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AlphaProtocol

[Test] Alpha Protocol


« Et ouais poupée, moi je suis un Agent Secret »

Annoncé depuis pas mal de temps, repoussé à maintes reprises, nombreux sont ceux qui attendaient de voire ce qu’aller donner le tant attendu dernier bébé de chez Obsidian. Cependant, le choix du moteur (Unreal) et celui du genre très ‘tarabiscoté’ d’Action-RPG laissait présager de choix assez audacieux ! Mais concrètement, Alpha Protocol ça donne quoi ?

L’histoire démarre étrangement : vous vous réveillez accoutré comme si vous étiez un patient dans un hôpital… allongé sur une table d’auscultation d’ailleurs ^^’ Cela de présageant rien de bon, vous décidez de prendre la poudre d’escampette. Mais cet hôpital s’avère plutôt bien gardé pour un établissement de santé, puisque vous y croisez des gardes pas très bienveillants et devez déjouer des systèmes de sécurité pour pouvoir avancer. Et quand vous pensez être proche de la sortie… vous apprenez que vous venez de réussir le ‘rite de passage’ d’une agence gouvernementale américaine anti-terroriste et ultra-secrète : Alpha Protocol. Décors planté (et pas rancunier le gars ^^’)

Fort du succès de la saga des Mass Effect, il est normal de certains cherchent à surfer sur la vague des jeux qui ‘kidnappe’ le joueur dans une aventure prenante, aux frontières du réel. Gérer une équipe, du matériel, des informations, des collègues, tenter de réussir sa mission tout en préservant ‘le monde libre’ (un peu à l’inverse de certains jeux d’Action ou FPS, « je tire dans le tas ») s’est avéré être un bon filon.

Se dire que son personnage à une vie en dehors du fait de tuer, amasser de l’argent ou juste sauver sa peau fait la plupart du temps recette (cf la série Fable). Aussi, quand Sega nous propose une aventure contemporaine, où l’on incarne un genre d’agent secret et où on peut flinguer du barbus et draguer ses collègues féminines… pourquoi pas ?

Mais l’intérêt d’Alpha Protocol, c’est que cela va bien plus loin. Ok vous êtes un agent américain recruté (de façon étrange ^^’) pour ses faits d’armes, mais la façon dont vous aller vous comporter avec autrui aura des conséquences importantes sur le déroulement même du jeu ! Tuer un chef rebelle, au lieu de le remettre aux autorités, entraînera une perte d’informations sur son organisation. Être courtois avec une collaboratrice vous octroierai des bonus dans certaines disciples (et non, pas ‘charme’ ou ‘drague’ ^^’) mais pourra aussi entrainer des jalousies de la part de ses prétendants.

Et comme chaque mission acceptée, chaque information dégotée, chaque décision prise à une influence sur le déroulement du scénario… autant dire que les possibilités sont nombreuses ! Au cours des dialogues, on vous donnera le choix entre plusieurs façons de répondre (pro, dragueur, colérique ou ironique par exemple) et il vous faudra choisir rapidement comment réagir. La ‘bonne’ réaction face à la ‘bonne’ personne aura évidemment des conséquences positives… et inversement ^^’

Sinon, le jeu se découpe en mission. À la fin de chacune, vous pourrez répartir vos points d’exp dans des compétences multiples (armes, espionnage, résistance, etc.) et dépenser votre argent (gagné ou ‘dérobé’) en équipements (armes, accessoires, gadgets, protections, etc.). Plus votre mission aura été un succès, plus vous aurez donc à dépenser… Voilà pour la partie ‘RPG’.

Là on entre dans la partie Action-infiltration… et pour moi c’est là que le bas blesse. Votre organisation vous donne un ordre de mission, comme ‘Retrouver des documents volés dans une base ennemie’ et quelques conseils style ‘tenter de rester discret’… mais cela reste à vous de voir. Que vous suiviez ou pas les directives de votre hiérarchie, vous aurez à faire le choix de tenter de jouer les Sam Fisher… ou les Rambo !

Alors vous vous équipez selon votre préférence : silencieux et grenades incapacitantes ou mitrailleuse et mines programmables… et vous quittez votre ‘camp de base’ pour le lieu des hostilités… et là ça part totalement en cacahuètes !

