Il était difficile de lâcher la 3DS afin de taper ces quelques paragraphes sur ce jeu chronophage qu’est Animal Crossing : New Leaf. Chronophage n’est même pas le mot adéquat, pour être honnête avec vous. Parce qu’il est temps d’être honnête. Pour ceux qui n’ont pas encore cédé ( c’est foncièrement dommage ) et qui seraient tenté(e)s ( El Duce Nintendo vous envoie ses bisous ), vous allez probablement avoir l’impression de vendre un peu votre âme à Tom Nook et à tous ses petits amis, mais sans trop le regretter. Bon, si, un peu quand même quand vous devrez débourser 500 000 clochettes d’un coup et que vous pleurerez en boule sur votre lit parce que c’est la quatrième fois que ça arrive.
Ou bien que ce genre de jeu ne soit pas votre plaisir coupable, bien évidemment. Restons logiques.
La formule Animal Crossing n’a donc pas changé, les initiés auront retrouvé leurs réflexes ainsi que les anciens habitants de leurs villages des précédents opus, les néophytes découvriront un monde où il y a une multitude de choses à faire, et ce, quo-ti-dien-ne-ment. Oui.
Ce jeu est fait pour vous faire revenir sur votre partie chaque jour. Des mauvaises herbes à arracher, des fruits à collecter, UN PRÊT A REMBOURSER, plein de petites actions somme toute anodines au premier abord qui s’accumuleront et transformeront vos petites sessions en plusieurs demi-heures d’affilée si vous les accomplissez toutes d’un coup. En plus de tout cela, des événements ponctuels viendront rythmer vos semaines. A l’heure de publication de ce test, ce sont les feux d’artifice d’été, typique des festivals japonais. De jolies captures d’écran seront de rigueur…
En même temps, il est normal que vous ayez plein de choses à faire : Vous êtes le maire ! Et oui, Tortimer n’a pas cassé sa pipe, bien au contraire, il est juste parti prendre une agréable retraite sur l’île paradisiaque tropicale au large des côtes, avec toute sa petite famille. Si l’anecdote semble innocente, vous irez bien vite leur rendre visite, et ce régulièrement. On y reviendra plus tard.
Ce grand pouvoir de maire implique de grandes responsabilités : Par exemple, vous serez celui ou celle qui prendra de nombreuses décisions au sein du village, notamment l’instauration d’arrêtés ou même le début de travaux publics.
Les premiers, pour la modique somme de 20000 clochettes, vous permettront de changer les habitudes ou les modes de vie des habitants du village, obligeant les commerces à ouvrir plus tôt ou, au contraire, plus tard, vous offrant la possibilité de modeler le jeu à votre rythme de vie, qu’il soit lié à vos habitudes ou à votre travail, ce qui est un excellent point. Si vous n’avez pas énormément de temps pour vous occuper de votre village chaque jour, il existe également un arrêté amenant les villageois à s’occuper des fleurs et du recyclage pour vous, vous économisant une bonne dizaine de minutes le temps de faire le tour quotidien de votre petit bourg.
Les second participeront grandement à la satisfaction et au bien-être de vos petits villageois dans votre cité, puisqu’ils permettront d’initier la construction d’installations d’utilité publique ou bien même tout simplement participant à l’harmonie visuelle de votre village. Un nombre certain d’installations vous seront proposés au départ mais il sera possible de voir cette liste ( disponible à la Mairie ) grandir grâce aux doléances régulières de la part des habitants. Soudainement, un caprice de l’un d’entre eux pourra vous faire construire une fontaine ou même un phare… Et vous seriez bien avisé de remplir ces demandes…
Car si vous parvenez à faire de votre village un lieu de résidence parfait, de nombreux bonus viendront s’ajouter au possibilités de développement du lieu. Bref, ce jeu vous envoie de nombreux signaux de fumée pour que vous reveniez vers lui, vous hypnotise pour que vous lui consacriez une bonne demi-heure par jour.
Mais tout ça coûte cher. Pas seulement du temps. Tout ça coûte beaucoup de clochettes. Des clochettes. Partout. Tout le temps. Vous les entendrez dans votre sommeil. A moins qu’il ne s’agisse de Tom Nook qui se roule dedans, qui ne fasse des sauts de cabri ou de dauphin, tel le Picsou de votre village. Rien que la moindre extension de votre maison passé un certain cap vous demandera de débourser la modique (tout est toujours modique avec les Nook) somme de 498000 clochettes. Ce qui est ENORME. Surtout si vous devez combiner l’aménagement de votre demeure avec les actions suscitées dans le paragraphe précédent. Mais le jeu en vaut la chandelle car il n’y a rien de tel que de voir sa maison arriver à sa taille maximale, avec toute la personnification qui va avec, cette maison que vous prendrez le soin de décorer selon votre goût (et les possibilités sont réellement nombreuses) pour ensuite récolter les lauriers de la part des habitants de votre village ou bien même de vos amis 3DS qui pourront vous rendre visite soit en mode local, soit par Internet. Jusqu’à 3 personnes peuvent venir vous passer un petit coucou. Le moment de crânerie ultime reposant lors des moments de Streetpass. De belles surprises peuvent apparaître dès lors. Ou des gens qui ont déjà passé bien trop de temps sur ce jeu.
