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KillZone3

[Test] Killzone 3


Goood morning Heeelghaaan !

Les petits gars de Guerrilla Games ont récidivé ce 23 février avec la suite de leur excellente licence Killzone. Avec un plan média digne d’une production hollywoodienne, le titre exclusif PS3 espère se classer parmi les FPS les plus joués : Call of Duty, Halo, et Battlefield Bad Company.
Quelle place lui réserver ?

FUBAR*

Killzone 3 reprend l’histoire de l’opus précédent, à la seconde près. Vous retrouvez donc Sev et Rico en bien fâcheuse position, et des dissensions éclatent au sein de leur unité avec leur commandant, Monsieur Balai-dans-le-fondement Narville. Sans compter que L’ISA s’est méchamment fait botter le train dans Killzone 2, et que là, il est inutile de compter sur des renforts. Il va donc falloir faire avec les moyens du bord, qui se réduisent à peau de chagrin. Le gentil Sev va donc ici se poser en grand conciliateur, entre deux bastos. En un mot comme en sang cent, vous êtes dans la merde, et c’est pas près de s’arranger.

Il est où le cucul, elle est la tétête ?

Vous savez, M’sieur, ma femme me dit souvent…

Ou comment vous donner l’impression de regarder un épisode de Columbo. Une des particularités de cet opus est une narration non-linéaire, qui vous fait osciller entre l’action qui nous occupe, située six mois après le titre précédent, et les évènements survenus dans Killzone 2. Cette composition éclatée, qui, au premier abord, est désagréable car elle semble dévoiler des moments clefs de l’histoire, s’avère au final un élément renforçant l’immersion et la force narrative du titre. Sans être transcendant, le scénario un petit peu attendu ( digne d’un film d’action ) tient tout de même même la route, et vous réserve peut-être des surprises, malgré tout.
La mise en scène privilégie les situations épineuses dans lesquelles sont embringués les protagonistes, autant du côté de l’ISA que du côté Helghan, en proie à des luttes de pouvoirs intestines, car les enjeux militaires et économiques sont considérables. Et comme l’histoire l’a vérifié maintes fois, la chute d’un empereur réserve toujours sa part de chaos.

Comme à la parade

La première chose qui vous pète littéralement à la tronche : les graphismes ! Ils sont magnifiques. Les décors sont léchés, détaillés et jouent de l’effet de profondeur. L’ambiance lumineuse est très réussie et adaptée aux environnements rencontrés. Autant Killzone 2 déclinait les tonalités de gris et de marrons, autant ici, on a le droit à des explosions de couleurs et de nuances. Les textures sont vraiment bien faites, et la modélisation des personnages a été très nettement revue à la hausse. Les visages des personnages en cinématiques sont détaillés à l’extrême et expressifs. Les méchantes langues diront que c’est heureux pour du pré-calc, mais tout de même, c’est très réaliste, alors autant saluer la performance. Même in game, la modélisation est extra, et vous pouvez en faire l’expérience très rapidement lors d’un tête à tête avec un Helghast.

Texture, expressivité, tout y est

Je ferai paraître des prodiges dans les cieux et sur la terre, Du sang, du feu, et des colonnes de fumée

