Dragon Age Inquisition, en voilà un jeu que tous les fan de la mythique saga de Bioware attendaient au tournant. Et pour cause, après un premier opus (Dragon Age : Origins et son add-on Awakening) franchement réussi et une suite malheureusement bâclée, on craignait une nouvelle déception. De longs mois durant on a eu droit à des previews alléchantes, des bonus accessibles via le site en avant première, bref, de quoi donner envie aux plus sceptiques d’entre nous d’avoir enfin la main sur le jeu, le vrai.
(Moi, quelques jours avant la sortie française du jeu)
Sorti en fin d’année 2014, le jeu a été proposé en version simple, deluxe, ou collector pour les plus collectionneurs d’entre nous. J’ai personnellement opté pour la version simple, les bonus de la deluxe me semblant trop légers (à raison) et ayant vite tiré un trait sur le collector lorsque j’ai appris qu’il ne comprenait pas le jeu (100 balles pour un collector d’un jeu sans le jeu dedans. Nor-mal.).
La licence «Dragon Age» possède 3 jeux à son effectif, mais également des romans et des comics, ainsi qu’un long métrage d’animation et des jeux de société. Un univers étendu qui aura de quoi ravir les plus fan d’entre nous.
Avant toute chose, je précise que j’ai joué et terminé ce jeu sur PC. Certains points négatifs comme positifs que je vais citer seront donc propres à l’utilisation du jeu sur cette plateforme en particulier.
Le Dragon Age Keep
Pour ceux et celles qui ont déjà tâté du Dragon Age, vous n’êtes pas sans savoir que vos actions auront des répercutions tant dans le jeu auquel vous jouez là, que dans les prochains à venir. Seul bémol : l’importation des sauvegardes s’avérait compliquée avec le changement de génération de consoles (et désavantageuse pour ceux voulant changer totalement de plateforme). A défaut de permettre aux joueurs de continuer sur leurs sauvegardes, les mecs de Bioware ont trouvé une alternative on ne peut plus convenable pour pallier ces différents problèmes : le «Dragon Age Keep». Pour faire court, le Keep (https://dragonagekeep.com/fr_FR/) est un site qui vous permettra, à travers une mosaïque retraçant les événements des précédents opus, d’y rentrer les divers choix et scénarios qui vous intéressent.
J’aime ♥ :
- le principe même du Keep. Une manière rapide, esthétique et agréable d’explorer tous les scénarios possibles sans avoir à recommencer de multiples parties.
- l’esthétisme du site, chapeau !
- la possibilité de jongler entre plusieurs contextes en les enregistrant
J’aime moins ლ(ಠ益ಠლ) :
- l’absence d’un rapide récapitulatif des choix majeurs du Keep lors de l’importation dans le jeu. On en vient vite à oublier quelle version du Keep est actuellement liée au compte et démarrer une partie avec les mauvais paramètres .
- trop de choix n’influent en rien sur l’univers de DAI (on passe une heure pour tout paramétrer alors que seules 4 ou 5 entrées sont réellement utiles, pour l’instant en tout cas).
ATTENTION : une connexion Internet sera obligatoire lors de la création d’une nouvelle partie afin d’importer le contexte mondial que vous aurez paramétré via le Keep. Sinon, vous vous retrouverez comme moi, telle une buse, avec le contexte mondial par défaut. ATTENTION (BIS) : une fois un contexte importé dans une partie, il ne pourra pas subir de changement. Faites bien attention à être sûr que vous importez le bon contexte en début de partie sous peine d’avoir à tout recommencer… ou à faire avec.
Bon bon, assez parlé de tout ça, vous pourrez aussi y faire un tour pour vous faire une idée. Maintenant, on va entrer dans le vif du sujet, on lance le jeu, on admire un moment l’écran d’accueil (sans oublier de baver tel un gastéropode en overdose de sel), il est temps pour nous de commencer une nouvelle partie !
