Il faut le savoir, les amateurs de la série attendaient cet épisode avec impatience. Cependant, le choix de a période – l’Age de Pierre – laissait un doute. Je vous ferai donc part de mes impressions dans ce test et vous serez sûrement surpris par diverses choses, que ce soit positif ou non.
Dans Far Cry Primal, jeu crée de toutes pièces par Ubisoft, vous incarnez Takkar, le dernier survivant de son groupe de chasseurs et vous devrez survivre seul dans un monde préhistorique. Pour cela, il va falloir former sa tribu, créer des alliances avec d’autres individus, chasser, se défendre contre des tribus ennemies en tuant leurs chefs.
Sang contre Sang
Vous incarnerez tout au long du jeu un seul personnage, aucun autre choix n’est possible. Pour faire simple, ce personnage se nomme Takkar, membre de la tribu Wenja. Éloigné des siens après une traque aux mammouths, une chasse féroce où l’arroseur est arrosé par la suite. Des mammouths traqués par des chasseurs, eux-même traqués par bien plus féroces encore. L’union fait la force et notre héros va l’apprendre avec rudesse.
Il faut savoir que les anciens Far Cry ne se déroulaient pas du tout à la même époque (contemporaine pour les précédents) et c’est une vraie première pour Ubisoft de présenter un opus de la saga dans ce contexte atypique, où la notion de survie est omniprésente. J’ai été dès le départ séduite par le choix de cette époque, avec une réalisation correcte sur ce monde pourtant si lointain.
La Carte
La carte de Far Cry Primal reprend celle de l’épisode 4 à 80%. Celle-ci est inexplorée et vous devrez la découvrir au fur et à mesure. Elle est immense et sincèrement, heureusement qu’il y a les déplacements rapides (oui je sais je suis une véritable feignasse à la marche!) !!! De plus, ses créateurs ont su combler mes attentes au niveau visuel : l’écosystème de la carte est bien agencée, magnifique à découvrir et observer. Toutefois vous ne pourrez pas rester longtemps sur un même lieu pour observer ses magnifiques paysages, vous serez toujours dérangé par le camp adverse ou par des animaux sauvages. La loi du plus fort !
Pour en apprendre un peu plus sur la biodiversité de la carte, il suffit d’observer les animaux. Comme par exemple les herbivores qui fuient dès que vous faite le moindre bruit, ou quand un prédateur s’avance pour les attaquer. Tous ces détails offre au titre un véritable potentiel au niveau de son design.
De plus, savoir observer permet d’éviter de se faire surprendre par ces ennemis qui représentent l’un des principal danger de cette aventure. Vous apprendrez dès le départ que leurs interventions sont bien plus prévisibles que celles des animaux (même si ça surprend toujours quand un blaireau vous attaque d’un seul coup sans qu’on l’est vu venir !).
S’armer dans un monde vaste et plein de ressources
A l’âge de Pierre, très peu d’armement existe, aucun fusil, pas de dague, vous allez devoir faire avec ce que l’on vous propose et qui existait réellement à cette époque (sauf peut être le grappin… là j’ai un doute sur son existence à l’époque). Pour survivre dans ce monde plein de dangers, vous aurez à disposition arc, sagaie et massue. Chacune de ces armes pourra être améliorée en faisant les quêtes principales et en récupérer les ressources nécessaires à leur amélioration.
Sachez qu’en plus des armes, s’ajoutent différents petits équipements comme des pièges, des bombes piquantes (merci les abeilles!), des bombes de feu, petits couteaux, etc.
C’est d’ailleurs, une des principales évolution du gameplay de ce nouvel opus qui met vraiment une évolution (paradoxalement !) niveau l’infiltration (en mode Assassin !). Vous ne pourrez pas faire tout le temps ce que tout le monde fait d’ordinaire, comme foncer dans le tas, car vous risquez de vous retrouver rapidement débordé par l’ennemi (j’ai suffisamment fait l’erreur pour vous dire que parfois c’est vraiment pas possible !!). Mais ne désespérez pas, vous êtes un chasseur ! Vous pourrez donc compter sur vos sens aiguisés (vision de « chasseur », pour ceux qui ne voient pas c’est une sorte de « vision d’aigle ») qui vous permettra de suivre les traces de vos proies, prédateurs (les crocodiles par exemple, impossibles à voir à l’œil nu), ou bien même détecter les ennemis.