Il est évident qu’un FPS est rarement une balade de santé, mais ici, on frôle la frénésie. C’est là que la mise en scène de Guerrilla tient du prodige. Ce jeu ne souffre aucun temps mort. Aucun temps de chargement pour commencer, juste quelques ralentissements dus à la sauvegarde auto, mais rien de véritablement gênant. Ce qui rend l’aventure continue et l’immersion totale. Vous passez des phases de jeu à des cinématiques ( 70 mn en tout ! ), mais jamais, vous ne sortez de l’action. Vous alternez entre phases d’action, de snipe, et même d’infiltration, ce qui enrichit le gameplay.
Ensuite, tout est fait pour que vous passiez de Charybde en Scylla, parce que je le rappelle, vous êtes un peu coincés, sans soutient, sur une planète hostile fanatisée, qui elle, dispose d’une technologie novatrice et meurtrière, et surtout, de légions entières de troupes sur-armées. Vous êtes donc embarqués dans une aventure aux proportions dantesques, soutenue par une musique épique de bon aloi.
Pour finir, la maestria de Guerrilla s’exprime pleinement dans les phases de combat. En effet, sur le champ de bataille, il est souvent bien difficile d’arriver à se situer, ou à repérer les Higs. Déjà, vous devez vous mettre à couvert un minimum, histoire de ne pas vous faire dessouder d’entrée de jeu. Et puis, même à couvert, les tirs ennemis font voler votre couverture en éclat, vous obligeant à bouger très souvent. D’autant que, performante, l’IA n’a de cesse de tenter de vous déborder. Et si vous courez, vous devez vous repérer à travers la fumée, les explosions, les débris qui volent. Alors, tu la sens bien mon adrénaline là ?!

Le Jetpack, c'est l'éclate

What’s up Doc ?

Évidemment, il s’est passé un nombre considérable de situations entre KZ2 et KZ3. Ainsi, l’apparence de Sev est bien plus… séduisante et charismatique, et il arbore un look qui n’est pas sans rappeler Drake de Uncharted. Et surtout, son caractère est bien plus affirmé. Il n’est plus le bon petit soldat qui faisait le bonheur de Narville. Il est plus dur à la tâche, plus polyvalent, en bref, très esprit commando. Ce d’autant plus que vous pouvez à présent transporter jusqu’à trois armes : une arme de défense personnelle, ou arme de poing, une arme d’assaut, une arme lourde. Et toutes se rechargent dans les caisses de munitions, qui jonchent les niveaux. Guerrilla semble avoir mis un point d’honneur à densifier ses protagonistes, à leur donner plus de substance, et de fait, c’est bien sur les personnages que repose une grande partie du jeu. Autre nouveauté réjouissante : la possibilité de faire d’esthétiques glissades pour se mettre à couvert.
Ensuite, puisque Visari avait employé la bonne vieille tactique de la terre brûlée, Pyrrhus est rayée de la carte. De toute façon, la déco était à chier. Mais de ce fait, L’ISA doit se déplacer dans des lieux reculés d’Helghan, et donc, les environnements seront variés, et, surprise : colorés.
Qui dit déplacements à grande échelle, dit moyens de transport. Ainsi, vous pourrez vivre des moments inoubliables dans divers véhicules, comme l’exo-squelette, l’intruder, et même, des véhicules ennemis plutôt chiadés et improbables. Le génocide rendu ludique.

Sev après son passage dans l'émission "Un nouveau look pour une nouvelle vie"

War pigs

En parlant de génocide, passons je vous prie au multi. Un excellent point, le mode bots. Qui permet à tous les grands maladroits peu habitués au online de se faire la main tranquillement tout seul contre une IA. Et ça, c’est bien.
Ensuite, vous pouvez en local vous faire toute la compagne en mode coop, ce qui parfois s’avère assez compliqué, mais pas inintéressant. Toutefois, il est clair que le mode coop a été bâclé, et il ne s’intègre absolument pas à la trame de la campagne, comme c’est le cas pour la série Gears of War par exemple.
Le multi en lui même ne regorge pas d’innovations, mais s’avère plutôt chouette. Alors évidemment, c’est moins beau que pour le solo, mais ça reste plus qu’honnête. Au menu, cinq classes de combattants, qui possèdent bien entendu leur propres capacités et affinités avec les armes. Chaque partie vous rapporte des point pour monter en grade et upgrader vos compétences, ajoutant par là-même de l’intérêt. Entre Zone de Guerre, Guerrilla, et Opération, vous aurez de quoi faire. De plus, ce dernier propose de mettre en avant les meilleurs joueurs de la partie ( attaquant aussi bien que défenseur ) lors d’une cinématique de fin.

