(Test réalisé à partir d’une version PS3 du jeu)
A Realm Reborn. Un titre à double sens pour ce « nouvel » opus de la fantaisie finale de Square Enix. Pour être honnête, je n’ai pas connu la première sortie de ce FFXIV, les MMORPG et moi n’avons jamais vraiment flirté ensemble, pour les raisons et les craintes habituelles : vous êtes bien trop chronophages, chéris, déjà que je repousse éternellement mon tête à tête avec Skyrim, vous comprendrez, je ne veux pas plonger à l’aveugle avec vous, j’ai tout de même besoin de voir le jour, de temps en temps. Du coup, je ne saurais même pas dire si la première mouture était vraiment insupportable en tous points, je n’ai pu que constater les pages et les pages écrites sur les Internettes qui ne semblaient jamais se tarir sur sa médiocrité, et c’est bien tout.
C’est donc pour ça que j’ai pu aborder d’un oeil complètement vierge et sans comparaison possible cette refonte lorsque l’on m’a proposé de la faire. Après tout, mourir idiote n’est pas dans mon idée, il était temps de vivre cette aventure qu’est le MMO, tant qu’à faire, avec une franchise que je continue d’aimer fort dans mon petit coeur, malgré tous ses travers. Oui, le fait qu’on atteindra probablement 1000 costumes disponibles pour Lightning avant même la sortie du jeu dans nos vertes contrées fait partie de mes lamentations quotidiennes à base de trente « Pourquoi, Squeenix, pourquoi ».
Avant de commencer à vagabonder dans les terres d’Eorzea, le monde de ARR, vous passerez par la traditionnelle création de personnage, inhérente au genre. Si certains outils de création ne m’ont pas vraiment retenue jusque présent, je dois avouer que celui de A Realm Reborn y met les formes. Oui, oui, les formes. Le mot n’est pas choisi au hasard puisque le jeu vous permet d’aller jusqu’à décider si votre personnage aura les mêmes attributs physiques qu’une limande où une poitrine digne d’une Scarlett Johansson. Jamais rien d’abusé, cependant, ne tirons pas la sonnette d’alarme de suite, nous avons tous croisé pire dans nos carrières vidéoludiques. Dans tous les cas, j’ai personnellement bien perdu une heure à m’occuper de tout ça. Une envie d’yeux vairons pour vous la jouer David Bowie ? Le jeu dit okay. Un tie and dye pour les plus fasheunes d’entre vous ? Le jeu dit encore oui. Pour vous dire à quel point la personnalisation est complète.
Votre seul réel problème lors de la création de votre avatar, excepté les dilemmes habituels de choix du nom et compagnie, sera d’accéder aux serveurs de jeu. Si certains sont relativement épargnés par la surpopulation, j’ai du attendre le milieu de journée, quelques jours après l’insertion de la galette dans la console, pour pouvoir espérer me connecter sur mon serveur souhaité ( Cerberus ), les places étant parfois chères… Cependant, si vous n’avez pas dans le but de jouer avec des personnes précises déjà installées sur un serveur bien précis, ces quelques lignes ne vous concerneront pas le moins du monde, Square Enix faisant son possible pour augmenter les capacités de ses serveurs assez régulièrement, une update quotidienne est d’ailleurs disponible sur la page d’accueil du jeu afin de signaler quelles sont les nouvelles disponibilités.
Ce n’est qu’après une mystérieuse introduction que vous commencerez réellement le jeu. Selon votre choix de job, vous commencerez dans une ville différente. Ma petite Kitsuntsun Souyo étant une élémentaliste, le test se basera donc sur un départ dans la verdoyante et paisible ville de Gridania. Je doute qu’il y ait vraiment de grosses variantes dans les mécaniques et il s’agit plus d’un warning de principe, pour être franche.
Globalement, le jeu semble fait pour tous les niveaux. Qu’il s’agisse de joueurs aguerris tout comme pour des débutants comme ma pomme. Dès que vous arrivez dans votre ville de base, on vous enverra voir un personnage clé qui vous invitera à vite découvrir la dite ville, les lieux cruciaux tels que les commerces, votre guilde, etc.. Ceci couplé à une carte qu’il sera facile de faire popper dans le coin supérieur gauche de votre écran vous permettra d’éviter de vous perdre dans les énormes espaces de ARR.
Même si je me suis tout de même perdue plus d’une fois. Mais ça, c’est ma stupidité latente et non la faute du jeu, soyons honnêtes.
Ce tutoriel à peine déguisé vous permettra donc d’avoir un premier contact bien utile avec l’intra muros. Rapidement et de la même manière, le jeu vous fournira vos premières missions qui, si elle vous paraîtront sans saveur ni réel intérêt, seront un excellent moyen de gagner vos premiers points d’expériences. En clair, pendant vos deux premières heures de jeu, vous ne serez pas perdus. Au contraire, le jeu vous prend plutôt par la main, vous guide. Mais ne vous prend jamais pour un bébé incompétent, il est juste aimant et dévoué à votre cause : ne pas vous frustrer parce que hé!, vous n’y comprenez plus rien avec tout ce que l’on vous raconte d’un coup.
