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NieR

[Test] NieR


« Saloperie de bouquin ! »

Développé par les studios Cavia (Resident Evil Dark Chronicles) et édité par Square Enix (la saga des Final Fantasy), NieR a fait l’objet d’une sortie internationale assez discrète. Pourtant, son concept ne manquant pas d’originalité, c’est avec curiosité que je me suis plongée dans cette jolie histoire d’un père cherchant un tout prix un remède pour sauver sa fille. Pour plus de détails, follow me

Tout d’abord, il faut savoir une chose : notre Nier européen s’appelle en fait Nier Gestalt (idem zone US)… car une version un peu différente appelée Nier Replicant a été développée pour le Japon. La différence principale semble être le héros, qui chez nous est donc un père (genre la quarantaine sportive ; ) mais un ‘frère’ (il doit sauver sa soeur) et accessoirement tout jeune homme pour la version ‘orientale’. Est-ce que ça signifie que les développeurs asiatiques ont changé le héros pour mieux coller à une clientèle plus vieille hors Asie… Mais bon, chez Les Gameuses on teste, on ne commente pas les décisions stratégiques (on se prends un coup de vieux ^^’), sujet clos ; )

Donc, vous commencez le jeu au commande de Nier – dans un futur, vidé de sa population, genre post-apocalyptique - qui cherche à protéger sa fille Yonah à la fois d’une maladie étrange, mais aussi des attaques incessantes des ‘Ombres‘. Alors que la situation devient critique et que le paternel est dans de très mauvais draps, un livre lui parle et lui propose son aide… Ne trouvant pas d’autre solution, Nier cèle un pacte avec celui-ci est acquière ainsi de puissants pouvoirs. Alors que la bataille semble tourner en sa faveur… changement brutal de décor !

La phrase « 1300 ans plus tard » apparait et on retrouve de nouveau Nier et Yonah dans un monde aux allures d’Europe médiévale ! Yonah est toujours malade… mais on ne sait pas ce qui s’est passé, si c’est vraiment toujours eux et si oui, pourquoi ils n’ont pas vieilli ? Et comble de la coïncidence, alors que Nier part à la recherche de sa fille dans un vieu temple en ruine, celui-ci se retrouve à nouveau encerclé par les Ombres… et aidé par le Grimoire ! Celui-ci lui dit s’appeler Weiss et lui propose une alliance pour sauver (encore !) sa fille… impression étrange de déjà-vue ^^’

Le scénario va alors se poursuivre, Weiss aidant Nier – tout en le critiquant (« Pourquoi les aides-tu ? ») – dans la découverte des environs de leur village à la recherche d’un remède pour la petite. Cette recherche peut aussi être ‘rentabilisée’ par l’acceptation de petites quêtes (livrer un objet fragile intacte, aller chercher un ingrédient rare dans une zone éloignée, etc.) qui vous permettront à la fois de collecter des objets et matériaux, de découvrir le monde… et de vous faire de l’expérience ; )

Car c’est là que réside le côté RPG du jeu : Nier est un mercenaire, qui propose son aide aux gens contre rétribution… mais qui – il faut bien l’avouer – est très mal équipé. Aussi, pour trouver de nouvelles armes et de nouveaux sorts, vous devrez à la fois explorer mais aussi ‘farmer‘… en gros, on retrouve le classique : « Tu ramènes un matériaux au forgeron -> il t’upgrade ton épée + de paye pour ‘la course’ -> tu trouves des nouveaux matériaux -> tu les vends à un marchand et récolte ainsi assez d’argent pour que le forgeron upgrade encore plus ton arme… etc.

Et cet aspect est très poussé dans le jeu car en plus de faire évoluer ses armes (avec des matériaux trouvés), on peut aussi faire évoluer ses sorts, armes et techniques avec des Qualificatifs, genre de ‘mots oubliés’ qui permettent de reconstituer des ‘phrases’ qui les boost… On peut aussi faire pousser des céréales/légumes/fleurs dans son jardin (pour les revendre ou les utiliser) mais aussi pécher dans la mer ou dans les rivières… Ces éléments peuvent évidemment être soit revendus pour en acheter d’autres, soit échangé lors de minis quêtes, soit utilisé… on est à la limite du jeu de Gestion ^^

Mais ne vous y trompez pas, Nier est très loin d’un Sims… d’une part, parce qu’il est beaucoup plus sombre et violent, mais aussi parce que vous allez tout de même passer le plus clair de votre temps à vous faire taper sur la tronche ^^’. Que ce soit dans les plaines ou les ‘donjons’, vous serez le plus souvent assailli par les ennemis et que ce soit des ombres ou autre chose… ce sera aussi compliqué de survivre ! Les boss en particulier, sont extrêmement retords (trop ?) : vous passerez un temps fou à tenter d’esquiver leurs incessantes attaques pour placer un pauvre sort… et c’est lorsque vous penserez en avoir enfin fini, qu’ils se métamorphoseront pour remettre le couvert… souvent plusieurs fois ! Va falloir vous accrocher !!

