Pas loin de sept années après le succès de Fallout 3 sorti en fin d’année 2008, Bethesda annonce enfin vers la moitié de l’année 2015 qu’il sortira bientôt un nouvel opus de la franchise. Bien vite les première images et trailer prometteurs mettent déjà l’eau à la bouche de la communauté et mets les fan en émoi. Spéculations, infos, intox… le petit dernier de Bethesda fera parler de lui jusqu’à devenir l’un des jeux les plus attendu de cette fin d’année.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Fallout, je vais tenter de vous résumer rapidement en quelques lignes les bases de l’univers. Le jeu se déroule dans un contexte post apocalyptique, près de 200 ans après qu’une série d’attaques nucléaires aient rasé la moitié du globe. Les différents opus de la série se déroulent tous aux Etats-Unis d’Amérique dans une sorte de monde parallèle futuriste (l’action se déroule entre 2161 et 2277 selon les jeux) ultra inspiré des années 50 américaines telles qu’on les connait. Vous évoluez dans un univers dévasté et qui subit encore les terribles effets des radiations, peuplés de créatures atrocement mutées et des quelques rares humains qui sont parvenu à survivre aussi longtemps. L’intrigue de Fallout 4 se déroule dans le Massachusetts, renommé en « Commonwealth » dans le jeu, plus précisément aux alentours de Boston. Voilà ! c’est vraiment un petit résumé, mais si vous voulez en savoir plus je vous invite à regarder quelques sites, images et vidéo pour vous faire une bonne idée de vous même.
Fallout 4 sort donc finalement le 10 novembre 2015 sur les consoles nouvelles générations Ps4 et Xbone One ainsi que sur les ordinateurs Windows.
Avant toute chose je précise que j’ai joué au jeu sur PC, donc mon expérience au niveau du gameplay, de l’interface est sensiblement différente de celle de quelqu’un qui jouera sur console.
Le premier exemple qui me vient à l’esprit : je peux déjà vous dire que les versions CD sur PC sont en fait des jeux quasi totalement dématérialisés. Si vous pensiez pouvoir jouer à votre jeu à peine revenu du magasin vous pourrez toujours vous gratter, donc, vous serez contraint à poireauter pendant de longues heures pendant le votre jeu se téléchargera (via steam) pour être totalement jouable. Ceux qui ont une connexion internet en mousse n’ont qu’à aller manger leur morts visiblement.
Création du personnage
Le soleil vient de se lever sur la petite commune de Sanctuary Hills ! à peine sortit du lit, notre couple de héros (que je trouve personnellement bien frais pour des soit disant parents d’un nouveau né), file à la salle de bain se préparer d’une façon plutôt… originale. Car dans le monde magique de Fallout, on peut changer de couleur de peau, d’yeux voir même de morphologie complète en se regardant la trogne dans le miroir de la salle de bain chaque matin. Pratique !
Forme du visage, couleur de peau, de cheveux, d’yeux, coiffure… j’ai trouvé les possibilités de personnalisation franchement poussées, allant même jusqu’à vous proposer des défauts ou morphologies moins conventionnelles comme des boutons d’acnés, des brûlures, des bleus ou de la culotte de cheval.
L’outil n’est pas forcément évident à prendre en main au début, surtout pour sculpter les différentes parties du visage qu’il faut faire précautionneusement sous peine de se retrouver avec un frère Bogdanoff au moindre mouvement brusque. Bref ! avec un peu de pratique et de temps, vous aurez de quoi réaliser le personnage parfait à vos yeux.
En revanche, et ce n’est pas vraiment différent de ce à quoi on est habitué, c’est pas la joie du côté des coiffures proposées, mais étant donné qu’elles seront cachées sous des casques méga moches les trois quarts du temps, j’ai envie de dire qu’on s’en tape un peu.