La création de personnages
Une grosse explosion verte balaie notre menu principal et la création de personnage commence. Quatre races se présentent à nous : les humains, elfes et nains, trois races déjà jouables dans les précédents opus, et une petite nouveauté qui fait plaisir : il est désormais possible de jouer des qunari.
Pour ceux qui n’ont jamais eu le moindre boîtier de Dragon Age entre les mains, résumons un peu ce qui vous sera possible de jouer :
Les humains : sont, comme leur nom l’indique, des humains (ouais bah, hein, vous vous attendiez à quoi aussi), le peuple majoritaire à Thédas. C’est une race équilibrée car dans la moyenne partout. Les personnages humains bénéficient d’un bonus de départ d’1 point de compétence supplémentaire à la création.
Les elfes : sont plus petits et plus frêles que les humains. Peuple aux oreilles pointues largement déprécié dans le monde de Dragon Age, les elfes sont à moitié esclavagés par les humains, ou nomades planqués dans les forêts. On est loin des elfes blondasses majestueux et immortels (et mangeurs de fougères) comme on en trouve généralement (et perso, je trouve que ça fait du bien). Les elfes débutent avec un bonus de défense à distance de 25% à sa création.
Les nains : sont plus petits et trapus que les humains, des nains classiques en somme. Ils vivent pour la plupart dans des villes souterraines et sont les seuls à ne pouvoir être mages parmi les quatre races disponibles. Leur résistance naturelle à la magie leur confère un bonus de départ de 25% de défense magique.
Les qunari : des gros géants cornus à la peau oscillant entre le grisâtre, le bleu et le vert. On attendait avec impatience de pouvoir se glisser dans la peau de ces grosses bébêtes. Les qunaris partent avec un bonus de 10% de résistance aux dégâts physiques.
J’aime pas ლ(ಠ益ಠლ) :
- les lifting des qunari pour l’opus Inquisition, leurs donnant l’allure de gros humains à cornes là où ils avaient un faciès beaucoup plus atypique et classe dans Dragon Age II. Même combat pour les elfes qui eux aussi perdent la quasi totalité des traits physiques qui les différenciaient des hommes (visage plat et grands yeux). Ils étaient peut-être moins beaux pour certains, je sais pas, mais dommage. S’il y avait bien quelque chose à garder de DAII, c’était ça.
Une fois votre race choisie, vous aurez à déterminer votre classe parmi les suivantes, en somme toutes assez communes dans le genre : Guerrier à arme à deux-mains/Guerrier à arme à une main + bouclier, Voleur à l’arc/Voleur à deux dagues et Mage.
Puis on détermine la difficulté de jeu pour votre partie entre 4 niveaux : facile, normal, difficile et cauchemars. Pas de panique pour les indécis, elle pourra être changée en cours de jeu si certains passages vous semblent trop tendus, ou à l’inverse trop simples.
Pour finir, vous aurez droit à un petit récapitulatif du background de votre héros/héroïne et pourrez importer votre contexte mondial via le Keep. Voilà, vous pouvez finalement vous mettre à ma partie préférée de la création d’une nouvelle partie : l’éditeur de personnage.
L’éditeur de personnage
Là dessus, je me suis vraiment éclatée comme une vraie petite adolescente qui découvre les Sims. L’éditeur de personnage est vraiment très très chouette et complet. Vous aurez la possibilité de personnaliser chaque partie du visage de votre personnage jusqu’à la taille de ses lobes d’oreilles (si si). Les diverses textures de peaux sont très bien faites et il y a un gros panel de possibilités. En revanche on manque de tatouages intéressants et de coupes de cheveux réellement sympas (pour les joueurs PC, il y aura toujours possibilité de passer par des mods, pour les consoles, c’est pas de bol pour vous). On a le choix entre deux voix, chose assez impressionnante quand on sait que tous les dialogues de notre personnage sont doublés. Pour le reste, vous aurez de quoi vous amuser pendant des heures si vous aimez avoir LE personnage parfait. Pour les autres, les différentes têtes proposées de base sont en sommes toutes assez convenables.