Les ressources et compétences préhistoriques
Un système de gestion est présent dans votre village (et oui, vous vous êtes autoproclamé Chef !) et Takkar possède son propre sac individuel. Il faut savoir que le sac du personnage est très limité, notion assez logique en fait (ça m’a toujours fait rire les inventaires de 500 items qui doivent peser au bas mot 100 kilos !). La gestion de « l’entrepôt » du village est intelligemment, conçu à partir d’une récolte des ressources dispersées aux quatre coins de la carte.
Vous disposerez d’un menu très pratique avec un plan de compétences diverses et variées, entre chasse, cueillette, création d’équipement… très simple, mais utile et très vite améliorable.
Des animaux domestiques à la Préhistoire ?
Qui n’a pas rêvé de chevaucher un mammouth, ou bien même à notre époque toucher un tigre, un jaguar ? Et bien dans le dernier Far cry, c’est possible ! Vous pouvez même les dompter. Vous aurez donc la possibilité de dresser des prédateurs terrifiants et sans scrupule, ce qui fera de votre personnage un être différent de ses contemporains, une sorte d’élite (merci le Chaman !). Mais ne soyez pas pressé d’avoir le tigre à dents de sabre dès le départ, ça prend quand même du temps (même si au bout de 3 heures de jeu vous possédez déjà votre premier animal).
Tout d’abord, vous disposerez d’une chouette qui survolera les alentours, qui guettera chaque mouvement pour vous avec une « vision d’aigle ». La chouette dispose aussi de points de compétences, qui pourront être améliorées au fur et à mesure de votre niveau, lui permettant par exemple de marquer les adversaires, en attaquer certains ou larguer même larguer des bombes (Est-ce un avion ? Un Drône ? Non, c’est Super Chouettttttte !).
Quelques quêtes plus tard, vous aurez la possibilité de dresser diverses autres prédateurs (une liste est attribuée). Si certains vous serviront uniquement à attaquer les ennemis ou à repousser d’autres animaux, d’autres pourront bien plus tard faire office de monture, aussi improbable que cela puisse paraître (et badaaaaas !). Un moyen rapide (si vous en avez marre de courir à droite et à gauche) pour se déplacer rapidement, tout en attaquant.
Ainsi on comprend que le dressage est le fil conducteur du jeu, et du coup essentiel pour la suite de l’histoire. Toutefois à la longue, je me suis rendue compte que j’ai été déçue par certaines capacités physiques que proposent chaque espèce, un jaguar moins fort qu’un blaireau et tutti quanti. Bref à revoir ! Même si la satisfaction d’avoir attrapé un animal sauvage est là, le fait déjà de les apprivoiser aussi facilement me déçoit d’autant plus. Jeter un bout de viande suffit largement ! J’attendais mieux de leur part, avec un geste éventuel ou un QTE à effectuer pour réussir à apprivoiser l’animal par exemple. De plus dès que votre familier meurt, vous pouvez soit le ranimer, soit lui donner à manger si vous êtes à ses côtés… niveau cohérence on repassera.
D’ailleurs cela me fait bien rire, car dès qu’il « meurt », ce n’est pas votre fauve qui se relève mais un autre qui arrive et vous pourrez dépecer celui qui est mort. Plutôt pratique, mais une réelle déception pour moi, cela fait un peu » Je suis le Maître du Monde et des bêtes ». Mais j’en demande peut être un peu trop. Sachez tout de même que les animaux seront très pratiques pour réussir les quêtes du mode Histoire.