D’un autre côté, musicalement c’est du beau boulot ! Le jeu est accompagné de façon graduelle par des ambiances musicales toutes plus belles les une que les autres… et plutôt bien adapter (rythme, instruments et voix en fonction de l’environnement). Je les aie trouvée tellement sympa que j’en cherche l’OST d’ailleurs ; ) Par contre, pour ce genre de jeu, on aurait aimé pouvoir choisir les voix en japonnais… compliqué à cause du changement de héros probablement…

Chose originale, vous disposez d’un sort ‘de base’ qui permet de balancer des nuées de sortes d’arcs d’énergie… pratique quand les ennemis vous arroserons à leur tour de boulettes fluorescentes hyper nombreuses ! Cet aspect donne parfois un jeu un côté Beat’em All à l’ancienne…. vous savez, ceux où vous êtes au commande d’un petit vaisseau avec missiles illimités et une ribambelle d’ovni en face… ça fait un peu old-school mais bon… Surtout quand la caméra bascule pour simuler un genre 2D (vue de haut ou vue de côté), on se demande si c’est du lard ou du cochon ^^’

En parlant de côté old-school, il suffit de jeter un coup d’oeil sur un vidéo du jeu pour se rendre malheureusement compte que les graphismes sont loin d’être à la hauteur des dernières productions de Square… on a parfois l’impression d’être revenu 5 ans en arrière et c’est d’autant plus frustrant que les décors et les monstres auraient mérité un meilleur traitement… On sent bien qu’il y a eu un gros travail de design… on est du coup en droit de se demander pourquoi le reste n’a pas suivi… vraiment dommage !

De plus, pour arriver à avancer il faut obligatoirement upgrader ses armes et sorts au fur et à mesure… ce qui est rendu fastidieux par un système de menus pas très ergonomiques. On passe beaucoup de temps à chercher où sont rangés les choses. On a du coup parfois la faiblesse de faire l’impasse… et du coup de se prendre une grosse dérouillée au boss suivant parce qu’on n’est pas assez ‘costaud’… mouarf ^^’

Mais bon, face à ces défauts (qui sont quand même de taille !) Nier comporte pas mal d’atouts et donne envie de s’y accrocher. Ce héros paternaliste a tendance à déteindre sur le joueur et on a envie de poursuivre pour venir à bouts des missions qu’on vous a confiés… et accessoirement sauver sa progéniture au passage (et je ne vous parle pas du personnage de Kainé, ordurière et accoutrée comme… enfin comme dans un titre orienté ados en pleine crise hormonale ^^’)

Nier dit Gestalt peu donc être considéré comme un bon jeu si on attache plus d’importance à l’ambiance et à l’imprégnation qu’aux prouesses techniques et innovations en tous genres. Il est fait de pleins de petites recettes chacune éprouvée dans leur genre d’origine (aventure, rôles, beta’em all) qui font de lui un jeu assez touche-à-tout, addictif et chronophage à souhait ^^

Les Plus :

- Un univers vaste avec pleins de choses à faire dedans (plein ! ; )
- L’originalité du gameplay : on passe sans transitions de phases d’Action, à des phases d’Aventure, de RPG ou de Beat’em All !!
- La profondeur et la durée de vie du titre : combat, recherche, gestion, exploration, etc.

Les Moins :

- Des graphismes vraiment vieillots
- Des boss vraiment trop retords… surtout qu’on est pas aidé par la maniabilité ^^’
- Des menus pas très ergonomiques… on passe du temps à chercher où sont ranger les infos/idems !!

Note globale : 3,5/5

Plateforme(s) : PS3, Xbox 360

Catégorie : Action / Aventure (/ Beat’em All)

Date de sortie Fr : 23/04/10

Classification : 18+

  1. Vidok

    Nier Gestalt est sorti au Japon (sur Xbox 360, la Replicant n’existe que sur PS3). Il s’agit donc bien d’une flemmardise de la part de Cavia et Square Enix. T_T

    J’en suis à la moitié du jeu – là où tout bascule – et je suis un chouïa plus enthousiaste sur l’ambiance, qui couvre quand même bien les lacunes techniques, dont Cavia est coutumière.

    Mais mon commentaire avait pour but premier ceci : http://www.nautiljon.com/ost/nier+gestalt+-+replicant+-+original+soundtrack.html

    Même si elle arrive un peu en retard, cela aidera peut-être d’autres personnes à découvrir l’une des meilleures OST de ces dernières années. :)

    Nous l'appris le 30 mai 2010
  2. Kasilla

    Je suis en train d’essayer de me procurer l’autre version pour pouvoir comparer… mais c’est ni facile ni donné ^^’

    Sinon, moi aussi j’ai adorée l’ambiance musicale ^^

    A fini par le dire le 30 mai 2010
  3. Dr Miaou

    Petite question à la testeuse : As-tu fait le New Game + ? Si non, je te conseille fortement de le faire, l’intérêt du jeu est décuplé. D’abord, on ne recommence pas au tout début mais à la moitié du jeu, comme ça on profite directement des moments épiques.
    Et on ne se contente pas de refaire le jeu avec de meilleures armes, non, on apprend des pans entiers du scénario, remettant en perspective toute notre première partie.
    Ah, et la dernière fin, que l’on peut avoir durant le 3eme run, est l’une des plus audacieuses que j’ai jamais vu !

    Vraiment, si tu ne l’as pas fait, je te conseilles fortement d’y retourner ! ^^

    A partagé sa vision des choses le 17 juillet 2010

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