Attention par contre, il n’y a encore aucun moyen pour changer de tête en cours de jeu, autre que les mods.
Et voilà ! c’est parti mon kiki.
(Pour l’occasion, j’ai sorti la moustache. Meet JozéBovey.)
J’aime ♥ :
- l’énorme possibilité en matière de personnalisation
- le rendu des personnages
Je regrette ლ(ಠ益ಠლ) :
- les coupes de cheveux trop classiques voire même assez moches parfois
- l’absence d’une option pour changer la lumière pendant la création, on a parfois de mauvaises surprises une fois le personnage créé.
- l’impossibilité d’éditer son personnage une fois le jeu entamé, mais les développeurs y travaillent.
Les premières minutes de jeu
On commence au milieu d’une cellule, une paire de menottes aux poignets, en compagnie de deux donzelles bien remontées. Une explosion vient d’avoir lieu, massacrant la quasi totalité des hautes têtes de la religion du coin, attentat mortel dont nous sommes, comme par hasard, le/la seule/e a en être sorti vivant (c’aurait été trop dommage d’avoir un témoin pour m’innocenter quoi.), avec en bonus une main qui lance des genres d’éclairs verts tel un pikachu sous acide. Bonus scénario-à-la-con, notre loustic n’a évidemment aucun souvenir de ce qui s’est passé là bas. A se demander s’ils font pas leurs casting dans la clinique Alzheimer du coin les concepteurs de jeux vidéos. Bref ! Etant une fort sympathique personne, l’une de nos hôtes, celle aux cheveux courts et à l’accent hâché (Cassandra), se propose de remédier au problème avec diplomatie :
(Diantre ! si on n’arrête pas tout maintenant on risque de dépasser la durée de vie de Fable III !)
S’ensuivent quelques minutes de jeu sur une map qui fera office de tutoriel (faudra compter une bonne heure pour les doués de la vie qui, comme moi, on une aptitude toute particulière à se paumer dès qu’on les lâche dans la nature, dans les villes, et même dans certains bâtiments de plus de 3m².). Vous aurez l’occasion d’y apprendre les rudiments du combat, les deux trois commandes de déplacements à retenir, et faire la rencontre d’un premier groupe de personnages secondaires en les personnes de Varric (le nain sexy déjà présent dans Dragon Age II), et Solas, un mec qui semble s’y connaître un peu trop pour être honnête au sujet de ces failles (et je dis pas ça parce que c’est un de ces fourbes d’elfes, chauve en plus !). On y apprendra que des failles apparaissent mystérieusement un peu partout dans le pays et laissent passer des créatures de l’Immatériel (un genre de monde parallèle peuplé d’esprits et de démons) et que, how fun, le machin vert accroché à notre main comme un chihuahua sur la jambe de son maître sert à fermer ces failles. Bonus chiantos, il est aussi en train de nous tuer un peu. Ca commence, je sens que d’ici 10 minutes on va m’apprendre que je suis l’élu ou une connerie du genre.
Le tutoriel se termine sur un petit boss (qui fait 15 fois notre taille), et en avant Guingamp pour l’aventure, la vraie ! Je spoile rien, (c’est pas mon genre), donc on va s’arrêter ici et je vais continuer à vous parler du jeu dans son ensemble.