Et dépenser ses clochettes dans les boutiques au nord de la ville permettront de débloquer de nouvelles échoppes ou d’agrandir celles déjà existantes. Passé certains caps, elles fermeront pour la journée, afin de réaliser les travaux nécessaires à leur extension, proposant alors toujours plus de contenu. Comme un DLC interne au jeu, en quelque sorte.
Tout cela vaut bien la peine de faire suer votre petit avatar et de le faire courir un peu partout pour glaner la moindre petite clochette.
Un moyen alternatif de gagner de l’équipement ou de l’ameublement pour votre maison repose sur les quêtes annexes que les villageois vous réclameront. Pêcher un simple poisson de rivière vous rapportera probablement un joli vêtement ou alors une lampe ou que sais-je encore. Et si ça n’est pas à votre goût, il y aura toujours moyen de le revendre après tout. Le revendre chez Risette, l’alpaga choupinette qui, astuce, vous en donnera toujours plus que Meli et Melo. Si ces derniers ont bien souvent des articles intéressants dans leur commerce au fur et à mesure de son expansion, ils ont bien tendance a être gentiment (affreusement) pingres… C’est de famille, après tout. Vous occuper de vos petits amis villageois, c’est aussi vous assurer leur fidélité et qu’ils restent au sein de votre ville le plus longtemps possible. Mais parfois, il arrivera que l’un d’entre eux veuille s’en aller. C’est alors à vous de choisir si vous souhaitez le garder près de vous… ou vous en débarrasser lâchement. Anecdote rigolote : vos anciens villageois peuvent se retrouver à s’installer dans le village d’un de vos amis 3DS qui vous a rendu précédemment visite. Il saura vous rappeler qu’il a décidément bien fait de changer d’air.
Graham, ça se paiera.
Surtout qu’il existe plein de petites astuces pour accumuler un pécule non négligeable, et ce, en peu de temps. Que vous en soyez au début de votre partie ou que vous soyez déjà bien implanté dans votre village. Je ne vais pas vous en faire une liste ici, ce serait vous prendre pour des idiots et supposer que vous ne pouvez pas trouver un guide plutôt détaillé de tous ces petits protips. Le point essentiel de tout ceci étant de se fournir rapidement en outils, outils qui vous permettront de nombreuses actions : aller à la pèche, creuser le sol en quête de fossiles, capturer des insectes… La revente de votre butin vous rapportera rapidement de quoi assurer le remboursement de votre dette ou le financement de vos travaux publics (d’autant plus que vous serez globalement seuls pour payer ces derniers, les villageois prenant au mot ce que le gyroide récoltant les fonds déclare, à savoir que même une clochette est bonne à prendre…). Tout ceci sera accéléré dès que vous aurez libre accès à l’île tropicale, paradis de Tortimer… mais également des insectes et des requins, ceux-ci rapportant gros. Très gros. Surtout dans un village passé momentanément sous inflation.
Ne spoilons pas tout le fun de la découverte et des combinaisons possibles. Vous avez tout le temps pour ça, vu qu’il n’y a techniquement pas de fin à Animal Crossing. La seule fois où vous verrez concrètement les crédits sera les samedis soir ou, après avoir débloqué le Club MDR (Oui.), Kéké le chien vous dédiera sa petite mélodie hebdomadaire.
En clair et en résumé, Animal Crossing est un jeu qui se dévoile. S’il donne l’impression dans ses premières heures qu’il sera assez répétitif voire même laborieux dans la collecte de clochettes, il finira par vous donner toute sa substance si vous y consacrez le temps qu’il mérite. Pas nécessairement 4h par jour, ça n’est pas la condition sine qua none de votre réussite dans ce jeu. Non, cela repose plus sur une certaine régularité dans vos sessions de jeu. Il ne demande même pas de jouer chaque jour, même si c’est ce que j’ai développé durant tous ces derniers paragraphes. Jouer tous les deux jours peut suffire si vous n’avez pas un temps fou à y consacrer. Juste une simple régularité. Au bout de 3 semaines, un mois, vous aurez déjà beaucoup plus de fun et de possibilités à votre disposition.
Et puis. Surtout. Marie et Risette sont bien trop CHOUPIES pour que vous passiez à côté. Sérieusement. Dièse les personnages mignons-pipous.