Une fois vos personnages à votre goût, vous pouvez valider vos choix. Attention cependant, c’est celui qui se trouvera face à vous à la validation qui sera considéré comme le héro de votre aventure, veillez donc à ce que ce soit le bon, sous peine d’avoir passée deux longues heures à personnaliser votre personnage pour rien. Nulles craintes si une fois créé votre personnage n’est finalement pas à votre goût ou si vous avez changé d’avis et voulez jouer le sexe opposé, il vous sera encore possible d’en changer à la fin de la phase d’introduction (c’est à dire après les vingts première minutes de jeu à une vache près). Plus tard dans le jeu, il sera également possible de passer par un chirurgien plastique pour changer l’apparence de votre visage, et un coiffeur pour changer votre coupe de cheveux.
Petit détail sympa : l’apparence des deux personnage sera prise en compte pour générer aléatoirement celle de leur nouveau né. Bon, mon bébé à moi s’est trouvé être black alors que mon couple était plutôt du genre latino mais on va dire que c’était l’fils du facteur ou je sais pas quoi.
Les +
- Je trouve le créateur de personnage très complet, avec une possibilité de personnalisation quasi infinie
- J’aime qu’il soit possible de s’ajouter des défauts autres que les cicatrices habituelles
- J’aime qu’il soit possible de faire un personnage avec un corps autre que mince ou musclé
- Il est possible de revenir en arrière à chaque étape de la création si jamais vous avez merdouillé quelque part
Les -
- La prise en main n’est pas simple au début, surtout sur pc
- Les divers commentaires des personnages pendant la création deviennent un poil irritant si vous mettez deux heures comme moi à terminer votre personnage
Premières minutes de jeu, scénario en général, univers
Attention ! Si vous voulez absolument éviter tout spoiler, alors vous pouvez ne pas lire la partie qui suit, je ne fait cependant qu’y raconter les première minutes du jeu, soit l’introduction, dans les grandes lignes. Au moins vous êtes prévenu et vous pourrez pas m’jeter la pierre si jamais vous lisez, ce sera votre faute bande de mécréants.
La partie débute sur une cinématique en noir et blanc sur fond de voix off, narrant les événements qui ont conduits au monde que l’ont connait à présent. La seconde guerre mondiale et l’invention de la bombe atomique ont conduit à l’exploitation du nucléaire, une source d’énergie quasi inépuisable. Technologie, robotique et médecine, les avancées furent exceptionnelles mais menèrent inévitablement à l’épuisement des ressources Terrestres et la ruine.
La rétrospective historique s’achève sur la célèbre phrase « War, war never change » emblématique de la série.
L’histoire de nos deux héros débute en 2077, quelques heures à peine avant qu’une guerre nucléaire totale ne dévaste la Terre et laisse derrière elle un gigantesque champs de ruine. Votre personnage se réveille aux côté de son époux/se et son nouveau né, près à démarrer une nouvelle journée trépidante, probablement peuplée de couches sales, de vomis et de biberons tièdes. Mais voilà qu’un individu frappe à la porte sans crier gare et vous annonce que vous avez été sélectionnés pour intégrer l’un des célèbres Vault de Vault-tec si jamais un jour la menace nucléaire frappait à la porte de votre très cher pays.
Coup de bol (‘fin question de point de vu), à peine le contrat accepté, une alerte au missile retenti et vous vous précipitez vous et votre petite famille dans le Vault le plus proche ou vous êtes admis juste à temps avant que l’explosion ne détruise tout sur son passage. Placé en cryogénie sans en savoir quelle sera la durée, vous vous réveillerez juste à temps pour voir votre nouveau né kidnappé par une bande d’individus louches qui vous appellent le « plan de secours » (ou un truc du genre) et vous recryogénisent la couenne vite fait tel un mister freeze sans défense sans que vous n’ayez le temps d’agir.
A votre réveil, vous vous extirpez du Vault, à la recherche de votre très cher enfant disparu, sans imaginer un seul instant dans quel monde en ruine vous allez atterrir et les dangers qui vous y attendent.