L’univers
Situé 10 ans après les événements de la première aventure, toujours sur le continent de Thédas, ce troisième opus de la saga Dragon Age nous ouvre les portes d’un tout nouveau pays : Orlaïs et nous fait revenir dans les contrées déjà explorées de Ferelden. Pour ceux qui l’ignorent, là où Ferelden (pays central du premier jeu de la saga) est largement inspiré de la campagne anglaise, Orlaïs, elle, est une contrée bien franchouillarde comme on les aime. Décors somptueux à la simili-Versailles, noblesse exécrable et coups de couteaux dans le dos (on jurerait participer à un rassemblement à l’assemblée), on s’émerveille devant la richesse des paysages et des costumes somptueux. Les doublages français étant en deçà de ce à quoi on a été habitué, les plus puristes d’entre vous auront grand plaisir à jouer en version originale sous-titrée (via un patch gratuit proposé sur Origins) pour savourer le superbe travail de doublages et les divers accents hilarants. Le plus agréable étant de se balader et d’entendre, alors que notre jeu est en anglais, une petite mélodie en français au détour d’une taverne. Immersion totale garantie.
Bref ! Vous aurez l’occasion de voyager entre ces deux pays, une fois votre QG atteint, à travers une carte et des missions à accomplir. Petit plus, bon nombre de missions ne requièrent pas votre intervention personnelle, et vous pourrez y envoyer vos généraux (au nombre de 3 en tout). Certaines d’entre elles pouvant durer plus de 17 heures, elles continuent de tourner même lorsque votre ordinateur est éteint (c’est bon à savoir, perso j’ai fait la moitié du jeu en ignorant l’astuce.).
Terminer le jeu à 100% vous demandera un véritable travail de fourmi car bon nombre de quêtes demandent énormément de temps et de patience : récupérer des fragments de mosaïques aux quatre coins du monde (entre nous, je sais toujours pas à quoi ça sert) ou rapporter des fournitures pour votre Inquisition (à travers un système de petites missions de réquisitions qui n’en finissent visiblement jamais).
Pour la trame narrative, je vais éviter de trop en dire, simplement : ne vous attendez pas à être bluffé. Certes l’histoire est agréable à suivre avec quelques surprises en réserve, mais on est très TRÈS loin de sortir des schémas standards : on est à nouveau un élu tout droit sorti du fin fond de la Moselle, qui doit (évidemment) sauver le monde voire même parfois l’univers (parce que juste le monde c’est pas assez, voyez). Je râle, mais je suis de celles qui en a un peu ras-le-bol de jouer des Dieux vivants responsables de la survie de la planète, mais bon c’est moi, hein.
Pas de grande surprise donc. On manque aussi de réels enjeux dans les décisions, à l’inverse des précédents opus où il pouvait arriver, suite à un choix mal avisé, que nos compagnons se retournent contre nous, nécessitant qu’on les tue nous même (comme ça peut nous arriver si souvent dans la vraie vie, n’est-ce pas ?).
J’aime pas ლ(ಠ益ಠლ) :
- certaines incohérences au niveau des précédents jeux : on pense en particulier à certains personnages qu’il était possible de tuer dans Dragon Age : Origins, revenus miraculeusement à la vie, ou encore à un lieu qu’il était possible de tenir secret dans la première saga mais déjà révélé au grand jour dans Inquisition comme si de rien n’était.
- l’absence de débuts propres à chaque race qui étaient quand même bien cool dans le premier opus (bon promis je vais arrêter de faire ma vieille nostalgique relou maintenant).
Mais j’aime ♥ :
- la durée de vie assez classe du jeu (pas loin de 160h au compteur chez moi, et je n’ai pas terminé toutes les missions annexes).
Un semi-open world
Chacune des missions disponibles via la grande carte de votre QG vous mènera à une nouvelle map. Il y en a en tout 12 majeures et 6 plus petites (liées à des missions mineures qu’il vous faudra débloquer). Le système de map tel qu’il est proposé là est (selon moi) un bon compromis pour satisfaire tant les amoureux d’exploration qui auront de quoi s’amuser, que ceux qui ne raffolent pas des longues balades familiales en forêt (il leur est possible de voyager rapidement entre diverses zones une fois le minimum découvert). Les divers paysages proposés sont suffisamment beaux et hétéroclites pour donner satisfaction à les explorer, avec quelques missions supplémentaires très sympas pour ceux qui auront pris la peine de sortir des sentiers battus (notamment un manoir hanté avec chasse au trésor que j’ai personnellement beaucoup aimée). Certains décors sont interactifs et peuvent être détruits par les créatures environnantes, un détail assez chouette.
