
Retour sur la Paris Games Week 2015
La Paris Games Week, c’est pas moins de 60 000 m2 consacrés aux jeux vidéo, un rendez-vous qui semble indispensable pour les amoureux du gaming et qui a eu lieu cette année du 28 octobre au 1er novembre 2015. Lancée en 2010, j’aurais quand même attendu la 6ème édition pour me décider à enfin y mettre les pieds sans vraiment savoir à quoi j’aurais affaire. Jeux vidéo, technologie et geekerie en tous genre, me voilà donc partie pendant 3 jours en compagnie des 307 000 autres visiteurs du salon pour de merveilleuses aventures vidéoludiques.
PAVILLON 1, jeux vidéo à gogo
N’écoutant que mon courage, je commence l’aventure PGW par le pavillon 1, celui qui regroupe tous les géants du jeux vidéo. Dehors, on entend déjà l’écho de ce qui nous attend à l’intérieur, toute excitée que je suis, je me hâte de rentrer. Premier aperçu des lieux : c’est GRAND, très TRES grand. Et c’est déjà bondé. On piétine un peu mais les allées sont quand même suffisamment larges pour permettre à tout le monde de passer (enfin c’était sans compter les gens qui ont une prédestination toute particulière à jouer les ronds-points). Je lève le nez pour admirer la beauté de certains décors, on ne sait plus bien où donner de la tête tant certains stands sont juste époustouflants et travaillés. Mention spéciale à Star Wars Battelfront et ses statues gigantesques ou encore Uncharted 4 qui a été jusqu’à construire une véritable jungle au beau milieu des lieux. Chapeau les gars, on se sent vraiment dépaysés.

Gégé, joueur chevronné, attend patiemment son tour dans la queue pour tester Uncharted 4
Bref, moi et mes délires déco ça va bien deux minutes, mais on se concentre un peu sur l’essentiel : le jeu vidéo. De bon matin déjà, les files d’attentes s’allongent du côté de certaines licences bien connues comme Call Of Duty ou Just Cause, ou encore pour les expériences VR de Sony ou HTC. Une, deux, trois ou quatre heure, les pancartes annonçant le temps d’attentent s’alignent et se suivent le long des files surpeuplées. Je suis quand même surprise (genre agréablement, hein) de voir autant de monde capables d’attendre aussi longtemps pour avoir la maigre chance de tester un jeu, le tout calmement et sans accro. Quelle patience ! tout l’contraire de moi, quoi.
Parmi les quelques exclusivités du salon, on comptait :
Final Fantasy XV, Deus Ex: Mankind Divided et Hitman sur le stand de Square Enix
Bandai Namco de son côté proposait Naruto Shippuden Ninja Storm 4 et Dark Souls 3
Battelborn pour 2K
Rainbow 6 chez Ubisoft
et pour finir Xenoblade Chronicle X, Mario Tennis Ultra Smash, Hyrule Warriors Legend du côté de chez Nintendo
J’ai eu l’occasion d’aller tester ces trois derniers, je vous fait donc un court récapitulatif ce que j’en ai retenu :
Xenoblade Chronicle X : un jeu qui m’a paru franchement moche de prime abord, avec des graphismes qu’on aurait cru tous droits sorti de la Ps2. En fait, il s’avère que c’était juste un manque de bol car l’écran sur lequel j’ai fait ma démo était tout pourri. Pour preuve, sur la borne d’à côté, le jeu n’avait clairement pas la même gueule (mais pourquoi tant de haine ? (╯°□°)╯︵ ┻━┻). Bon du coup j’espionne furtivement l’écran de mon voisin en essayant de pas mourir bêtement de mon côté. Graphiquement parlant, le jeu m’a l’air vraiment beau, avec une belle profondeur des décors qui sembles grands et fournis. Côté combat on retrouve un système action-rpg classique bien dynamique, en revanche comme d’hab dans les jeux du genre sur console : le nombre de compétences disponibles simultanément n’a pas l’air super folichon. Pour la musique ou le scénario, je ne peux pas vraiment m’avancer : trop de bruit sur le salon pour entendre quoi que ce soit, et pas assez de temps pour apprécier l’histoire dans sa globalité.
