[Test] Dark Souls III

Fidèle à la saga Dark Souls, From Software s’améliore à chaque opus en laissant une fois de plus son univers complexe entre les mains des joueurs, qui prendront un plaisir  masochiste à y jouer pendant des heures et des jours entiers. Avec Dark Souls 3, le studio japonais s’adresse de plus en plus aux fans de la saga de manière directe, avec de nombreux petits clins d’œil aux anciens volets. On y retrouve donc les personnages des précédents opus et certains paysages donnent la larme à l’œil. Un titre qui demande dextérité, patience et d’être observateur, aussi bien au niveau des paysages que du scénario. Pour les joueurs avertis.

Mon petit conseil, rien de mieux que de se refaire l’un des anciens opus avant de s’attaquer au 3.

I. Le mode Histoire

Vous vous retrouvez immergé dans le jeu avec une cinématique vous expliquant votre quête principale au sein du Royaume désolé de Lothric (Lothric étant un Roi/Boss du jeu). Vous incarnez un personnage « Morteflamme« , un héros au choix parmi les diverses classes (Chevalier, Pyromancien, Sorcier…) Votre quête sera de ramener les âmes des Seigneurs des terres afin de raviver la flamme du monde qui s’éteint peu à peu. Depuis le sanctuaire de Ligefeu jusqu’au Pic du Dragon Ancien, votre ténacité sera mise à rude épreuve dans ce périple sans retour possible. Chaque pas que vous faîtes ferra en sorte que la fin du jeu soit une des quatre possibles, allant de la plus simple (souvent liée aux Néophytes qui n’ont jamais joué aux anciens volets), à la plus difficile si tous les challenges sont accomplis (pour les habitués).

Coté durée de vie, les habitués en mode « rusheur » ne prendront pas de temps et au bout de 30H de jeu vous arriverez bien évidement aux crédits. Bien entendu si vous êtes patient, ou bien Néophytes comptez environ 50H de jeu en s’améliorant au fil du temps et en découvrant chaque zone du jeu. N’oubliez pas que le jeu  peut être jouable mainte fois.

Ainsi on vous donne le choix de vous lancer dans le jeu pour une nouvelle gamme avec plus de défis, plus de férocité qui renouvelleront l’expérience de jeu. Le titre est carrément rentable de ce côté, car celui-ci sera bien amorti sur le temps.

II. Les boss et cartes

Boss : Le roi sans Nom & Le roi des Tempetes

Concernant les Boss du jeu, ils ont chacun leur niveau de difficulté. Certains seront beaucoup plus faciles que d’autres, qui vous ferrons rager très vite. Ils sont chacun bien différents, avec des design tous aussi magnifiques les uns les autres. Parfois, des cinématiques s’activent et celles-ci font grandement monter l’adrénaline. Ces courtes séquences permettent aussi de mieux comprendre le scénario (l’histoire est vaste). Il faudra être vaillant car souvent les checkpoints ne sont pas à côté du Boss, il faudra donc faire attention à ses petites potions « Fioles d’Estus » qui sont bien pratiques.

Point de Sauvegarde : « Feu allumé »

Pour activer les Checkpoints - ou points de sauvegarde - il faut les allumer, littéralement. Ils vous permettent de vous téléporter d’un point à un autre dans le Royaume. Vous trouvez sans doute qu’ils sont peu nombreux et placé trop loin des boss et ce n’est pas qu’une impression. Mais en fait, ils sont placés de manière stratégique et refaire le tour de la zone pour revenir devant la porte du Boss vous permettra parfois de tomber sur un raccourcis. Faîtes demi-tour et observez les environs, car les raccourcis aux Feux sont omniprésents et bien cachés parfois.

La Carte dans Dark Souls 3 est invisible. Hé non, vous n’avez aucun repère géographique dans un coin de votre écran et ne cherchez pas dans les options vous ne trouverez rien. Ainsi, il faut fouiller de fonte en comble chaque lieu pour trouver des pièces parfois intéressantes avec des objets rares. Néophytes gare à vous, si vous êtes habitués à avoir une petite carte sur l’écran, il faudra mémoriser chaque lieu où vous allez. Et si vous avez des difficultés pour avancer, internet ou le guide de Dark Souls 3 pourront vous être très pratiques (le « bouquin des faibles » comme le disent mes viewers sur twitch m’a bien aidé !)

III. Gameplay

Le gameplay de la saga a toujours été sa grande force. Pour les néophytes, sachez que la série de From Software a su se forger une réputation au fil du temps grâce aux joueurs avides d’exigence et d’attaques difficiles à gérer (ça change des jeux simples où tu les finis en 15h sans mourir). Dans DS3, ne vous attendez pas à toujours gagner face aux ennemis, même s’ils sont mineurs. Ils peuvent faire mal, voire très mal  et ils disposent d’une panoplie d’actions qui rivalise bien souvent avec celle du joueur, un schéma bien entendu pour chaque ennemi, et parfois ils ne sont pas du tout prévisibles.

