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[Test] Batman Arkham Knight

[Test] Batman Arkham Knight
Editeur/Développeur Warner Bros. Games / Rocksteady Studios
Date de sortie 06/23/2015
Plateformes PS4 / Xbox One / PC
Genre Action
Classification Déconseillé aux moins de 16 ans
Testé par Kasilla

Note

Total average

4.3/5

Histoire / Ambiance
Immersion / Gameplay
Intérêt / Durée de vie

Ce que j'en pense

Epilogue d’une quadrilogie qui a fait couler beaucoup d’encre, Batman Arkham Knight doit pourtant et avant toute chose, essuyer les plâtres d’une réalisation en dents de scie chez ses prédécesseurs. Après avoir judicieusement redonné le projet à Rocksteady Studios (après un Batman Arkham Origins mal géré par Warner Bros. Games Montréal), Warner Interactive et ses décideurs ont choisi de clore cette saga Arkham en apothéose, avec ce qui est annoncé comme la fin du Chevalier Noir ! Mais de quelle façon le désormais expérimenté Bruce Wayne et ses nombreux gadgets et acolytes vont finir par se faire déborder ? Est-ce que cet ultime épisode montre une véritable évolution ? Analyse…

 

Des choix discutables

Pour ce premier (et dernier) opus des aventures du Batman – alias Bruce Wayne – Warner Interactive a souhaiter boucler le chapitre « Arkham » dans un feu d’artifice, et a pour cela bénéficié d’un atout de poids : le passage à la next gen. Ce qui a certainement déclenché des liesses chez les développeurs de Rocksteady : ils allaient pouvoir aller technique et graphiquement encore plus loin qu’ils ne l’avaient fait dans Batman Arkham Asylum et Batman Arkham City. Premières grosses évolutions donc, une ville de Gotham City 5 fois plus grande que ne l’était celle d’Arkham et la possibilité d’arpenter ses nombreuses rues et ruelles au volant de l’un des véhicules les plus badass de la culture geek : la Batmobile.

Alors pour ce qui est de la troublante ville de Gotham, c’est pour ainsi dire un sans faute. Durant la très longue nuit que vous allez vivre dans votre bat-costume (évidemment évolutif, mais toujours aussi moulant), vous allez certainement vous surprendre à vous émerveiller devant les décors sublimes de cette cité vidée du gros de sa population, dans son habit de ténèbres. D’autant que celle-ci – totalement assiégée – va se transformer en cours d’aventure, au point de vous contraindre aux alliances les plus improbables pour tenter de la sauver (on est un justicier ou on ne l’est pas).

BatmanEtIvy

Par contre, pour ce qui est de la Batmobile, on ne peut pas en dire autant. La faute à une trop grande attente probablement, mais autant les premières minutes au volant du bolide ‘décoiffe’ littéralement… autant les suivantes pourront en laisser certains sur le bitume. Pourtant la maniabilité est là : que ce soit en mode ‘route’ ou en mode ‘défense’, la Bête répond plutôt bien et ses nombreuses fonctionnalités (customisables) donne envie de vouer un culte à Lucius Fox, son inventeur. Mais pour une raison qui demeure inconnue, on va vous demander de la piloter sur des murs, des corniches ou de sauter de toits en toits d’immeubles, tél un bat-ouistiti. De plus, son rôle ‘guerrier’ se résumera très vite à un nettoyage des rues en règles, la rabaissant à un rôle de ‘bat-benne-à-ordures’ qui serait équipée comme un tank high-tech, pour au final être cantonné aux mêmes taches : courses et dézinguages de blindés. Des missions motorisées répétitives et ennuyeuses à la longue, dont un trop grand nombres sont indispensables pour la poursuite du scénario. Reste heureusement le corps-à-corps…

Batmobile

 

Better, faster, stronger

Autant rester honnête, pas la peine de se le cacher, on sait tous très bien pourquoi on aime jouer aux jeux Batman. Pouvoir incarner le charismatique Dark Knight dans sa rutilante armure, utiliser ses batgadgets et ses poings pour faire régler l’ordre face au Joker, à Double Face, au Pingouin ou à L’Homme Mystère (on va mettre Catwoman de côté) et tous leurs sbires décérébrés, c’est clairement un fantasme geek. Et bien bonne nouvelle : les phases de combats sont toujours aussi jouissives ! Pourtant, on s’en rend compte dès le premier coup d’oeil sous le masque : Bruce Wayne a vieilli et l’armure se fait de plus en plus pesante. Mais lorsqu’on se retrouve – comme c’est l’accoutumée dans cette saga – à devoir reprendre le contrôle d’un lieux, que l’on choisisse d’employer la manière furtive ou la manière forte (une combinaison des 2 restent souvent le meilleur choix), on a plaisir à retrouver ce cher gameplay ‘vire-voltant’ propre aux « Arkham ».

En toute logique, celui-ci a aussi bénéficié de son lot d’évolutions, principalement en terme de gadgets et de prises, toujours plus spectaculaires et acrobatiques. Autant dire que celui qui osera vous traiter de ‘croulant’ risque de s’en mordre les doigts… s’il lui reste des dents après ça. Ces combats magnifiés par l’évolution graphique feront plus que jamais monter l’adrénaline et faire pousser des petits cris de satisfactions sadiques à la majorité d’entre vous, j’en reste convaincue.

BatmanCloseup

Bémol, les combats en duo se révèlent anecdotiques, tant ils sont courts et dénués de réels intérêts. Arrivant un peu à brûle-pourpoint, ils vous permettront de switcher entre Batman et son acolyte du moment, vous offrant l’occasion d’en découvrir les spécialités… mais juste le temps d’une scène. Frustrant (un peu comme les trop rares changements de peau avec la féline Catwoman lors des énigmes de l’Homme Mystère).

