais ça sera assurément un excellent moyen pour les néophytes de la franchise de se lancer dans leur première partie, et pour les habitués, de prendre des risques incongrus sur les maps de combat, de tenter des stratégies un peu osées ou même, lors d’un second ou troisième run, de s’assurer que tel et tel personnage pourront voir leur alliance aboutir.

Qui dit casting varié et qui dit échange et alliances dit interaction ! Entre deux coins de map mondiale et du fer qui se croisera, vous aurez de nombreuses discussions entre vos différents protagonistes. Les discussions à la caserne se limiteront bien souvent à une ou deux phrases entre les personnages, bien souvent sans grand intérêt, excepté les points de relation qu’elles apporteront. Toute la saveur de ces échanges repose dans le menu Soutien. En effet, durant les phases de combat, vous aurez la possibilité de faire agir vos combattants en duo, ceci de deux manières possibles. Si deux unités sont côte à côte sur deux cases adjacentes, que vous ayez l’initiative de l’attaque ou non, votre allié qui n’était pourtant pas visé viendra vos soutenir, soit par un buff de caractéristiques, soit par une attaque bloquée ou encore par un coup supplémentaire, qui sera parfois fatal à l’ennemi. Tous ces bonus seront encore plus puissants si vous mettez vos personnages directement en duo. Cette méthode pourra faire en sorte d’amener un healer plus loin sur le terrain, et de switcher habilement avec un combattant qui encaissera bien mieux les dégâts.

Ces soutiens sur le champ de bataille débloqueront de petites saynettes suivant le temps d’interactions entre les personnages. Tous n’auront pas le même nombre de relations, certains ne pourront même papoter qu’avec le MC (comme Anna, par exemple). Mais le sel de tout ce pan du jeu sera de… marier vos personnages ! Si le jeu ne permet que les relations amoureuses hétérosexuelles, le choix reste diablement large ! Et les combinaisons sont d’autant plus variées que le personnage que vous incarnez pourra être un homme ou une femme, qui pourra être mis en couple avec la quasi-intégralité du casting. Ce qui peut engendrer de drôles de couples. Allo ui cer pour un mariage entre deux jeunôts d’environ 13 ans. Oui.

Il n’y aura pas qu’en plein milieu du combat que vous devrez faire preuve d’un minimum de stratégie. Il faudra également veiller à faire évoluer vos personnages au niveau de leurs castes, grâce à des objets (pas) donnés. Avec une petite astuce pas si compliquée à trouver, il sera possible de gratifier vos personnages de points de caractéristiques supplémentaires sans que leur grade en soit affecté ! Ces objets, passé un certain cap dans le jeu, seront disponibles en boutique de manière régulière, au même titre que les armes, qu’il faudra bien gérer. Ces armes pourront représenter une grande frustration, puisque, suivant une logique d’usure, pourront se briser en plein milieu d’un combat, au risque de laisser votre personnage démuni face à l’ennemi. Il faudra alors s’assurer d’en avoir toujours en stock afin de vite remplacer vos armes qui elles aussi, tomberont fatalement au combat.

A noter que si vous activez la fonction Streetpass, si vous croisez d’autres possesseurs du jeu, ils popperont sur votre map et vous pourrez les combattre comme n’importe quel autre ennemi. A la fin du combat, si vous en sortez vainqueur, vous pourrez recruter le MC de votre cible afin de l’utiliser comme soldat dans votre armée. Donc n’oubliez pas ( pas comme moi, en somme ) de configurer votre meilleur équipe et de leur fournir vos armes les plus puissantes. Sinon, vous vous sentirez un peu bêtes ( comme moi, en somme ).

En clair, Fire Emblem est un excellent Tactical RPG, qui vous prendra au minimum 30 heures si vous allez jusqu’au bout des 25 chapitres qui le compose, sans compter les nombreuses annexes qui viendront grossir vos rangs ainsi que les liens entre tous les personnages. A noter que vous pourrez faire le choix des doublages ( en soit minimes ), soit en langue japonaise soit en langue anglaise, et que les anglophobes se rassurent, le jeu est intégralement localisé en français pour les dialogues et les cinématiques, ce qui ne vous empêchera pas de de profiter de ce nouveau petit bijou pour la 3DS en cas d’anglophobie aigüe, et qui bénéficie d’une excellente rejouabilité, tant les choix sont diversifiés.

Kitsune

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