Mario Tennis Ultra Smash : bon je préfère être honnête avec vous dès le départ, les jeux de tennis et compagnie c’est pas vraiment mon dada. Mais comme j’ai eu l’occas’ de tester le dernier Mario Tennis à trois avec un pote et un strict inconnu, j’ai pas craché sur l’occasion. Facile à prendre en main même pour le non-initiés, j’ai trouvé l’expérience relativement amusante pour un jeu de Tennis. En revanche, j’ai pas eu le temps d’apprendre si y’avait grand chose de réinventé. La nouveauté de cet opus, c’est que de temps à autre un champignon apparait sur le cour pour donner un bonus de gigantisme à celui qui m’attrapera le premier. C’est marrant, mais pour ma part je les ai trouvé trop récurrents, sans compter qu’ils déséquilibrent un peu trop la partie. Sans avoir pu le voir de mes propres yeux, je sais également qu’il sera possible de jouer avec vos amiibo.
Hyrule Warrior Legend : dans la lignée des Dynasty Warriors, Hyrule Warrior Legend est un jeu d’action/aventure qui vous propulse dans des batailles épiques dans le vaste monde de la célèbre licence en compagnie de nos héros bien connus : Link adulte et de son doppelgänger enfant de Wind Waker, et Tetra elle aussi tirée du même jeu. Tout ça semble fort alléchant mais voilà : la console entre les mains, il est quand même un peu difficile pour moi de rentrer dans le bain car le jeu est encore intégralement en Japonais. Impossible, donc, de comprendre ce qu’il m’était demandé de faire lors des missions à part en essayant de deviner vaguement. Néanmoins, j’ai pu tester quelques minutes d’exploration et de bastonnage de méchants en tous genres, le tout dans un style de jeu très fluide et survolté.
J’ai aussi eu l’occasion de passer quelques minutes sur le mode multijoueurs d’Uncharted 4, franchement sympa, dynamique et très beau graphiquement bien qu’assez dur à prendre en main pour les nazes dans mon genre (je ne révélerai pas le score final de notre battle histoire de garder le peu de dignité qu’il me reste); ainsi que sur Just Cause 3 et son monde ouvert où j’ai passé 15 bonnes minutes à tuer chaque PNJ qui croisait ma route si bien que le vigile derrière moi m’a clairement prise pour une psychopathe. Bref, l’un ou l’autre j’ai vraiment bien aimé l’expérience.
Au détour d’une allée, je vais voir du côté de Trackmania Turbo, un jeu que je ne connais pas du tout mais dont on me dit que le stand mérite le détour. J’y vais donc histoire de m’en assurer moi même et effectivement le résultat est loin d’être décevant : accrochés au bout de deux bras robotiques géants, deux fauteuils trônent, là, à 1m50 du sol. Un type s’assoit dans l’un d’eux, on lui enfile un casque VR sur la tête. Rien d’exceptionnel pour l’instant, jusqu’à ce que le jeu démarre enfin :
Next ! Je fait un tour du côté de Just Dance 2016 où la musique bat son plein. Sur scène, amateurs et champions se côtoient le temps d’une petite gigue endiablée sur fond d’I Gotta Feeling de The Black Eyed Peas ou encore Shakira. De mon côté je ne me risque pas sur la scène, question de sécurité nationale, mes capacités en danse se résumant à peu près à ça :

Shake ton body (tudududu) shake ton booody
Qu’on se le dise, c’est de toute façon bien plus agréable pour vos mirettes d’assister à ce genre de spectacle là :
Entre deux parties de Just Dance, je vais en compagnie d’un copain me faire refaire le portrait du côté des stands d’Intel et d’Uraniom qui proposent tous deux de vous scanner la tronche à grands coups de caméra 3D. Le but ? pouvoir incruster votre mignonne petite frimousse directement dans vos jeux. Car QUI n’a jamais passé des heures sur l’éditeur de personnage a essayer de donner au futur héros un semblant de ressemblance avec son/sa vil/e créateur/rice ? Quoi ? personne ? c’est mal de mentir bande de malpropres !
Une fois votre avatar créé, vous pourrez l’importer dans vos jeux : GTA ou encore Call of Duty pour commencer, mais la liste promet de s’allonger dans les années à venir. Un projet encore en développement mais qui ne manque pas d’éveillé mon intérêt en bonne petite narcissique que je suis.