Quelques petits trucs me chiffonnent dans cette intro : comme par exemple le fait que si vous jouez l’homme vous serez un vétéran de l’armée, si vous jouez une femme vous serez… avocate ? sérieusement ?Nan mais je veux dire en partant du principe que l’ancien métier de ton personnage n’influe en rien avec le reste du jeu, puisqu’on peut jouer une avocate avec 1 point d’intelligence qui s’en sortiras aussi bien avec un flingue que son vétéran de mari, alors POURQUOI avoir fait cette différence dès le départ ? Pourquoi ne pas avoir fait une femme militaire ? c’aurait été nettement plus cohérent avec le fait que le personnage sait se servir d’un pistolet sans le moindre problème ni entrainement. Et n’allez pas me sortir la carte du « réalisme parce que ça se passe dans les années 50 où les femmes n’étaient pas soldats » dans un univers parallèle du futur des Etats-Unis du passé avec des robots majordomes qui volent et qui parlent. Your argument is invalid. Bref, trop contente de jouer Alli Mc Beel dans un univers poste apocalyptique. Merci Bethesda.
D’ailleurs, notez que bien qu’il est possible de jouer une femme ou un homme, l’intro du jeu ne dépeint que les origines du personnage masculin dont vous apprendrez que l’arrière arrière grand père était vétéran de la secondes guerre mondiale, même si on s’en fout au fond. Parce que f*ck la gonzesse, on s’en tape de savoir ce qu’elle fait elle, c’était plus important de raconter l’histoire du grand oncle de la sœur de trucmuch que celle des personnages principaux que l’ont va incarner.
Bref, c’était vraiment histoire de râler, ma minute féministe s’arrête là.
Autre détail qui coince un peu : l’intro est assez courte, on n’a absolument pas le temps de visiter le monde pré-apocalyptique en dehors des quelques pièces de notre maison, chose assez dommage de mon point de vu puisque relativement inédit dans l’univers de Fallout. J’aurais pas été contre de pouvoir au moins me promener un peu tranquillement dans le voisinage, ne serait-ce que pour m’imprégner de l’ambiance et avoir un aperçu du avant/après plus percutant. J’aurais aussi assez aimé qu’on s’attarde un peu plus sur le background de notre personnage comme celui de son époux/se, afin qu’on ait d’avantage le temps de développer des liens affectifs avec eux.
Scénario en général (spoiler free)
Puisque les premières minutes d’un jeu ne sont jamais très représentatives de l’histoire en général, je vais prendre la liberté de vous résumer en quelques lignes ce que j’ai pensé du scénario dans sa globalité. Si Fallout 4 débute sur une trame principale qui, quoique assez classique, ne semble pas trop mal à première vu, on ressent finalement assez vite les lacunes d’une intrigue franchement peu aboutie, voir même carrément bâclée. En fait, j’ai la vague impression que les mecs qui ont écrit le bazar ont pondu un tas d’idées pour mettre l’eau à la bouche du joueur et lui donner envie de continuer l’histoire : une organisation secrète mystérieuse aux motivations pas très catholiques, un enfant disparu/kidnappé par des gens bizarres qui t’appellent « le plan de secours »… sauf qu’arrivé au point fatidique où l’ont est censé découvrir les tenants et aboutissants de ces mystères, tout se casse la gueule et retombe tel un soufflé mal cuit. D’ailleurs, pour peu qu’on daigne s’attarder un peu sur les différents points clés du scénario qui nous ont menés jusque au moment T de l’histoire, les deux tiers semblent vraiment tirés par les cheveux.
C’est terrible à dire mais j’ai franchement l’impression qu’ils ont cherché à raccorder le scénario aux quelques cliffhangers qui le composent, quitte à tomber dans le peu crédible, plutôt que de pondre un truc peut-être moins excitant mais au moins cohérent dans sa globalité.
J’ai vu pas mal de gens sur la toile dire « ouiii mais Bethesda ils sont pas reconnus pour leurs scénarios blablablaaa ». Oui mais non bon sang ! faut arrêtez d’excuser des trucs foireux sous prétexte que « c’est normal, ça change pas de d’habitude ». Fallout 4 c’est un jeux RPG classé triple A, avec un budget considérable et des moyens franchement poussés, et vous allez me faire croire qu’ils avaient pas UN mec dispo pour relire le script de leur scénario ? en sept années de production ?
