[Test] Fantasy Life

Êtes-vous prêt(e)s à vivre des aventures héroïco-fantastiques dans un univers édulcoré parsemé d’humour et de fantaisie ? *Toc toc toc* Ouverture du rideau.

Édité par Nintendo et développé par le studio Level 5 devenu célèbre avec son titre Professeur Layton (PL),  Fantasy Life n’est pas le premier action-rpg du studio. En effet Level  5 est déjà rompu à l’exercice avec le développement de plusieurs opus tels que Dragon Quest pour Square Enix ainsi que Rogue Galaxy ou Dark Chronicles par exemple. D’ailleurs une première version de Fantasy Life est sortie en Décembre 2012 au Japon (prévue initialement sur DS en 2009). Cette première version ne possédait pas encore les fonctionnalités on-line et multijoueur. Heureusement suite au succès commercial de celle-ci (300 000 copies vendues en 4 mois depuis le day-one) le studio reprit le développement de son jeu et sortit une nouvelle version 1.5 dénommée Fantasy Life Link le 25 Juillet 2013 au Japon. Notez que c’est sur cette version qu’est basé notre actuel Fantasy Life sorti le 26 Septembre 2014. Un pack d’extension nommé Origin island est venu enrichir le jeu de base.

Vous l’aurez deviné Fantasy life est un action-rpg intégrant des fonctionnalités de mmo avec une pointe de simulation de vie. Intégralement localisé en Français voyons si Fantasy Life a réussi à charmer au-delà du territoire nippon.

Démarrons une vie nouvelle de Fantaisie 

Le jeu vous accueille par une belle illustration du célébrissime Yoshitaka Amano et une sublime mélodie composée par le génialissime Nobuo Uetmatsu. Moi Fan ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire. Vous verrez les rubriques Jouer et Contenu Payant. Si l’on ne lance pas tout de suite le jeu, une cinématique d’introduction se met en route. Celle-ci parfaitement adaptée à la 3DS est au niveau de ce que nous avait habitué Level 5 avec les cinématiques de PL. Arrêtez tout, je suis déjà sous le charme de cette introduction, la musique entrainante accompagne une animation fluide pleine d’humour et de vie. Lançons de suite une nouvelle partie !

Une fois n’est pas coutume, le jeu démarre par la phase de création de personnage. Choix du genre, de la physionomie, coiffure, couleur de cheveux, détails du visage, voix, les standards basiques du mmo sont réunis. Vous aurez de quoi créer un avatar plutôt sympathique grâce à un panel de choix assez varié. En revanche petit bémol sur les voix disponibles qui ne correspondent pas, pour la plupart, au design du jeu (très suggestives pour les filles). La création du personnage se termine par le choix de votre futur métier, pour cela 12 possibilités s’offrent à vous (sachez que vous pourrez changer de métier à volonté pendant le jeu).

L’histoire principale, système de jeu

Le monde de Rêveria va bientôt être frappé par un terrible malheur. Une ancienne et mystérieuse prophétie, des pierres du chaos qui s’abattent dans tout le royaume, des rêves non exaucés, l’intrigue est posée. Accompagné(e) dans votre périple par un singulier petit compagnon, vous êtes bien sûr l’heureux(se) élu(e) dans cette quête ! Je n’en dirai pas plus.

Le monde magique et coloré de Rêveria disponible de jour comme de nuit se compose de 3 royaumes : Castel, Port Puerto et Al Maajik. Chacun possède un folklore, un climat ainsi qu’une faune et une flore typique. Chaque zone correspond à un niveau précis de difficulté, plus vous avancerez dans l’histoire plus vous débloquerez de zones. Rien à redire pour le monde sauf que j’aurais aimé avoir plus de zones à explorer !

Le jeu est rythmé par les phases d’histoire et les phases d’exploration libre. Quatre types d’activités s’offriront à vous :

• Défis de métier,
• Requêtes,
• Autres requêtes de Pnjs
• Décoration/agencement de votre maison.

Vous pourrez consulter vos quêtes depuis l’écran tactile dont l’interface utilisateur a très bien été pensée. Sur celui-ci vous trouverez tout ce qu’il vous faut. Le Menu est très complet et intuitif. . Vous aurez par exemple des raccourcis rapides vers 6 objets, très pratique lors des combats.

Double tourbillon de la mort !

Vous le savez tous, tout action-rpg réussi ou rpg tout court ne l’est sans un système de combat efficace et fun ! Celui de Fantasy Life reste très épuré, seules les touches A et X étant utilisées. X correspond aux coups critiques demandant une belle quantité de points d’endurance, A aux coups normaux. Votre performance de combat dépend directement de votre métier. Si vous êtes mercenaire par exemple, selon de votre rang vous apprendrez de coups spéciaux et de nouveaux coups utilisables en combos.

Qui dit combats dit bestiaire !

Fantasy Life possède un bestiaire plutôt varié allant d’une simple Carotte des plaines à un Béhémoth des lacs souterrains. Vous rencontrez quatre types de bêtes que je classerai simplement ainsi :

• Les passifs, ils prendront peur et ne vous attaqueront pas, donnent peu d’expérience et des objets pour le craft,
• Les ennemis de base, dès que vous serez en vue vous serez ciblé et attaqué,
• Les « semi-élite », plus puissants ils ne vous attaquent pas forcément,
• Les types « élite », neutres tant que vous ne les attaquez pas pour la plupart, préparez-vous à un « long » combat dans le cas contraire.