Les Bugs
Ca vous est déjà arrivé des bugs qui vous empêchent carrément de continuer le mode Histoire ? Et bien moi, ça m’est arrivé en plein stream ! Une joie. Après diverses recherches j’ai découvert que beaucoup de joueurs ont eu ce type de problèmes, que ça soit les quêtes qui ne s’affichent pas, un boss qui bug, ou autres joyeusetés. Bref la total. Pour ma part c’était la quête principale qui a bugué, bonjour le coup de nerfs ! Petite astuce pour ceux qui l’ont eu et qui ne savent pas ce qu’il faut faire, il faut aller sur le lieux exact de la quête et ensuite sauvegarder et quitter le jeu, pour le relancer par la suite. Bref de quoi bien énerver, surtout lorsqu’on passe plus de 2 heures pour trouver le problème. Ubisoft a la réputation depuis quelques temps de sortir beaucoup de jeux bugués et ça continue hélas … ce qui me déçoit vraiment.
Le mode histoire
Le mode Histoire m’a pas mal déçue aussi. En bref vous êtes seul au départ, vous monté un village, vous devez tuer les
adversaires (et vous savez très bien que vous allez réussir) mais aucun réel rebondissement, d’intrigue ou de barbarie totale. Ni même de pulsions totalement imprévisibles dont devaient pourtant être coutumiers les hommes de la Préhistoire. Il ne faut pas se leurrer, à cette époque les envies bestiales étaient omniprésentes. Mais à priori, Ubisoft a décidé de ne pas choquer son public, avec seulement une petite scène courte dans une grotte (#nospoil). Bon, sinon à part ça, le mode Histoire pure (les quêtes principales) est assez court. Vous pouvez le terminer en environ 25 heures et 50% du jeu.. oui oui 50% sans faire les quêtes secondaires, ça pique ! Et c’est pas fini ! J’ai vraiment été déçue par les deux GROS Boss du jeu : le « mini » boss est tué en même pas 5 minutes (merci les animaux de compagnies aussi ) !
Mais le dernier Boss lui est vraiment une déception totale. Déjà pas de corps à corps, seulement des flèches pour pouvoir la tuer, et là, mis à part quelques petits larbins qui essaient de vous cribler de flèches (ils ne se soignent même pas snif ! ) Attention spoil : vous le brûlez vif pour finir, WTF ?!??? (Vous pouvez voir ce boss final dans les videos ci-dessous)
Les musiques
Remontée de niveau côté ambiance sonore, la bande-son colle plutôt bien au contexte et vous accompagne tout au long de vos rudes pérégrinations. Mais la seule qui restera vraiment gravée dans mon esprit est celle utilisée pendant qu’on essaye de tuer le boss final (et pour les crédits). Les musiques de fin ont un vrai potentiel, ce qui déçoit un peu par rapport à celles du début du jeu, moins rythmées et percutantes.
En clair :
Le titre a un réel potentiel, mais personnellement je regrette qu’Ubisoft n’est pas pris plus de risques coté gameplay, ou mode Histoire. On retrouve certaines techniques similaires à d’autres de leurs sagas comme Assassin Creed pour ne citer que celle-ci (vision d’aigle, grappin…) et bien évidement du gameplay familier de la saga Far Cry, ce qui est tout à fait normal dirais-je.
Je garderai donc en mémoire pour les points positifs, ses graphismes, en particulier au niveau des paysages. En parallèle, des points négatifs comme le mode Histoire trop simple à mon gout, ou le gameplay, limite trop accessible, même un enfant de 10 ans pourrait y jouer. Attention toutefois, beaucoup de scènes choquantes peuvent porter atteinte aux enfants, d’où la mention PEGI 18 ! J’attends donc de pouvoir jeter un oeil aux DLC : vont-ils corser le jeu ? Bonne question.
Bref si le titre vous branche, je ne peux que vous conseiller de l’acheter à bas prix dans quelques mois, ou d’occasion. Si vous êtes pressés et que vous pensez l’éplucher à 100% , pourquoi pas, là l’achat plein pot se justifie plus.
Les plus :
- L’environnement
- Les dialogues, musiques
- La réalisation artistique et graphique
- Les challenges type assassinat
Les moins :
- Le manque de réalisme au niveau de la difficulté
- Des quêtes répétitives
- Un scénario peu subtil
- Des bugs de quêtes
Vous voulez suivre le jeu en vidéo ? Bon désolée de la qualité, j’essaierai de vous proposer plus tard une vidéo de présentation du jeu en HD !
Date posted: 27 avril 2016