Il vous sera également possible de parcourir le monde sur le dos de montures si le cœur vous en dit. Si l’exercice peut sembler amusant au début, je m’en suis personnellement vite passé, trouvant ces grosses bébêtes assez impraticables par endroit.
J’aime ♥ :
- le gros plus qui rend l’exploration bien funky : il est maintenant possible de sauter ! Hallelujah les mecs, ça nous manquait.
J’aime moins ლ(ಠ益ಠლ) :
- le système de recherche en sonar assez confus (et puis devoir appuyer sur la touche toutes les 5 secondes je trouve ça lourd.). On apprécie quand même la petite mise à jour faite ultérieurement qui affiche grâce à des petits points sur la mini map les éléments affectés par l’outil de recherche.
Un rapide coup d’oeil sur quelques paysages :
Les graphismes
De mon point de vue les graphismes sont au rendez-vous, en particulier dans la modélisation et l’animation des personnages. Les lumières sont bien gérées, les textures travaillées. Pour les décors, on est d’accord : c’est probablement pas les plus beaux du moment, mais ils se défendent bien compte-tenu de la taille des maps et compagnie. Je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer des bugs mais certaines de mes connaissances ont noté des disparitions subites de personnages secondaires et des alertes de quêtes qui foirent un peu. Des problèmes qui ont été réglés via divers patchs depuis, il semblerait.
Le jeu est très joli mais nécessite quand même aux joueurs PC d’en avoir un minimum sous le capot pour jouer avec des graphismes convenables, problème qui ne se pose évidemment pas sur console.
Les config requises pour ceux qui voudraient jouer sur PC :
Minimum :
Système d’exploitation : Windows 7 ou 8.1 64 bits
Processeur : AMD Quad Core @ 2,5 GHz / Intel Quad Core @ 2,0 GHz
RAM : 4 Go
Carte graphique : AMD Radeon HD 4870 / NVIDIA GeForce 8800 GT
Mémoire graphique : 512 Mo
Disque dur : 26 Go
DirectX : 10
Recommandée :
Système d’exploitation : Windows 7 ou 8.1 64 bits
Processeur : AMD Six Core @ 3,2 GHz / Intel Quad Core @ 3,0 GHz
RAM : 8 Go
Carte graphique : AMD Radeon HD 7870 ou R9 270 / NVIDIA GeForce GTX 660
Mémoire graphique : 2 Go
Disque dur : 26 Go
DirectX : 11
Et un petit gif bien fait pour montrer les différences entre PS4, Xbox One et PC :
Un système de combat bordeli… dynamique
Le système de combat, c’est selon moi le gros HIC du jeu. Faut déjà savoir que votre clic gauche est condamné, LE clic qui, dans tous les autres jeux du monde, est employé pour interagir avec des choses/gens sert ici à lancer l’attaque de base de votre personnage. Si vous êtes comme moi (donc une personne tout à fait charmante, drôle et raffinée, huhuhu), vous passerez donc les dix premières heures de jeux à agresser violemment tous les coffres/PNJ du coin en leur lançant divers flèches et sorts dans la gueule.
(Excusez moi madame ? vous pourriez m’indiquer le chemin du… et meeeeerde !!)