J’ai même filmé un des cobayes de l’expérience, histoire de vous montrer comment ça se passe :
Ce que je retiens du Pavillon 1 : vraiment énorme mais assez fatiguant pour la vieille peau que je suis. Je suis quand même soufflée par le nombre de chose à voir et de jeux à tester, j’ai d’ailleurs pu y passer une bonne parti de mes 3 jours sans avoir le temps de m’ennuyer. Par contre il fallait s’armer de patience pour essayer certains jeux, parfois même déjà sortis, l’attente pouvait aller jusqu’à 4h pour certains d’entre eux. J’ai aussi trouvé qu’il y avait un bon ratio de stands d’achat comparé aux reste, ni trop ni trop peu, de quoi satisfaire autant les gens qui aimeront ramener des goodies que ceux qui détestent payer pour accéder à un supermarché géant. Pour les plus douillets des oreilles, je vous conseillerais bien de prendre une petite paire de boules quies au cas où, ça fait pas de mal de pouvoir savourer un peu de silence de temps à autre car certains stands se font assez plaisir niveau sono. S’il fait super beau comme cette année, il est toutefois possible de sortir un peu dehors pour se faire une petite pause, se reposer, manger ou boire un petite café.
Perso, quand j’ai eu besoin de faire un break, j’ai décidé d’aller vadrouiller du côté du pavillon 2.1.
Pavillon 2.1
Plus petit et pour autant pas moins intéressant, le pavillon 2.1 abritait moult univers. Des jeux pour « enfants » (LEGO Dimensions ou Skylander par exemple) à leurs ancêtres maintenant relégués à la case « rétro », en passant par des développeurs français ou encore des écoles. Bref, j’ai vite réalisé qu’il y avait largement de quoi faire de ce côté là aussi.
Plus calme, je prends d’avantage de plaisir et de temps à parcourir les lieux. Au détour d’une allée sur le stand rétro de Coin-Op Legacy, j’entends même quelques bribes de la musique de Street of Rage, remixée en direct par un gars derrière ses platines. Juste à côté, des gens s’éclatent sur des bornes d’arcade pourtant bien plus vieilles qu’eux. Ca fait plaisir à voir !
Je me suis tout particulièrement attardée sur le stand des Jeux « Made in France », où j’ai pu tester pas mal de créations de p’tits d’jeunzs bien d’chez nous avec qui j’ai parlé avec plaisir. Parmi les nombreux jeux présents, j’ai eu l’occasion d’essayer :
Hover de Fusty Games, un jeu aux ambiances futuristes qui prend place dans une ville dirigée par un dictateur de l’ennui où toute forme d’amusement est prohibée. Avec des inspirations entre Jet Set Radio Futur et Mirror’s Edge, Hover propose un jeu de parkour dans une grande mégalopole toute en hauteur, dans laquelle vous trouverez des quêtes et autres personnages à débloquer. Un gameplay efficace et ultra dynamique, j’y ai pas joué assez longtemps pour vraiment suivre l’histoire, mais j’ai bien aimé !
Lazer Drive de la Pinpin Team : que j’apparenterais à un genre de « snake » en multijoueurs. Vous et vos adversaires conduisez chacun une ligne de couleur différente et devez éviter celles des autres. Le but : lancer un maximum de malus sur ses adversaires afin de tenir le plus longtemps possible et d’être le dernier sur le ring. De la même Pinpin team, j’ai quand même préféré Le roi et la salamandre, un point & click où vous incarnez une petite salamandre dans notre bon vieux Royaume de France, où vous aurez à résoudre des énigmes et vous frayer un passage dans les différents niveaux en résolvant divers puzzles et autres fantaisies. Un jeu que j’ai trouvé graphiquement très chouette en plus d’être éducatif, moi qui n’y connais franchement rien à l’histoire de François Ier.
Megalopolis par Black Sheep Studio vous glissera dans la peau d’un Obama en pleine campagne présidentielle. Vous devrez parcourir les différents quartiers remplis d’habitants et les rallier à votre cause en… bah je sais pas trop comment d’ailleurs, en brandissant ses bras dans tous les sens jusqu’à ce qu’ils changent de couleur ! En multi joueur, c’est celui qui convertira le plus de monde et récoltera un maximum d’argent qui remportera la victoire. Un jeux assez facile à prendre en main pour des parties courtes et funky. Maintenant, reste à voir quand est-ce qu’ils feront la même avec Hollande, histoire qu’on rigole un peu.