La première  phase est donc celle de l’observation qui déterminera l’issue de l’affrontement pour une bonne partie du jeu : il est complètement inconcevable de foncer tête baissée dans un DS et malgré la violence des impacts, les personnes  «mode Brutus » (comme moi les 3/4 du temps) risquent d’être « massacrées » à chaque fois, ce qui finira souvent par un « rage-quit » total.  L’autre élément qui fait la grande force des affrontements des DS est la variété de personnages, mais aussi des différents pouvoirs magiques, armes et objets (chacun avec son propre set d’arme).

De plus, les combats s’intensifient davantage dans ce troisième volet, où il faudra être intelligent et vaillant pour certains Boss, où parfois seule une arme peut le tuer (exemple, attention spoil : seule l’épée  »Maître des Tempêtes » peux tuer le Boss Yhorm Le géant)

D’autant plus que le rythme des combats a été augmenté afin de rendre le jeu bien plus tendu et difficile, un bon point pour tous ceux qui trouvaient le gameplay Dark Souls lourd et fatiguant.

« Vous êtes mort » Phrase emblématique du jeu.

Les combats de boss titanesques, synonyme de rencontres épiques et bien souvent mortellement affreux à chaque fois (vous allez souffrir et mourir X fois sur certains boss). Chaque boss se trouvant en fin de donjon sont bien différents, que ce soit en attaques proche ou à distance, mais aussi sur les différentes phases de transformation. La musique de Sakuraba et la violence des animations, font de vous un rageur qui en veux encore plus le tuer si vous mourrez.  Côté progression, DS3 est bien plus linéaire que les précédent volets de la saga, avec un schéma classique de zone à explorer et de boss a la fin de chaque zone. Il est tout de même possible de laisser de coté un Boss pour le faire bien plus tard (comme la Danseuse de la vallée Boréale).

IV. Le Multijoueur

Comme les anciens de la saga, vous pouvez utiliser les fonctionnalités online du jeu, comme les fameux messages laissés par les autres aventuriers afin de guider ou bien même des tâches de sang qui définissent les derniers instants de jeu d’une âme. Les modes coopération et PVP sont omniprésents, avec un système bien plus pratique qu’auparavant.

V. Graphismes

Coté Graphismes, le jeu est bien fini et magnifique. Sur PS4, il a une bonne fluidité constante qui apporte vraiment une touche positive, car cela permet au joueur d’avoir de bon réflexes et un bon sens du timing vis-à-vis des Boss ou ennemis mineurs. Même si les différences purement esthétiques sont minces par rapport aux versions consoles, ayant essayé la version PC, si votre machine tient le coup, foncez sur la version PC, où vous aurez d’autant plus de meilleurs réflexes coté jouabilité !

Coté attaques des ennemis, il y a toutefois un petit problème avec les murs. En effet, vos attaques ne les toucheront pas derrière un mur ou un pilier, mais elles vous attendrons. De quoi vous faire rager encore plus et de vous énervez car vous perdrez de la vie bêtement.

VI. Son

Les compositions de la saga sont faites par Motoi Sakuraba. Ces musiques interviennent pendant les combats avec les boss du jeu, entre les déplacements des ennemis, le lieu et la musique cela amène une ambiance tout simplement magistrale et somptueuse. Le stress de perdre, l’adrénaline augmente encore plus avec cette bande-son. Essayez de jouer un Boss sans ces musiques, et vous trouverez ça juste ridicule de les tuer, sans plus et sans qu’il vous marque.

VII. Conclusion

Néophyte sur Dark Souls 3, celui-ci m’a bien plu et je me suis donc lancée dans la quête de faire les autres volets de la saga par la suite. Selon moi From Software a su surprendre tout en comblant ses fans une fois de plus avec ce Dark Souls 3,  qui s’avère comme le meilleur de la saga. Entre des graphismes sublimes et très bien travaillés, un gameplay qui gagne en rythme et une bande son toute aussi somptueuse que le design, Dark Souls 3 sera devenu sûrement un des meilleurs jeux de l’année 2016.  Donc si vous n’êtes pas gros rageur et que vous êtes plutôt tenace et têtu, foncez l’essayer ! Toutefois si vous hésitez beaucoup et que vous ne le sentez pas, attendez quelques mois pour qu’il baisse de prix. La patience est aussi une vertu, surtout en Lothric ! Quelques points négatifs sont présents certes, mais peuvent être très vite oubliés (comme l’absence de map et la linéarité). Vous l’auriez bien compris, Dark Souls 3 se la joue à fond pour ses fans, avec classe et dynamisme  sans tomber dans l’excès non plus.

Vous hésitez ? Retrouvez la playlist du jeu de Dark souls 3 avec les boss et bien plus, streamé en total HD ! Testé sur une version PS4.