 

« Je n’y suis pas, je n’y dors pas »

Côté scénario, sans aller dans le spoil de haut niveau, je dirais simplement que si vous pensiez vous être débarrassé précédemment du Joker, vous allez déchanter ! Alors oui, la scène d’introduction le laisse présager, mais c’était sans compter sur un scénario bourré de twists et de métaphores grosses comme le Batsignal (« Alfred, prenez-moi vite un rdv chez mon psy ! »). On sait dès le début que le super-vilain qui va nous donner du fil à retordre est l’Epouvantail, qu’il s’est allié à un énigmatique Chevalier d’Arkham dans le but de vous faire tomber, mais leurs méthodes pour y parvenir vont se révéler des plus machiavéliques et sadiques.

Car il faut le savoir, plus que jamais, cet opus est d’une noirceur digne des plus grands scénarios d’Alan Moore (il a écrit les plus prenantes aventures du Dark Knight). Car il va y en avoir de la souffrance, des morts et des désillusions. Alors certes, scénaristiquement on est loin d’un The Killing Joke (plébiscité par beaucoup comme THE meilleur album du comic book Batman), mais par moment on s’en approche, ne serait-ce qu’au niveau du sadisme, de la violence aveugle de certaines scènes (profitons-en pour rappeler que le soft est classé PEGI 16+ !).

BatmanEpouvantail

Et puisque qu’on en vient à parler des cinématiques, l’évolution technologiques des plateformes leur donne un rendu quasi cinématographique, à la photo très travaillée… enfin, pour peu que vous soyez en possession d’une PS4, d’une Xbox One ou d’un PC de guerre !

Nota : Au passage, si vous démarrez la saga avec Batman Arkham Knight, il risque logiquement de vous manquer quelques éléments de scénario, mais rien de rébarbatif au plaisir de jeu (et au pire, il vous suffit de chercher des résumés en vidéo des précédents opus sur YouTube).

 

Illusions, désillusions

On est obligé d’en revenir à une grogne récurrente : les éditeurs doivent-ils réellement sortir sur le marché des jeux qui ne sont pas finalisés ? Car c’est clairement le cas de la version PC de Batman Arkham Knight le jour de sa sortie en magasins. Alors évidemment, il existera toujours des mises à jour, mais quand un titre est retiré de la vente un temps su Steam, il y a de quoi s’inquiéter, non ?

D’autant que même avec un ordinateur puissante et parfaitement optimisé, il reste des soucis de lag quand trop de sprites sont à l’écran et de framerate deçi-delà… sans parler de nombreux bugs qui – prions le dieu Chauve-souris – disparaîtront petit à petit. Côté consoles, moins de soucis, mais malgré tout des temps de chargement qui vous donne l’opportunité d’aller vous faire un café… enfin, de demander à Alfred qu’il vous en apporte un. Mais bon, il faut bien avouer que lorsqu’on se poste en haut de la Tour Wayne et que notre regard se plonge dans le panorama époustouflant de cette ville noire plongée dans cette nuit de pleine lune sans fin… on ne peut rester aussi stoïque que son avatar.

BatmanLune

 

Endless night…

De magnifiques vues de Gotham City de nuit, vous allez avoir l’opportunité d’en contempler quelques-unes (surtout si vous aussi vous vous lassez vite des balades en Batmobile), puisque les nombreuses quêtes principales, secondaires et optionnelles vont vous donner l’occasion de pas mal d’allés-retours. A part si vous décidez de vous concentrer uniquement sur le mode Story (ce qui est quasi impossible, faute d’expérience et de compétences développées), la durée de titre est très honorable. Pour ma part, en me concentrant sur le scénario, mais en m’autorisant un peu de chasse à l’xp et une lichette de ‘tourisme’ (j’aime planer !), j’ai compté une vingtaine d’heures en mode ‘normal’. Alors si vous décidez de faire toutes les quêtes annexes, voir même – pauvre fou ! – toutes les quêtes de collectes, je pense qu’on doit arriver à un total plus que raisonnable pour ce type de jeu (on me souffle plus de 30 heures).

Mais que vous décidiez de prendre le ‘périphérique’ ou les ‘petites rues’, il semble indéniable que ceux qui ont su apprécier les précédents épisodes de la série des Batman Arkham auront plaisir à retrouver un gameplay (à base de missions, d’upgrade et de ‘fouinage’) qui a fait ses preuves – et même su évoluer – au court de cette ultime aventure de l’homme chauve-souris.

BatmanSad

 

Verdict

Il ne faut pas se voiler la face, Batman Arkham Knight est loin d’être dénué de défauts : une version PC bâclée, une Batmobile décevante, des personnages secondaires sous-exploités, des chargements dignes de mathusalem et j’en passe. Mais en revanche, les évolutions dues aux nouvelles plateformes (consoles next gen) et au retour de Rocksteady aux commandes donnent le change. Ce qui offre l’occasion d’une conclusion digne du Chevalier Noir, de ses nombreux exploits et sacrifices lors de ces quatre opus… un baroud d’honneur.

Les Plus :
- Jouer le Chevalier Noir, toujours aussi jouissif !
- La next gen offre des graphismes sublimes
- Une durée de vie importante
- Une vaste map
- Une ambiance glauque fidèle à l’univers
- Un scénario prenant (sauf si on a lu les comics)
- Conduire enfin la Batmobile…

Les Moins :
- … la Batmobile (ses quêtes sont assez répétitives)
- Des temps de chargements très longs
- Incarner un autre personnage est trop rare !
- Une version PC bâclée (bugs, lag et cie)

Kasilla

About the author: Kasilla

Créatrice et Chef de Meute LesGameuses. Traîne ses guères dans le gaming depuis plus de 30 ans... mouarf ^^'

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