Un futur président en pleine campagne électorale
Et le dernier mais pas des moindres : Old School Musical du studio La Moutarde, un jeux de rythme tout en pixels et haut en couleurs qui me replonge dans les souvenirs de ma tendre enfance. A travers les tribulations rythmées de nos deux héros, Tib et Rob, OSM vous fait revivre l’expérience de célèbres univers rétro comme MGS premier du nom, Zelda ou encore Half Life, le tout revisité à la sauce 8bits. Des musiques entraînantes, un gameplay qui s’adapte à tous les niveaux et quelques petits jeux cachés à venir, je suis franchement fan du travail qui a été fourni derrière pour sortir un jeu d’aussi bonne qualité. C’est aussi un des rares jeux où je vous recommande de perdre un coup, histoire de vous marrer !
Je n’ai qu’une chose à dire, c’était un vrai plaisir de partager l’expérience avec les membres des équipes de chaque jeu que j’ai pu tester. Sympa, passionnés avec de bonnes idées, je me dis qu’avec autant de créatifs dans ses rangs, le jeu vidéo français a sûrement de bons jours devant lui.
Exposition #PGW by Ideealizse :
Non loin de là, ce qui me semble être un buste de Boba Fett trône au beau milieu d’un cube sûrement plus grand que mon ancien appart’. Je m’aventure à l’intérieur pour découvrir une mini galerie intimiste aux murs sombres sur lesquels plusieurs toiles sont exposées. Star Wars, Batman ou encore Metal Gear, les plus grandes icônes de la culture pop sont revisitées tout en couleurs et en polygons. Y’a pas à dire, le style en jette et j’en prends plein les yeux. A côté des oeuvres, une petite étiquette nous révèle le nom de l’artiste, Ideealizse (en plus c’est une madame !), et le prix de la toile. Chaque création achetée verra l’intégralité de ses bénéfices reversé au profit de l’Association Petits Princes. Super ça ! surtout que j’en compte une petite vingtaine en tout et bon nombre ont déjà été vendues.
SAUF QUE, en faisant quelques recherches plus tard sur cette même artiste, j’apprends qu’elle est accusée par pas mal de monde de plagiat pur et dur, preuves en photos à l’appui. Dommage, voilà qui entache carrément l’engouement que j’avais eu pour cette expo, d’autant que certaines créations proposées font bel et bien parti des oeuvres citées par les sites qui l’accusent.
En attendant, loin de moi l’idée de porter des jugements, du coup je vous laisse vous faire une idée vous même de l’affaire en deux trois clics que la toile !
Quelques clichés des oeuvres qui étaient exposées :
Conclusion
La PGW, j’ai trouvé ça vraiment super. Un tas de contenu à essayer, de jeux à découvrir et redécouvrir, c’est rare que je passe trois jours d’une convention sans avoir le temps de m’ennuyer. Pour le prix de l’entrée donc, je me sens franchement pas flouée. Par contre, tester certains jeux vous demandera énormément de patience, voir même carrément sacrifier votre demie journée. Les moins patients d’entre nous auront donc sans doute eu à faire une croix sur la plupart des jeux du grand pavillon.
Sinon j’ai trouvé l’ambiance assez bonne enfants du côté des visiteurs et j’ai même eu l’occasion de discuter avec quelques-uns d’entre eux au détour de certains stands. Souvent des petits jeunes mais pas que ! ça m’a fait quand même plaisir de voir que pas mal de mamans courageuses accompagnaient leurs chers bambins dans cette gigantesque foule humaine. Merci mesdames de ne pas rechigner à l’idée de venir et de permettre à la nouvelle génération de gameurs de participer eux aussi à l’événement. Vous êtes top !
Bref ! il y a de grandes chances que je réitère l’expérience en 2016 maintenant que je suis physiquement et mentalement préparée. Alors j’vous dit sûrement à l’année prochaine !
Les +
- Les jeux Made in France
- L’ambiance générale
- Les stands chiadés
- Qu’il soit possible d’aller un peu dehors, ça fait du bien
- Compte tenu du monde, la largeur des allées était bien
Les -
- Beaucoup de monde
- Beaucoup de bruit
- L’expo du pavillon 2
Ju