Un univers vaste, riche et captivant
Moi qui pourtant suis une férue de bons scénario, j’ai ironiquement pris beaucoup plus de plaisir à me détacher de la trame principale pour simplement explorer l’univers du jeu qui, lui, fourmille de détails sensationnels. Alors certes, c’est pas dans un Fallout que vous trouverez des paysages sensationnelles ou magnifiques, dotés d’une faune et d’une flore variée. Vous aurez plutôt face à vous un gigantesque champs de ruines arides où se battent en duel quelques espèces animales mutées que l’on peut compter sur les doigts d’une main. C’est sûr qu’esthétiquement parlant, vous n’en prendrez pas plein la poire, je ne préfère pas vous mentir. Mais en même temps j’ai un peu envie de dire qu’on s’en fout.
Parce que Fallout 4 a éveillé en moi une véritable âme d’exploratrice et vous donnera sûrement envie comme à vous aussi de vous balader dans des caves humides ou au beau milieu d’un désert radioactif, dans l’espoir fébrile de trouver des témoignages, anecdotes ou easter eggs disséminés un peu partout. Ce que j’aime dans Fallout 4, c’est que les objets que vous trouverez sur votre route, comme des lettres, des enregistrements audio voir même certains objets, n’ont pas nécessairement d’utilité autre que d’enrichir l’univers dans lequel vous vous trouvez, et croyez moi ils fourmillent. Cette attention portée sur certains détails pourtant insignifiants de prime abord créé une sensation de cohérence et de richesse incroyable et une immersion époustouflante.
De même, les quelques quêtes ou événements qui m’ont vraiment captivée et que j’ai trouvé réellement intéressantes étaient totalement détachée de la trame principale du jeu, souvent récupérable en se baladant et en fouinant un peu partout. Mention spéciale à la quête du « Silver Shroud » qui est de loin ma préférée du jeu.
Pour une ambiance optimale, vous pourrez pimenter vos pérégrinations des nombreuses musiques disponibles à travers les quelques radios proposées sur votre Pip Boy. De l’emblématique Ride of the Valkyries de Wagner au mélodies entraînantes et groovies des années 50, on se sent porté par cette atmosphère en décalage total avec l’univers dans lequel on évolue. C’est peut-être moi, mais je trouve qu’il y a quelque chose d’assez comique que de canarder du Supermutant ou de l’Ecorcheur sur fond de Scarlatti ou de Danny Kaye.
Et si jamais par malheur les quelques musiques de radio venaient à vous lasser au bout d’un certain temps, vous pourrez toujours apprécier la qualité des musiques d’Inon Zur, compositeur de talent déjà en charge des musiques de Fallout 3, mais aussi de Dragon Age : Origins. Un vrai bonheur pour les oreilles !
Les +
- l’ambiance de l’intro et de la première partie de la trame principale est vraiment pas mal
- voir le monde tel qu’il était avant la guerre était intéressant mais aurait pu être plus poussé
- la qualité et l’ampleur de l’univers proposé
- certaines quêtes annexes vraiment top
- quelques PNJ auxquels on s’attache beaucoup
Les -
- certains éléments décisifs du scénario qui sont casse gueule
- l’introduction est trop courte pour que je ressente de l’attachement pour la famille de mon personnage.
- Alli McBeel au pays des Radcafards
Graphismes
Comme je l’ai précisé plus tôt, Fallout n’est pas le genre de jeux où les paysages vous en mettront plein les yeux. Déjà parce que c’est la charte graphique de l’univers qui veut ça, c’est à dire paysages arides et bâtiments en ruines à gogo, mais aussi parce que le jeu souffre malheureusement de graphismes un poil dépassés.
Sans être foncièrement laids, ils sont loin de s’élever à la qualité et au réalisme de certains jeux sortit cette année, tant dans les décors que pour les personnages que j’ai trouvé peu raides et dont on remarque aisément lors des phases de dialogues que la synchronisation labiales n’est pas excellente.
On regrette surtout le manque de textures HD qui contribue à cette impression de qualité médiocre des graphismes, même en paramètre ultra. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi elles ne sont pas intégrées au jeu dans une définition décente.