Pour faire un bon hachis parmentier, il vous faut un Helghast et une mitrailleuse lourde. Bon appétit

Conclusion

Killzone 3 n’est pas exempt de défauts. La localisation française est hasardeuse question sous-titres, surtout sur la cinématique d’intro de jeu, avec des fautes. Mais je suis une grammar nazi, je l’accorde sans complexe. Mais le doublage est sans relief et sans passion.
Le scénario est parfois très limite question cohérence ou réalisme, et flirte un tout petit peu avec le grand-guignol en voulant donner dans le spectaculaire.
Le mode coop n’est pas abouti car aucun effort d’intégration n’a été fait, et on se retrouve parfois à attendre un PNJ pour ouvrir une porte.
Il n’est plus question ici de récolter des documents secrets ou des insignes. C’est dommage, car cela obligeait à explorer à fond les niveaux.
On pourra aussi regretter qu’il soit relativement court en solo, environ six à dix heures.
Malgré cela, Killzone 3 est indéniablement jouissif. Alors oui, on va souvent dans la surenchère, et alors ? On est plongé au cœur de l’action, et on ne réfléchit pas, on avance. Pour ma part, j’ai beaucoup plus ressenti l’aspect épique de la situation dans KZ3 que dans Halo, qui m’avait vraiment laissée froide, malgré son ambiance musicale et visuelle. On s’amuse en jouant à Killzone 3, et on se laisse immerger dans le bruit et la fureur des combats. N’est-ce pas l’essentiel ?

Version test :

Sans 3D et sans PS Move.

Infos :
Plateforme(s) : PS3 – Exclu
Catégorie : FPS
Date de sortie Fr : 23/02/11
Classification : 18+

Les Plus :
- excellente jouabilité
- aucun temps mort
- immersif
- IA tenace
- superbe

Les Moins :
- durée de vie trop réduite
- scénario un peu inconsistant, trop convenu
- mode coop mal intégré

Note globale : 16/20

Note : FUBAR signifie Fucked Up Beyond Any Recognition. Foupoudav en VF, c’est la complainte de la 101e Airbourne dans la série Band of Brothers. Celle-ci est systématiquement envoyée dans les coins les plus chauds en première ligne.

4 commentaires

  1. darky

    Autant killzone 2 au bout de la deuxième mission, je l’ai revendu directement sans le finir. L’histoire ne m’inspirai pas, je m’ennuyai assez vite, c’était trop fermait :s Alors que là, killzone 3 est vraiment excellent et j’ai eu du mal à m’arrêter de jouer ^^ mais encore une fois un jeu trop court sur le solo, bouclé en même pas 6h en normal :/ et je m’attendais à mieux pour la fin enfin sa laisse présager un killzone 4 ^^

    Par contre, j’ai pas du tout aimé le multi :s Peut-être trop habitué à Black Ops :D

    A craché le morceau le 27 mars 2011
  2. LLyza

    Je l’ai testé très rapidement en version 3D et c’est assez impressionnant graphiquement, ça permet une immersion vraiment intéressante du jeu surtout que les décors sont bien foutu !
    Bon après j’ai fais que le début, je ne sais pas si tout un jeu en 3D serait recommandable et vraiment ce qui a de plus jouable *problème de mise au point des noeils* mais une expérience à faire en tout cas !

    A fini par le dire le 28 mars 2011
  3. Greg92

    Et maintenant que tu as une 3DS, est-ce que ça se fait pas un jeu tout en 3d ?

    /me sort :p

    A partagé sa vision des choses le 3 avril 2011
  4. SheldonCooperFan

    Petite question: où est-ce que tu vois des fautes de grammaire dans la cinématique d’intro? Certes, les sous-titres ne sont pas 100% cohérents avec la VO, mais perso à part le « L » majuscule pour « L’ISA est là » après la virgule, je ne vois vraiment pas.

    A fini par le dire le 18 septembre 2011

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