Quand j’ai su qu’il y aurait un remake de ce jeu magique, sorti initialement sur Playstation 2 en 2007 (eh oui, il y a presque 10 ans!), j’étais anxieuse mais également excitée de rejouer à cette petite perle. Anxieuse car je deviens toujours très nerveuse quand on touche à mes jeux préférés, que je chéris et rejoue souvent. Excitée, car Vanillaware a quand même un grand respect pour ses jeux et sont très exigeants sur la qualité des jeux proposés.
Il y a quelque chose de pourri dans le monde d’Erion …
Laissez vous happer dans une tragédie shakespearienne ou on retrouve cinq protagonistes, qu’on devra jouer les uns après les autres pour pouvoir finir le jeu. Au fil des aventures, on se rend compte que chacun a ses motivations, ses raisons. Que rien n’est entièrement blanc ni entièrement noir. Que des ennemis d’un jour peuvent être des alliés.
Trahisons, amour, échecs, honneur, tous ces thèmes sont abordés sur fond de musique magistrale et de charadesign ultra choupinous! Comme les prochains personnages ne sont débloqués qu’après avoir fini le chapitre du personnage précédent, les créateurs ont la main mise sur les révélations faites au fur et a mesure où on revivra une scène mais du point de vue d’un autre protagoniste.
Beat ‘em all? Shoot ‘em up ? Action RPG ?
Odin Sphere est un peu un mélange de tous ces genres, en fonction du personnage qu’on joue et du chapitre où on se trouve. Globalement on joue cinq personnages qui se succèdent:
- Gwendolyn: Valkyrie, fille d’Odin, princesse du royaume de Ragnanival
- Cornelius, prince Pooka,
- Mercedes, reine des fées,
- Oswald, chevalier noir, Berserk
- Velvet, princesse du royaume déchu de Valentine
Chaque personnage a son gameplay bien à lui (en plus, bien évidemment de sa trame narrative). Entre corps à corps, tir de loin, ou attaque combo, il faut prendre en main le personnage. De plus, on débloque des compétences, des attaques spéciales, ce qui fait varier le plaisir.
Odin Passion Bouffe
En plus des techniques d’attaques qu’on apprend grâce à des cristaux, et de l’expérience gagné par les combats, il est indispensable de s’attarder à la partie nourriture qui permet non seulement de gagner des niveaux mais également d’augmenter sa barre de vie.
Dans ce remake, il y a deux endroits où on peut manger. Dans le village Pooka (Café Lapin et Cuisine Pooka) où cela coûtera des pièces qui ne servent qu’à ça (donc faut pas hésiter à claquer sa thune là-bas) ou bien en plein milieu des donjons quand on croisera Maury (qui nous fera la cuisine gratos à condition qu’on lui ramène les recettes et les ingrédients.
Mouais, c’est pas un peu une arnaque ton truc? Car repayer un jeu pour un vernis HD…
Que nenni! Certes la première chose qu’on remarque est la beauté du jeu, mais la musique a également été refaite (et quelle musique, mes aïeux!), le système de combat a été repensé avec des compétences à améliorer, même le gameplay des donjons a été modifié avec des pièces secrètes, des objets permettant d’accéder à certains endroits, etc… Un mode boss rush et NG+ rajoutent également du piment pour ceux qui veulent absolument du piment en plus.
Tout cela fait que le jeu est super dynamique et plait aussi bien à ceux qui n’ont pas touché à l’opus PS2 ainsi que ceux qui adulent la version précédente.
Pour se faire une idée, le jeu propose de jouer à la version originale (inclus d’office dans la version achetée).
Seul petit bémol, même si la sauvegarde crossave fonctionne parfaitement, il faut racheter la version PS Vita (là où certains éditeurs permettent le crossplay d’office lors de l’achat de l’une des deux versions).
Alors? Heureuse?
Vanillaware nous embarque dans une tragédie shakespearienne ou je retrouve les cinq protagonistes, et leur histoire avec moult rebondissements. Ils ont réussi à améliorer un jeu qui pour moi mettait la barre super haut : ils ont rectifié la problématique de change entre les diverses monnaies, rectifié le problème de stockage et donné du fil à retordre à ceux qui veulent du challenge à tout collectionner. Ce jeu réussit avec brio de mélanger bourrinance totale et élégance. Poésie et combats jouissifs.
Même après avoir platiné le jeu (pour une personne ayant fait le jeu sur PS2, il faut 35-40 heures pour le platiner), on y revient. Moi en tout cas, j’y retourne!