Perso, j’ai tenté les 2 approches. D’abord subtil, à la Splinter Cell : à couvert, tentant d’éliminer silencieusement les gardes et piratant au plus vites les alarmes en cas de déclenchement… Et bien c’est quasi impossible ! Les ennemis vous voient même quand vous êtes bien caché (je vous jure c’est vrai !), les alarmes se déclenchent sans raison et surtout, même une balle bien placée en pleine tête ne suffit pas à tuer… il en faut parfois 5 ou 6 !! Vous n’avez pas affaire à des terroristes mais des Terminators ou quoi ?

Bon, je décide de changer de tactique. Je rentre au camp de base, dépense tout mon fric (durement… volé ^^’) en armes lourdes et retourne à l’assaut ! Pas plus de succès ^^’ Même si le système de menu ‘rapide’ et pas trop mal pensé, Michael semble souvent avoir chi…. disons s’être ‘oublié’ dans son treillis ! Agile comme un ours mouillé et vraiment pas aidé par une caméra qui semble glisser comme une savonnette vers les coins sombres, on se retrouve parfois au corps à corps avec un pauvre bougre – genre facile à mettre KO – mais c’est une galère pas possible ne serait-ce que pour se retrouver en face et parvenir à le frapper !

Bon, l’avantage/inconvénient est que comme ils ne sont pas très malins en face, vous ne vous faites pas avoir 2 fois… puisque qu’ils viennent toujours du même coin et réagissent quasi toujours de la même façon…

Alors les premières heures de jeux, on arrive plus ou moins à s’en sortir vivant parce qu’ils ne sont ni très costauds ni très armés… mais en avançant, la difficulté augmente et vous avez intérêt à vous blinder d’armes, munitions et surtout kit de secours si vous voulez avoir une chance de survivre.

Sinon, dans les aspects sympa, il y a le petit côté espionnage qui n’est pas désagréable : piratage d’ordi/alarmes et crochetage de serrures vous rappel parfois que vous êtes un espion (et un bon il parait !)… mais là aussi certaines manip laissent parfois à désirer (le piratage avec écran à la Matrix m’a filé mal à la tête plus d’une fois ^^’). Y’a aussi le côté ‘les espions beaux gosses font craquer les filles’ qui peut s’avérer marrant… mais étant une nana, je n’y aie pas était super sensible non plus ^^’

En bref, Alpha Protocol c’est un peu comme un resto qu’on vous aurait conseillé y’a longtemps : quand vous réussissez enfin à avoir une résa vous êtes tout content, quand le menu arrive vous vous pourléchez les babines… et à l’arrivée de chaque plat, vous êtes de plus en plus déçu… Car le jeu ne manque pas de bonnes idées (pas mal récupérées ailleurs ^^’) mais aucune de semble exploité jusqu’au bout.

La partie RPG à la sauce espionnage est originale et le scénario donne vraiment envie de s’y plonger… mais la complexité des parties Action – accentué par un gameplay ‘gant de boxe’ et une AI buguée –  rende le tout peu addictif. De plus, des graphismes qui font vraiment vieillots sont loin d’arranger la donne… à se demander si Alpha Protocol ne traînait pas dans un placard depuis plusieurs mois/années ^^’

Les Plus :

- L’ambiance espionnage avec flingues et gadgets high tech
- Le scénar influencé par vos réactions lors des phases de dialogues
- La possibilité de faire évoluer son perso en fonction de ses habitudes ‘d’investigation’

Les Moins :

- Un gameplay approximatif et une caméra qui donne le mal de mer
- Des graphismes qui font vieillots… et qui buguent !
- Pleins de bonnes idées… mais mal exploitées ! Ça fait mal au coeur :’ (

Note globale : 2,5/5

Titre : Alpha Protocol

Plateforme(s) : PC, PS3, Xbox 360

Catégorie : Action / RPG (/Infiltration)

Date de sortie Fr : 28/05/10

Classification : 18+

  1. Griffith

    Haha, je me suis bien amusé en le lisant. Il y a une certaine cohérence entre la conclusion et la structure de l’article.

    Enfin je n’attendais pas ce jeu donc ça sera sans moi, même si le menu semblait bien sympa comme tu dis. :)

    A craché le morceau le 7 juin 2010
  2. vidok

    Amusant de remarquer un avis qui ne donne finalement que peu de crédit à la trame scénaristique. Le jeu est plombé par de gros défauts techniques, mais il a tout de même pour lui un scénario accrocheur et surtout un grand choix de réponses et d’événements. Ce n’est pas tous les jours qu’un jeu permet autant d’embranchements.

    Je suis plutôt pour soutenir Alpha Protocol dont je n’ai pas su décrocher jusqu’au générique. Un de mes coups de coeur de 2010.

    A fini par le dire le 13 février 2011

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