Une fois le clic gauche rôdé (malgré quelques dérapages qui coûteront la vie à bon nombre de bouquetins de la région), on apprend à maîtriser les compétences qui nous sont disponibles et qu’il faudra «acheter» tout le long du jeu via les points gagnés lors des montées de niveau. Vous aurez plusieurs arbres de compétences proposés à développer selon la spécialisation que vous souhaitez donner à vos personnages. Des classes supérieures vous seront accessibles plus tard dans le jeu. Là dessus, on sort pas trop de ce que Bioware nous avait déjà proposé dans ses précédents jeux, on regrette l’absence de la classe «mage du sang» qui était de loin ma préférée de la saga. Le point négatif (mais alors là, VRAIMENT), c’est l’absence total de sort de soin (c’est quoi cette nouvelle mode, là, de supprimer les healer ?). Bref, on se fade donc des potions moisies (en nombre limité en plus de ça, au cas où on voudrait bien se rôder avant une baston pour y aller pépère) ce qui rend certains combats relativement foireux. Surtout que les 12 potions qu’il est possible de trimbaler au total sont pour vos 4 personnages. Ouaip, ça fait un total de 3 potions par perso, (et encore, c’est en ayant acheté la compétence pour pouvoir en porter plus sur soi).
Bon admettons, 12 potions ça pourrait le faire en s’appliquant, en jouant sur la tactique, bref, en gérant bien ses batailles. Dommage, l’IA des personnages secondaires a été programmée par le casting des Ch’tits à Mikonos (je vois pas d’autres explication), ça serait dommage d’attribuer des comportements cohérents aux persos après tout, hein ! Attendez-vous donc à ce que vos mages se mettent bien en première ligne juste devant les monstres (voire même dessous, comme ça histoire de se marrer) afin de se faire péter la mouille dans les règles pendant que les tank iront cueillir des pâquerettes dans le champ voisin. Ajoutez à ça l’impossibilité de régler des comportements types et des tactiques aux personnages secondaires et vous aurez la joie immense de passer les trois quarts du temps dans vos combats à ressusciter vos con-pagnons.
Rajoutez à cela une caméra tactique gérée par Satan en personne (vue de haut, et qui se recentre sur le personnage sélectionné à chaque changement) que j’ai dû utiliser en tout et pour tout deux fois dans le jeu : la première fois pour le tutoriel, la deuxième fois par erreur. Depuis, il semblerait qu’elle ait été améliorée, mais pour l’avoir re-tester, je suis quand même pas entièrement convaincue.
Autre bémol : vous n’avez que 8 emplacements pour vous compétences. Ouaip, huit. Huit compétences qu’il vous sera impossible de changer en plein combat, autant dire que si t’es bloqué face à un boss qui craint pas le feu quand ta barre ne comporte que ça, t’es dans la merde. Alors je sais que sur console, «on peut pas faire trouzmille combinaisons avec les touches» (c’est là que les jeux de baston vous crachent généralement à la figure), mais sur PC, on a le DROIT d’avoir une barre de compétence digne de ce nom, bordel (oui, je m’insurge) ! Je suis pas un fuckin pokémon moi, monsieur ! j’ai le droit d’avoir plus de 4 compétences simultanément !
Une interface optimisée pour les consoles
Voilà, on en vient au truc qui fâche : messieurs (et mesdames) les développeurs, s’il vous plait, arrêtez de foirer volontairement vos interfaces. Nan mais sans déconner c’est limite une incitation à la flagellation dans les orties, là ! Le système de menu à la Skyrim c’est bien joli, mais c’est injouable sur PC, ça l’était déjà pour Elder Scroll V-ième du nom d’ailleurs. Les inventaires sont assez ingérables, on arrive à peine à différencier les objets équipés des autres. Alors je sais qu’une grosse partie des joueurs sont sur console, on a compris que c’est un public qu’il est de bon ton de draguer, mais il est bien dommage que ce soit au dépend du confort des autres. Je râle !
(Quand t’es tellement d4rk qu’on voit pas tes pieds)
Les amitiés/rivalités et romances
Si il y a bien quelque chose pour lequel les jeux Bioware sont fameux et renommés, c’est pour leur système de romances/amitiés/rivalités entre les différents personnages secondaires et le vôtre. Car ils sont forts, chez Bioware, pour nous mettre dans des états proches de la mort cérébrales par kikinoutrie aiguë.
