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[Test] Gravity Rush

[Test] Gravity Rush
Editeur/Développeur Team Siren
Date de sortie 06/13/2012
Plateformes PSVita
Genre Action
Classification Déconseillé aux moins de 12 ans
Testé par Kitsune

Note

Total average

4/5

Histoire / Ambiance
Immersion / Gameplay
Intérêt / Durée de vie

Ce que j'en pense

Soyons honnêtes. Qui n’a jamais rêvé, au moins une fois, de s’envoler, flotter, tourbillonner dans les airs tel Icare, sans se soucier de notre bonne vieille terre ferme et sa gravité pour nous ramener à elle sans cesse? Personnellement, ça m’est arrivé une megatonne de fois. Ce petit fantasme de ne plus toucher terre nous a tous fatalement traversé l’esprit un jour ou l’autre. Kat, l’héroine de Gravity Rush/Daze le réalise pour nous. Et elle pourrait, d’un avis général, être un des arguments qui propulseraient la PSVita bien qu’elle peine au niveau de ses ventes et quelque peu malmenée et reniée par ses créateurs, vers des cieux plus bleus et moins nuageux.

I’m a Kit(ty)-Kat !

Vous voilà propulsé sans que grand cas soit fait de vous dans Hexa Ville, cité flottante aux inspirations architecturales définitivement Steampunk avec de-ci de-là, quelques installations plutôt futuristes (dans l’un des quartiers, on retrouvera par exemple un écran géant sur la place centrale). Mais soyez rassurés, vous n’êtes pas les seuls à devoir apprendre sur le tas puisque c’est le cas de notre belle blondinette d’héroïne. À peine réveillée de sa torpeur, elle devra en effet maîtriser quelques rudiments d’un pouvoir qu’elle semble posséder au contact d’un petit chat noir qu’elle surnommera affectueusement Poussière : la possibilité de maîtriser la gravité terrestre. Ce qui n’est pas très facile… quand on se réveille amnésique ! Rapidement, après avoir crapahuté de part et d’autres dans Hexa Ville, Kat finira par acquérir une certaine notoriété, allant jusqu’à être appelée la Reine de la Gravité… pour le meilleur comme pour le pire. Le pire étant de lutter contre des créatures noires aux formes variables appelées Névis.

In the Névis~

L’amnésie totale de Kat est un moyen fort bien déguisé de vous présenter le didacticiel des commandes afin de vous apprendre à diriger la belle dans tous les sens et, le plus important, de la faire s’envoyer en l’air dans les meilleures conditions possibles. Et après un léger temps d’adaptation, les réflexes viennent et la facilité sera le maître mot du gameplay au niveau des contrôles.

J’aurais tendance à dire, tout en nuances, que c’est sur cette facilité que le bas blesse. Mais il ne s’agit vraiment que de détails triviaux, qui ne seront pas spécialement une gêne pour tous, simple question d’exigences envers ce jeu. Il est juste facile d’imaginer que le jeu aurait pu se montrer plus imaginatif. Les développeurs auraient pu pousser encore plus loin l’architecture des bâtiments afin de jouer toujours plus avec le concept de la gravité, notion centrale du jeu.

Du côté du casting du jeu, malgré le peu d’indices que l’on peut dénicher sur leur personnalité, leurs sentiments plus profonds, on peut tout de même distinguer quelques personnages assez attachants. Mention spéciale à une Raven, malgré ses débuts qui vous forceront peut-être à lui attribuer l’adjectif… d’antipathique. Cette dernière arrive même parfois à voler la vedette à notre Kat – ce qui est logique, puisqu’elle est sa rivale désignée, en tant qu’autre mystérieuse gravitéenne -, qui peut parfois sembler quelque peu versatile et inconsciente. Mais là encore, ce souci de mémoire défaillante…
Et puis Kat n’est pas à haïr pour ses petits défauts, après tout, avant d’être une Reine de la Gravité, elle reste une jolie jeune fille avec les préoccupations de son âge. Y compris les plus romantiques d’entre elles. Ainsi, le jeu nous poussera sans ménagement vers l’idée d’une romance assez légère entre Kat et Sid, policier un peu gaffeur de son état, mais qui lui aussi pourrait être affublé du qualificatif d’attachant.