Bref ! puisque une image vaut bien milles mots, quelques exemples de décors et personnages (en qualité ultra pour la plupart). Vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en taille réelle :
Parce que la fin du monde peut quand même se faire avec style :
En cadeau parce que c’est Noël, un petit bug bien dégueulasse que j’ai rencontré en jeu (joyeux cauchemars !) :
Gameplay et interface
Jouable à la première ou à la troisième personne, mode que vous pouvez changer à tout moment grâce à une simple touche, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure en FPS, agréablement surprise de voir que je m’en sortait pas si mal. Simple revolver, fusil automatique, sniper, armes à laser, épée et armes de poings, vous trouverez en jeu un joli panel d’armes aux jouabilités différentes que vous pourrez alterner selon les besoins. Globalement facile à prendre en main (en niveau moyen en tous les cas), les passages un peu plus difficiles peuvent se passer plus aisément à l’aide des divers buff que vous pourrez prendre en jeu (le « Jet » par exemple fait ralentir le temps pendant quelques secondes), ou du système de SVAV (Système de Visée Assistée Vault-Tec) qui saura parfois vous aider à vous sortir du pétrin ! Petit astuce, le SVAV peut vous permettre de détecter des monstres dissimulés ou faisant le mort, indétectables à l’œil nu.
Si certains passages vous semblent par moments trop difficiles ou au contraire trop simples, vous pourrez changer la difficulté de votre partie n’importe quand dans vos paramètres.
Pour tout vous dire, je n’ai vraiment rien à dire de négatif sur la jouabilité en elle-même que j’ai trouvé fluide et dynamique.
En revanche, l’interface du Pip Boy (votre menu/inventaire du jeu) n’est pas très maniable ni structurée et devient vite ultra bordélique après quelques heures de jeux/quêtes. Naviguer parmi ses objets ou ses armes peut donc vite devenir un combat à part entière et vous décourager d’équiper vos compagnons tant c’est décourageant d’avoir à comparer chaque pièce d’équipement une par une dans tout le fatras que vous aurez entassée dans vos coffres.
Un détail que j’aime bien : l’application Pip-Boy téléchargeable gratuitement sur votre smartphone vous permettra d’avoir en direct votre menu/inventaire sous la main, dont la carte que vous pourrez afficher en permanence pendant vos phases d’exploration (plus pratique que d’avoir à rentrer dans le Pip-Boy à chaque fois) ! Autre bonus non négligeable, vous trouverez pendant vos aventures des mini jeux auxquels vous aurez accès via votre Pip-Boy et donc aussi sur votre application. De quoi occuper quelques trajets de métro (il est possible de jouer en mode hors ligne) et faire patienter les plus impatients qui ne peuvent pas jouer à Fallout H24. Mention spéciale au mini jeu RPG à l’ancienne « Grognak & the Ruby Ruins » qui m’a franchement amusée.
Capacité S.P.E.C.I.A.L. et Perks
Votre personnages pourra apprendre tout au long de son un nombre impressionnant de compétences, toutes réparties sur un arbre de sept branches réparties de la façon suivante : la Force, la Perception, l’Endurance, le Charisme, l’Agilité et la Chance. Vous aurez à mettre un certain nombre de points (entre 0 et 10) sur ces capacités appelées S.P.E.C.I.A.L. afin de pouvoir débloquer les Perks qui sont associées à chacun de ses arbres à chaque niveau gagné. Augmentation des chances de loot, capacité à pacifier un ennemi en le visant simplement avec son arme, aptitude à respirer sous l’eau mais aussi des compétences d’armurerie qui débloqueront des amélioration plus poussées en craft… les Perks sont nombreuses (70 en tout) et possèdent pour la plupart plusieurs échelons à débloquer pour être vraiment efficaces.
Petites astuces : il est important de débloquer les Perks sans faire n’importe comment puisque le jeu ne propose aucune manière officielle de tout reprendre à zéro. Pour ma part j’ai trouvé la compétence »Farfouilleur » (qui permet de trouver plus de munitions en jeux) extrêmement utile pour éviter de tomber en rade devant une troupe de Raider. La compétence « Aqua-boy » en revanche est assez négligeable, surtout si vous n’êtes pas friands des fonds marins, car ces derniers sont relativement déserts, donc pas nécessairement ultra intéressants.