Une fois encore, on n’est pas déçu. Des personnages secondaires franchement attachants et diablement bien réalisés/modélisés, dont certaines mimiques et gestuelles sont plus vraies que nature. On ne peut qu’applaudir le travail de doublage et de modélisation ma foi fort réussi.
Niveau romance, c’est pas mal du tout, on en a pour tous les goûts, hétéro, gay, lesbien, fun, sérieux, qui fini mal-à-chialer-en-position-foetale-sous-le-bureau ou bien-happy-end-cuicui-les-petits-oiseaux. Y’a même du sexe et des gens à poil, si c’est pas une grande avancée pour la science, ça.
Bref ! question perso secondaires y’a rien à redire (les plus durs arriveront toujours à faire la fine bouche, mais ils sont jamais contents ceux là, aussi). Ah si, tiens, j’y pense ! ça serait trop demandé de pouvoir romancer des nains ? Oui ? bon bah pardon alors, au temps pour moi.
Seul bémol, on regrette le système de dialogues repris de Dragon Age II (et surtout de Mass Effect), à savoir : «tu veux romancer, truc much ? tiens, un dialogue avec un gros cœur rouge qui va bien, comme ça tu te planteras pas». Non mais allez, sérieusement, QUI aime avoir des grosses flèches clignotantes qui indiquent les phrases à dire (quoi que… ça serait bien utile dans la vraie vie, pour causer à la belle mère, genre). Et encore, on nous épargne l’éventail de dialogues type : «réponse gentille tout le monde m’aime» versus «méchant bouh vilain pas beau», c’est toujours ça de gagné.
La bonne vieille méthode avec une simple liste de dialogues disponibles sans indice sur leurs intentions nous manque. On perd en immersion, en réalisme, en surprise (quoi de plus régalant que de développer une amitié/romance par les chemins de traverses plutôt que les banales autoroutes de la mièvrerie !). Bref, si possible on pourrait pas revenir à l’ancien modèle ? on peut toujours rêver.
On regrette aussi de ne pas pouvoir dialoguer avec les personnages secondaires lors des phases d’exploration, nous obligeant à retourner à notre QG pour développer les diverses amitiés et romances. Pas très grave, mais un poil chiant.
Conclusion
Malgré certains points qui m’ont fait grincer des dents, j’admets que Dragon Age Inquisition m’a fait passer de très bons moments et ce durant de nombreuses heures (plus d’une centaine, je rappelle). Le plus fort a été de ne pas me lasser mais les personnages attachants ainsi que l’univers très riche y sont pour beaucoup. On regrette seulement l’absence d’une réelle prise de risque dans le scénario, la gestion des combats un peu fouillis et la tactique plutôt inexistante (ou en tout cas trop galère pour être réellement exploitable). Un jeu dans lequel il est assez facile d’entrer mais aussi de sortir pour peu qu’on décroche un minimum. On applaudit quand même le travail de l’équipe qui a pris le temps de sortir un jeu de qualité avec un rapport qualité prix plus que correct.
Pour ceux qui l’ont déjà terminé et souhaite en avoir toujours plus, un DLC vient de sortir et disponible en téléchargement sur Origins, voilà qui devrait occuper mon week-end.
Les ♥
- l’univers
- les personnages secondaires
- les graphismes
- la durée de vie
- les musiques
- le système de craft d’armes et armures
- la création de personnages
- les doublages originaux (vostfr)
Les ლ(ಠ益ಠლ) :
- l’histoire trop classique du gentil qui sauve le monde contre le méchant qui veut le plonger dans le chaos (avec aucun développement du côté du méchant)
- l’interface conçue pour les consoles
- le système de combat «tactique» vraiment pas au point
- le clic gauche qui lance des attaques
- l’IA des compagnons
- la lenteur des écrans de chargement
Ju.
Date posted: 17 avril 2015