Bien entendu, Gravity Rush ne se résume pas à ces trois-là pour son casting, loin de là. Il aurait même tendance à mettre en avant un panel assez exhaustif de personnages, de personnalités différentes qui ont chacune leur charme sauront séduire les joueurs à leur manière.

Tout le monde veut dev’nir une Kat !

Le scénario pourrait être un des seuls réels défauts de Gravity Rush. Bien que très correct dans son ensemble, on pourra lui reprocher son manque d’affinage, ses quelques pistes lancées de part et d’autre sans véritable lien avec l’histoire, des personnages aux histoires à peine complétées, bref, de belles petites lacunes qui se remarquent fatalement une fois que l’émerveillement retombe petit à petit, tel un soufflé.

J’aime cependant à croire que c’était voulu pour deux raisons, l’une assez pragmatique, l’autre un peu plus fantaisiste.

  • La première, tout bêtement, Gravity Rush est une pure création japonaise, malgré son esthétique qui tire ses inspirations d’un peu partout, y compris dans la bande dessinée franco-belge. Il ne faut pas chercher bien loin, malgré toutes les quêtes improbables qui lui sont confiées, malgré toutes les raisons derrière tout cela, même s’il reste des zones d’ombres, notre héroïne devra résoudre l’affaire, ce qui comprend généralement le fait de sauver le monde, comme bien souvent. Ici, Kat devra évidemment se débarrasser de ces Névis quelques peu encombrants qui pullulent d’un peu n’importe où.
  • Ma deuxième hypothèse, qui relève de l’hallucination totale, ressemble plus à une métaphore, une inception du décousu, impliquant que le scénario est à l’image de la mémoire en lambeaux de Kat, une sorte de patchwork que l’on recompose au fur et à mesure. J’aime croire à cette hypothèse, mais elle est très farfelue, utilisons même le qualificatif d’improbable et la première est bien la seule qu’il faut garder en tête, d’autant plus que la fin laisse peu d’hésitation quant au fait qu’il y aura probablement une suite à tout cela. Les facteurs décisionnels de cette suite sont probablement nombreux, les retours presse et joueurs du jeu, le nombre global de vente, etc.

    Pour résumer : doté d’une ambiance bien à lui, notamment au niveau de l’esthétisme des bâtiments (les quartiers de Hexa Ville, qui ont une couleur propre à chacun, leur donnant une véritable identité), des musiques qui se mémorisent assez vite, à défaut d’être mémorables, elles sont juste très efficaces in game, Gravity Rush est définitivement un titre qu’il faut avoir sur sa console Vita si vous voulez un jeu à la hauteur pour cette plateforme. Certes, il aurait pu être encore plus ambitieux, mais ça vient sûrement de notre faim de voir ce que la console de Sony a dans le ventre et ce qu’elle peut nous proposer. Gravity Rush est bluffant, sans conteste, mais il aurait pu l’être davantage.

 

  • Les Plus :

    • Une esthétique bien à elle.
    • Un Gameplay original bien que simple.
    • Une durée de vie plus que correcte.

  • Les Moins :

    • Un scénario un peu brouillon.
    • Un manque d’audace et de fantaisie dans l’architecture.
Kitsune

2 commentaires

  1. LLyza

    Bravo Kitsune pour ton premier essai ;)

    Ce jeu aurait du être lancé au même moment que la console, ça ne lui aurait pas fait de mal à celle-ci : j’en connais plus d’un qui s’est acheté la console rien que pour Gravity Rush !

    Le jeu est atypique, les graphismes sont vraiment magnifiques, la musique transporte lors de nos malades dans cette ville.

    Je le conseille à tout le momde, s’il n’y a qu’un jeu à avoir pour le moment avec la PS VITA c’est bien lui ! Indispensable.

    A partagé sa vision des choses le 28 août 2012
  2. Kitsune

    Hé hé, merci bien ;P !
    Il est vrai que ce serait bien l’indispensable de la console à l’heure actuelle, pour ce qui est des titres qui sont zonés chez nous. Après, il y a d’autres cartouches qui valent quand même le coup, c’est l’effet nouvelle licence qui nous pousse peut-être à le mettre en top de la liste.
    (Mais okay, ouais, il est bonnard, ne le rabaissons pas trop gratuitement.)

    N'a pas pu s'en empêcher le 31 août 2012

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