En jeu, vous trouverez aussi divers magazines et autres bobble head qui vous donneront chacune des bonus spéciaux permanent.
Les +
- La jouabilité
- Le système de Perk que je trouve assez sympathique et lisible
- L’application Pip Boy qui permet de s’occuper dans le métro
Les -
- Le Pip Boy qui est un vrai foutoir
Système de dialogues
Bon, ce coup ci je vais pas y pas y aller par quatre chemins : voilà les choix qui vous seront proposés dans approximativement 95% des dialogues du jeu :
Voilà ! vous avez eu un bref mais juste aperçu de vos possibilités d’interactions tout au long du jeu. Cette roue de dialogues immonde, désolée mais il n’y a pas d’autre mot. Sincèrement j’ai beau réfléchir, retourner la question, je ne comprends pas POURQUOI depuis quelques années les développeurs des jeux RPG modèlent leurs dialogues dans ce format là. Déjà parce que cette manière de disposer les choix par « comportement » pète tout l’immersion, (après c’est peut-être moi hein, qui trouve pas ça trop super quand on sait déjà à l’avance où il faut cliquer si on veut jouer le gentil oui-oui ou le méchant qui dit non), mais aussi parce que les quatre pauvres maigres options disponibles sont tellement vaguement abrégées que parfois la ligne de dialogue qui en découle n’a pas grand chose à voir avec ce qui était indiqué. Sans rire, y’a quand même un choix de dialogue qui s’intitule « SARCASME », je plaisante pas, vous avez vraiment juste écrit « sarcasme ». Je suis sans mot.
Autre détail qui me chiffonne : alors que le Charisme de votre personnage vous permettra de vous sortir de certaines situation par la seule force de votre verbe, l’Intelligence en revanche n’a aucune répercussion dans les dialogues. En fait, tout au long du jeu, vous ne faite que dire oui ou non à ce que les PNJ ou compagnons vous proposent, sans jamais que votre personnage ne suggère d’autre alternative, quand bien même les suggestions seraient d’une connerie sans fond. L’intelligence ne vous permettra pas non plus de poser des questions un peu plus intéressantes que celles proposées. Je comprendrais que ce soit le cas si mon perso avait 1 ou 2 point d’intelligence, mais jouer un personnage qui est censé être brillant et ne pas le voir retranscris dans les dialogues, c’est vraiment frustrant. Monter cette aptitude devrait au moins autant changer l’expérience de jeu que ce que le charisme propose.
Je me garderai de péter un scandale sur le fait que par moment, quelque soit votre réponse, cela aboutira exactement de la même manière que si vous aviez dit « oui » dès le départ (juste en plus long et plus chiant). Exemple véridique et vécu par bibi : une des quêtes de la ville principale vous propose de participer à un plan impliquant une bagarre dans un bar, orchestrée par le barman en personne. Sans vous révéler le but de cette opération à la mords-moi-le-nœud, vous aurez beau dire clairement « nan, ton plan c’est du caca en boîte », le PNJ répondra « mais naaaan tu vas voir ça va être fun » et la quête se déclenchera. SÉRIEUSEMENT ? j’ai dit NON ! Quel est l’intérêt de me proposer de dire non si c’est pour que ça veuille implicitement dire oui ?
Vous avez toujours la possibilité de partir d’un dialogue qui vous gonfle en vous éloignant tout simplement en laissant le pnj planté là comme un gland, le problème c’est qu’il y a un risque que cela déclenche un bug dans votre jeu qui vous empêchera de parler avec vos compagnons jusqu’à ce que vous terminiez le dialogue que vous avez écourté… Ça m’est arrivé, et croyez moi que quand on ne sait pas quel est le pnj responsable du bug, c’est franchement pénalisant (pour rester poli).
Donc pour résumer : des dialogues indéchiffrables grâce à une interface en carton, des choix qui ne changent rien… sincèrement Bethesda, si le rôle play c’est pas votre dada, assumez à fond : le prochain Fallout sortez-le avec la mention FPS/Action et point barre.