Au niveau des loots, les ennemis tombés au combat pourront vous laisser des globes d’expérience, des rêvahs (monnaie du jeu), un peu de vie et/ou un objet sous la forme d’un sac. Plusieurs sortes de loots sont possibles selon les ennemis.

Une formidable petite idée de gameplay : certains puissants ennemis vaincus vous laisseront un butin. Celui-ci prendra la forme d’une caisse en bois, d’un coffre argenté, doré etc en fonction du niveau de l’ennemi en question.

Échangez-le auprès d’un agent des butins afin de toucher une récompense (rêvah + objet rare). Chose très pratique, vous pourrez le laisser sur place et venir le chercher plus tard, le butin ne disparait pas, même si vous changez de zone.

Pour ce qui est de la difficulté, Fantasy Life est un jeu très (voire trop) accessible où il est tout de même possible de mourir sans malus particulier. De plus, les ennemis ont des zones d’actions bien définies, vous pouvez courir, sortir de la zone puis revenir. En attendant l’ennemi sera revenu sur ses talons et sa barre de vie (si déjà entamée) restera inchangée. Vous pourrez alors reprendre le combat tranquillement là où vous l’aurez laissé. Donc je dirai que la principale « difficulté » du jeu se situe au niveau du Craft. Notre prochain sujet.

Je crafte, tu craftes, il ou elle crafte…

Le craft est un élément incontournable dans Fantasy Life. En effet celui-ci est directement lié aux métiers (excepté les métiers de combat : paladin, mercenaire, chasseur et mage). Crafter vous permet d’économiser une somme considérable de rêvahs ainsi que de vous enrichir. Acheter un équipement coûte beaucoup plus cher que de le créer soi-même malgré les éventuels coûts inhérents aux ressources. Quand vous aurez consulté votre Maître, celui-ci votre apprendra des compétences ainsi que des recettes et vous donnera des défis de métiers. J’ai pu compter 81 défis à relever jusqu’au rang Maître inclus. Pour relever ces défis et ne serait-ce que pour créer un objet il faudra bien sûr des ressources. Selon votre métier vous pourrez directement vous les procurer ou vous devrez les acheter. Par logique d’économie, je vous conseille de faire les métiers dans un ordre logique afin de pouvoir vous-même récolter des ressources. Ex : bûcheron à menuisier, minier à forgeron, pêcheur à cuisinier. Certains objets sont particulièrement rares et difficiles à se procurer. D’ailleurs si vous exercer plusieurs métier à craft, vous verrez très rapidement les matériaux s’accumuler dans votre inventaire. On remercie les bonus d’inventaire et de réserve. Malgré ces bonus, mon sac contient 255 objets sur 300 places disponibles. Un tri s’impose.

Le système de craft s’effectue sous la forme d’un mini-jeu chronométré mettant au défi vos réflexes. Vous aurez par exemple 30 secondes pour forger une Dague de bronze (très réaliste nan ?). Si vous êtes rapides et commettez le moins d’erreurs possibles, vous aurez plus de chances de créer un objet de haute qualité. Il aura de meilleurs caractéristiques et se vendra plus cher.

Je suppose qu’il est possible de faire le jeu sans artisanat. Néanmoins je pense que le jeu perdrait nettement de sa saveur.

Faire des quêtes avec des amis vous avait manqué ?

Depuis les merveilleux souvenirs de la coopération sur Secret of Mana, nous n’avions eu que trop peu de rpgs multijoueur à nous mettre sous la dent, surtout sur console portable. Fantasy Life vous offre cette belle possibilité. Jouable jusqu’à trois joueurs en local ou en ligne, aventurez-vous dans les contrées de Rêveria avec vos amis ou avec d’autres joueurs connectés. Une interface de chat, salutations et toutes autres interactions nécessaires, a été intégrée. Vous pourrez échanger vos objets via un coffre d’échange dans la Guilde des carrières. De plus, si vous partez à l’aventure ensemble chacun aura sa part de butin et d’expérience avec un petit cadeau en plus du fait de jouer à plusieurs. Vous souhaitez rejoindre un ami à l’autre bout de la carte ? N’ayez crainte, ils ont également pensé au déplacement rapide vers l’ami en question via le menu Carte.

CONCLUSION

À mi-chemin entre Secret of Mana et Animal Crossing, Fantasy Life est un action-rpg rafraichissant, bien ficelé comme on les aime. On pourrait croire que son design enfantin le destine aux plus jeunes joueurs, que nenni. La richesse du gameplay alliée à une belle fluidité des animations en font un jeu très complet qui plaira à tous. De plus la diversité des nombreuses quêtes à faire rend ce jeu complètement addictif.

Les plus :

• Rêveria, très agréable à parcourir
• La quantité astronomique de quêtes
• Vive le craft
• Les montées de niveaux
• L’idée des butins à ramener
• Système de chapitres
• Le multijoueur
• Addiction assurée

Les moins :

• Manque de cinématiques comme celle d’introduction
• Musiques agréables mais parfois redondantes
• Rengainer/Récolter/Dégainer
• Gestion pas forcément très logique du ciblage ennemi
• Intrigue longue au démarrage

Robert Carcasse