Passé ce tutoriel, vous êtes plutôt libre de vos actions. Qu’il s’agisse d’enchaîner les instances avec talent et brio (ou vous louper en beauté parce que ho ho ho, je suis surpuissante mais ho ho ho, je ne fais pas attention et aaah, je suis morte), ou passer de précieuses heures à découvrir les zones qui vous entourent ainsi que leur bestiaire plus ou moins vicieux, ou même aller de missions en missions, etc.. Soyons francs, certaines sont plutôt triviales, soyons francs, vous n’aurez peut-être pas envie de jouer les Cupidon pour un illustre inconnu, mais gagner 1200 points d’expérience en récompense de quelques allers-retours ou d’une demi-douzaine de bestioles à abattre, ça ne se refuse pas. Surtout dans les premières heures. C’est même précieux. De plus, c’est un excellent moyen de vous familiariser avec le système de combat. Loin d’être complexe, il faudra cependant prendre l’habitude d’appuyer sur la bonne gâchette pour avoir la bonne palette de sorts à votre disposition. Il est d’ailleurs fort recommandé de se ruer vers ces quêtes et missions, bien signalées telles des néons en ville par de grosses icônes au-dessus des PNJ ayant désespérément besoin de votre aide d’aventurier random de niveau 1. En plus de ce que j’ai déjà cité, elles vous permettront de saisir les enjeux de la ville auxquels vous prendrez part de manière plus ou moins impliqué à court et surtout à moyen terme. D’autant plus qu’elles peuvent se cumuler, et vous éviter un grand nombre d’aller-retours inutiles, bien que ces derniers soient déjà bien limités par la présence de cristaux de rapatriement et de téléportation. De plus, et de manière assez évidente, ces missions vous allouerons une rétribution plus que bienvenue, surtout lorsqu’elles vous octroieront en récompense une pièce d’équipement unique, ou des objets qui vous rapporteront un certain magot, lorsque vous vous ruerez vers les échoppes des commerçants, une fois de retour en ville.
Vous avez écumé toutes les quêtes et les requêtes parfois un peu bébêtes de la zone et n’êtes toujours pas satisfaits ? Il vous en faut toujours plus ? Petit coquin, va. A Realm Reborn a toutefois pensé à vous avec ses ALEAs. Pouvant se déclencher à n’importe quel moment du jeu, et restreintes à une zone précise indiquée sur la carte, ces missions n’ont pas de limite de participants, et n’importe quel joueur peut en théorie y participer dans la limite du temps imparti, le jeu synchronisant automatiquement votre niveau s’il est trop élevé. L’expérience se répartit alors entre les différents participants, suivant votre implication dans l’ALEA. Non, vous ne pourrez pas prétendre gagner beaucoup de petits points d’EXP si vous arrivez à la toute dernière seconde, le jeu n’est pas /si/ gentil-pipou que ça.
C’est bien beau de gagner tous ces niveaux, me direz-vous, mais est-ce juste du pexing bête et méchant, histoire de faire monter les stats et point barre ? Non. Fort heureusement. Mes traumatismes de levelling seraient vite remontés à la surface si c’était le cas. A Realm Reborn rend ça plus attirant, puisque passé le niveau 10, vous pourrez personnaliser vos stats un peu plus concrètement. Si votre choix au début du jeu (guerrier, élémentaliste, occuliste, etc.) donnait déjà une certaine orientation aux statistiques de votre personnage, cette customisation vous donnera l’opportunité de faire de ce dernier un expert dans sa catégorie, où un simple coup d’épée ou un sort Terre fera valdinguer n’importe quel ennemi un peu trop téméraire et pas assez puissant pour lutter. Vous pourrez également changer de job, et surtout accéder aux disciplines de la main, passé un certain temps de jeu, ces dernières étant fort (r)accommodantes quant au maintien en l’état de votre équipement, par exemple.
En plus de tous ces bons points, le jeu ajoute à cette liste un visuel plus que qualitatif, en plus d’être assez fluide. Etant éloignée de mon point de connexion, il a pu arriver à certains moments que ma magotte mette quelques temps à apparaître à l’écran après téléportation ou que quelques temps de chargement soient clairement longuets, mais globalement, aucune plainte concrète à formuler de ce côté. Les mouvements des éléments naturels tels que l’eau ou les feuillages sont plus que réussis, les paysages sont harmonieux, à ce niveau, Square Enix a plus que fait son travail. Et tout ceci n’est qu’un avis de quelqu’un sur PS3, je n’ose imaginer la version PC qui semble être bien plus optimisée que la version console.
En clair, un jeu que Squeenix a pris le temps, cette fois-ci, de peaufiner, de lécher dans les moindres détails, et qui conviendra à une large palette de joueurs : Adeptes du MMO ou non, joueurs en guildes ou plus amateurs du solo, fan de Final Fantasy ou néophyte complet à la licence. Un reboot réussi en somme, si tant est que la populace gamer ne soit pas trop dure ni n’émette un jugement trop hâtif.
Les Plus
- Un jeu magnifique et ce, sous toutes les coutures
- Une personnalisation avancée de son avatar qui permet aux joueurs pas mal de fantaisies lors de la création de ce dernier
- Une durée de vie plus que méritante, et un jeu grouillant de side quest pour vous tenir occupé quoi qu’il arrive
- Une OST à tomber, adaptée à toutes les situations où tous les lieux visités.
- Une customisation des jobs presque sur mesure, le jeu vous permettant de développer les compétences de votre choix, sans réelle limite.
- Un point #Keur pour la localisation française du jeu, qui est fabuleuse jusqu’au point final. Je ne me suis toujours pas remise de ce « Morfal Kombat ».
Les Moins
- Peut-être un peu long pour se révéler après la fin de la prise en main et des divers tutoriels…
- Les combats manquent parfois un peu de finesse et de stratégie, au détriment du martelage de votre sort le plus puissant après vous être protégé
- L’abonnement mensuel est sans doute un chouia trop cher pour les joueurs occasionnels ne souhaitant y consacrer que quelques heures par mois…