Compagnons et romances
C’est dommage, car ce système de dialogue foireux se répercute forcément sur la gestion de vos compagnons qui pour le coup, eux, sont franchement prometteurs. Chien, humains, robots et autre supermutants , le jeu propose un total de 13 accolytes qui vous accompagneront tout au long de votre aventure. Outre leur personnalités hautes en couleur et leur doublages (originaux) qui, pour ma part, m’ont totalement charmée, chacun d’entre eux possède des compétences particulière pour vous aider dans votre exploration. Par exemple, certain pourront crocheter des serrures tandis que d’autres auront la capacité de hacker les ordinateurs que vous croiserez sur votre route.
Dommage, vous ne pourrez en trimbaler qu’un seul avec vous à la fois ! Cela dit, vu qu’ils ont une tendance toute particulière à se foutre sur votre chemin et à rester bien sagement devant les portes pour vous empêcher de passer, c’est pas forcément un mal en soit. Et quand c’est pas pour vous bloquer la route, soyez sûr qu’ils prendront bien soin à rester bloqués 50 mètres derrière et traîner du cul sans raison, vous obligeant à attendre qu’ils daignent se bouger dans votre direction pour continuer.
Pour ce qui est de nouer des relations avec eux, cela se fera à travers l’appréciation de vos actions en jeu, puis pas le biais de quêtes spécifiques à chaque personnage. Bien que j’en comprenne les intentions, je n’ai jamais aimé le système d’approbation/réprobation des compagnons. Je peux comprendre le principe, à savoir qu’une personne peut désapprouver vos paroles ou actions, mais cela oblige à adopter un comportement schizophrène et anti rp par moment : je me balade avec TrucMuchleCompagnon qui aime les choses pas très honnêtes ? c’est parti pour crocheter les serrures et pickpokéter les gens. Par contre je switch avec MachinelaCompagnone qui est du genre enfant de cœur ? j’ai plutôt intérêt à aider les gens et sauver la veuve et l’orphelin (gratuitement je vous prie) si je veux pas m’attirer ses foudres. Notons qu’un compagnon qui désapprouve totalement vos méthodes continuera quand-même à vous suivre, parce que « bon, hein, t’es un gros connard, mais j’ai rien d’autre à foutre de ma vie alors voilà ».
Une fois l’affinité poussée au maximum avec un compagnon, vous obtiendrez un bonus permanent (par exemple une augmentation du pourcentage de critique avec une arme de snipe) et vous aurez, pour certain d’entre eux, la possibilité de romancer le personnage. Dommage, la romance ne va pas plus loin que de se dire « oulala tu me plait » et obtenir un bonus de repos quand vous pioncez avec lui. Oui c’est tout, romantique n’est-ce pas ?
Les +
- Les compagnons sont dotés de personnalités vraiment atypiques et attachantes. J’ai pris grand plaisir à voyager, découvrir leurs histoires et développer des affinités avec eux.
- Le doublage original des personnage est excellent
Les -
- Vous pouvez romancer tous les compagnons romançables en même temps sans qu’aucun ne râle. Je sais bien que c’est la fin du monde et qu’on a pas que ça à foutre avec la jalousie, mais paye ta crédibilité.
- Paradoxalement, les romances ne sont pas très poussées.
- Attention BUG : l’un des compagnon (Hancock) n’est pas marqué comme « essentiel » dans la base de données du jeu (inexplicablement car au final la vaste majorité des compagnons ne sont pas essentiels à la l’histoire du jeu), et il peut donc mourir à tout moment. J’ai perdu plusieurs heures de jeu en rechargeant une sauvegarde, après l’avoir découvert mort à quelques dizaines de mètres de mon camp sans jamais n’avoir été prévenue ni rien.
- Au final il y a trop peu de dialogues avec vos compagnons et ils ont tous un « but » (améliorer l’affinité, donner une quête) jamais de chit chat juste pour le plaisir de discuter simplement.
- les compagnons ne figurent pas sur la carte, si vous en perdez un dans la nature (et croyez moi ça arrive) ou si vous avez le malheur de ne pas vous souvenir dans quel campement vous l’avez envoyé, vous êtes bon pour tous vous les refaire un à un.
Système de Craft / Créer sa base
Vers le début de la quête principale, vous serez introduit aux système de camps et du Workshop, des ateliers de construction disséminés un peu partout sur la carte du monde que vous pourrez utilisé pour créer des camps et assoir peu à peu votre empire diabolique. Ces zones sont propices à la construction et la personnalisation de « bases » que vous pourrez peupler avec des PNJ ou vos compagnons, faire des plantations, défendre en plaçant des tourelle et tracer des routes marchandes entre vos divers campement pour maximiser vos ressources.
Le Workshop est une idée intéressante, mais malheureusement assez mal mise en pratique. Certains murs/sols/plafonds/escaliers s’alignent difficilement et m’a fait m’arracher quelques cheveux au passage tant je n’arrivais pas à un résultat propre qui me satisfaisait. Ca, plus le fait que les pnj de vos camps sont franchement crétins et ne savent pas s’occuper d’eux-mêmes, planter des cultures et gérer leur slips sans que vous leurs ayez demandé de le faire, la construction et la gestion de vos camps s’avèrent franchement complexes voir très chiante et demandera beaucoup de temps et d’investissement pour le maigre intérêt qu’ils représentent vraiment (c.a.d aucun en réalité).
Autre chose que je n’ai pas aimé même si c’est un détail : les murs, plafond et autres surfaces que vous pourrez bâtir sont toujours pleins de trous et de trucs de traviole, et j’ai trouvé frustrant et un peu illogique de voir que notre personnage est capable de construire des tourelles laser ultra perfectionnées, mais pas aligner deux planches entre elles proprement.
En revanche j’ai trouvé le système de craft des armes/armures et power armor franchement bien fait et permettant une bonne personnalisation de son équipement. Le craft vous permettra d’augmenter la puissance ou la porté de vos armes, et la résistance de vos armures ramassées sur votre chemin en utilisant des composants récupérés lors de vos nombreuses séances de pillage de poubelles. La plupart des armes ramassées au début du jeu étant assez faible, je recommande de les améliorer assez vite sous peine d’être trop faible face à la faune environnante.
Conclusion
Je ne vais pas mentir, Fallout 4 est un jeu qui m’a globalement plut. J’y ai passé pas loin de 160 heures sans avoir terminé la quête principale ni même la moitié de l’exploration de la carte. Son ambiance, ses musiques, la qualité de son univers et l’attention apportées au détails sont les principales raisons qui m’ont poussée à y jouer autant. DOMMAGE, que la quête principale manque de profondeur, de tripes, de sensations… et surtout de cohérence. Parmi les pire défaut du jeu, je citerai à nouveau l’interface des dialogues totalement catastrophique et anti rp au possible. Une interface qui aurait aussi pu être revue pour le Pip-Boy, un peu trop semblable à celui du Fallout 3 de l’époque qui était déjà loin d’être idéal question lisibilité. Je n’aurais pas craché sur des romances et des relations un peu plus poussées et approfondie avec les compagnons non plus. Bref ! Pour finir, je dirais que Fallout 4 est un jeu qui m’a vraiment plut, mais aussi malheureusement très vite lassée, sans doute à cause des défauts cités plus haut, du manque de profondeur général et de véritable rp, mais aussi des nombreux bug rencontrés en jeu et qui n’ont pas encore été corrigés.
Allez, sur ce, à plus tard des Radcafards et bonnes fêtes !
Ju
Les +
- Le monde ouvert
- Les musiques
- Les compagnons
- Les doublages originaux (j’ai moins aimé les doublages français)
- Le système de craft
Les -
- Le scénario
- Les textures
- L’interface des dialogues
- L’interface du Pip Boy
- Quelques bugs vraiment pénalisants qu’il serait temps de patcher
- Les romances trop peu poussées
- Le manque de maniabilité lors de la création des campements
- Avoir une version CD quand même dématérialisée
- Les bugs qui gâchent franchement l’expérience de jeu, pour certain